Incroyable ambiance ce samedi au SportCampus Zuindenpark. Un mini-chaudron « oranje » qui faisait plaisir à entendre, alors qu’il n’y a pas si longtemps la pandémie obligeait à des salles vides. Une atmosphère quasi-incandescente lors du bloc final. Et pour cause : trois judokas néerlandais allaient être sacrés pour cette ultime journée de l’épreuve individuelle : Lieke Derks en -78kg, favorite ce matin – elle avait fini cinquième du Masters début août où elle bat Audrey Tcheuméo -, et les deux surprises Paulien Sweers en +78kg et Lars Van Oostrum en -90kg. Trois médailles d’or qui permettent au pays organisateur de monter d’un coup d’un seul à la troisième place du classement des médailles derrière la Géorgie, qui garde sa deuxième place ce soir grâce à Shalva Gureshidze en +100kg et Mikeil Japaridze, en bronze chez les -100kg. Gureshidze qui impressionna son monde avec un judo basé uniquement sur des mouvements d’épaule, mais des deux côtés. En finale, il bat le Chypriote Giannis Antoniou, médaillé à Berlin et Birmingham cette saison.
En tête dès jeudi soir, l’Italie assoit remarquablement sa domination avec une seconde médaille d’or masculine, en -100kg. L’oeuvre de Jean Carletti en -100kg. Avec cinq titres pour sept médailles, l’équipe de Raffaele Toniolo, du célèbre club de l’Akiyama Settimo, conclue une production solide, convaincante et brillante.
Et les Français dans tout cela ? Avec deux médailles jusque là – le bronze de Pauline Cuq en -48kg, l’argent de Melkia Auchecorne en -63kg – le compte n’y était pas. Ce soir l’équipe junior double ce chiffre avec l’argent de Morgane Rubiano (JC Maisons-Alfort) en -78kg et Mathias Anglionin (RSC Montreuil Judo) en -100kg. Dans un catégorie où les deux favorites, Derks et l’Ukrainienne Yuliia Kurchenko – finaliste au Grand Prix de Zagreb – étaient dans le mêe quart de tableau, la Tricolore creusait son sillon jusqu’en finale. Face à la judoka du cru, Rubiano surprenait Derks d’entrée avec une combinaison mouvement d’épaule/ko-uchi makikomi bien exécutée qui mettait la Batave sur la tranche. Mais la Néerlandaise serrait le jeu et contrait la Française avant de profiter d’une légère ouverture pour placer un sankaku-jime.
Classée sur les quatre coupes d’Europe juniors auxquelles elle a participé cette saison, Rubiano valide ce soir son ticket pour les Monde.
Dans la même catégorie, Ilana Bouvier (La Couronne Grand-Angoulême Judo) finit au pied du podium. Battue en demi-finale par Derks magré un début de combat pris par le bon bout, la championne de France en titre s’incline au sol, face à l’Allemande Niemeyer, pour le bronze.
Mathias Anglionin, qui valide également don billet pour Odivelas (Portugal) début octobre. Surpris par deux fois par les tai-otoshi circulaires de Jean Carletti en finale, le vice champion de France aura fait le boulot, parfois avec quelques frayeurs, dans la matinée. Un résultat qui confirme une saison européenne convaincante avec trois podiums en trois sorties.
Anglionin qui finit seul médaillé masculin tricolore de l’événement. Un résultat à peine meilleur que l’année dernière…où il n’y avait eu aucune médaille. Les féminines terminent à deux médailles d’argent et une de bronze ce qui les situe à la cinquième place au classement féminin. La France termine à la septième place du classement général, avec quatre cinquièmes places : Alya De Carvalho, Julie Falgon, Ilana Bouvier et Kylian Noël. Demain les équipes mixtes.
L’analyse complète de cet événement sera à retrouver lundi sur notre site.