Combats de 4 minutes en féminines, arbitrage vidéo redéfini, shido sans matte, …

Suite à la phase d’expérimentation du nouveau système d’arbitrage décidé par la fédération internationale de judo en début d’année et qui a couru jusqu’aux championnats du monde de Rio, la commission d’arbitrage de l’instance planétaire s’est réunie à l’issue des championnats du monde juniors de Ljubjana (Slovénie) fin octobre. Pour accoucher de quelques nouveautés étonnantes ainsi que de quelques précisions, qui entreront en vigueur au 1er janvier 2014.

En premier lieu, la commission a jugé bon d’insister sur le fait que l’arbitrage vidéo, qui n’en finit plus de faire jaser aux abords des compétitions,  ne doit « intervenir qu’en cas de faute avérée nécessitant d’être rectifiée », pour des « changements de la décision des arbitres par le Jury FIJ qui doivent être exceptionnels ». Les arbitres vidéo auront par ailleurs le devoir de motiver le changement auprès des coaches qui en feront la demande.

Concernant le système des pénalités, si les valeurs techniques prévalent toujours sur les pénalités, les shido pourront désormais être « donné au combattant le méritant sans que les 2 combattants soient obligés de revenir à l’emplacement officiel de début de combat », dans le feu de l’action donc, qui ne sera pas pour autant arrêtée. Une exception demeurera tout de même pour les sorties de tapis. D’autre part, la reprise de garde sera désormais scrutée à la loupe. « Si un combattant brise la garde à 2 reprises, la 3e sera sanctionnée. » La chasse à la guerre du kumi-kata continue.

Pour poursuivre dans leur redéfinition stricte du ippon, où seules les techniques ayant un réel impact du dos sur le tatami seront créditées d’une telle valeur, « les chutes roulées, sans impact réelle, ne seront dorénavant plus évaluées ippon. » Les nouvelles formes de kata-guruma pourraient s’en retrouver pénalisées.

En ne-waza, les immobilisations à l’envers, comme ura-gatame, sont désormais valides, tandis que les étranglements avec le bas de kimono ou la ceinture, comme l’arme fatale de l’Israelienne Yarden Gerbi (-63kg) qui s’est offert le titre de championne du monde face à Clarisse Agbegnenou de la sorte, sont désormais prohibés. De même que les étranglements avec les doigts.

 

D’autre points, moins axés sur la pratique en elle-même mais tout aussi importants pour les compétiteurs, vont voir le jour. À commencer par la durée de combat des seniors féminines, désormais ramenée à quatre minutes contre cinq auparavant. La première valeur n’en sera que plus primordiale, la défense de l’avantage devenant moins longue par la suite.

Pour ce qui est des pesées, si celles-ci resteront fixées à la veille des combats, « des contrôles de poids aléatoires seront mis en place avant les 1ers combats le matin de la compétition et respecteront les mêmes règles que les pesées officielles. Le poids des combattants (sans judogi) ne doit pas être supérieur à 5% du poids maximum de la catégorie. » Par exemple, un combattant de la catégorie des moins de 60kg ne pourra dépasser les 63kg avant son premier combat.

Enfin, des classements mondiaux pour les cadets et les juniors vont être mis en place au 1er janvier 2014, tandis qu’une classification des arbitres, sur trois niveaux, a été établie suite au grand Prix d’Abou Dhabi (en savoir plus ici) et sera « régulièrement mise à jour ».

 

En attendant la mise en application nationale par la FFJDA, pas encore fixée,

retrouvez ci-dessous le communiqué de la FIJ.
original-Règles_d’arbitrage_2014-2016_IJF