55.000€. C’est le montant très coquet que se sont offerts samedi la Géorgienne Eteri Liparteliani et le Kosovar Akil Gjakova en remportant la première édition du championnat d’Europe Open qui se déroulait à Pristina samedi dernier.
40 judokas, deux catégories et un pactole à la clé. Samedi, la capitale du Kosovo accueillait un événement judo de type nouveau.
Une compétition dont l’intérêt sportif interrogeait. L’intérêt pécunière, lui, sautait aux yeux, pour un plateau de qualité : Hidayat Heydarov, Manuel Lombardo, Akil Gjakova, Lasha Shavdatuashvili pour les masculins, Eteri Liparteliani, Timna Nelson-Levy, Nora Gjakova et Distria Krasniqi, montée pour l’occasion de catégorie.
Deux Tricolores étaient engagés avec Priscilla Gneto et Guillaume Chaine.
Le premier s’inclinait d’entrée face à l’Autrichien Lukas Reiter après 1’05 au golden score. Reiter qui perdra au tour suivant face à Akil Gjakova, futur vainqueur. Vingt-sept ans et vingt-deuxième mondial, le judoka du pays organisateur, troisième aux championnats d’Europe à Montpellier, se montrera en effet indestructible toute la journée. En demi-finale, il place un magnifique o-uchi-gaeshi au Moldave Petru Pelivan. Face à l’Italien Lombardo en finale, en bronze à Tokyo deux semaines auparavant, Gjakova place un sumi-gaeshi tout en très grosse puissance après 1’54 de golden score. En bronze Hidayat Heydarov, champion d’Europe en titre et vainqueur du Grand Chelem japonais début décembre, battu par Gjakova en quart de finale et Dardan Cena, l’autre Kosovar de la catégorie. Vingt ans, 241e mondial et un o-uchi-gari classique mais efficace contre Pelivan pour s’offrir une médaille de prestige.
Chez les féminines, Priscilla Gneto termine à la cinquième place. Victorieuse de l’Albanaise Erisa Brahimaj en huitème de finale grâce à un o-soto-gari à droite et à un sode-tsuri-komi-goshi, la Parisienne s’incline ensuit en quart de finale contre l’Israélienne Timan Nelson-Levy, 9e mondiale et cinquième à Tokyo, sur un juji-gatame. Repêchée, la Tricolore passe l’obstable bulgare Ivelina Ilieva avant de subir la puissance de la championne olympique en titre, Nora Gjakova, qui fait monter les pénalités jusqu’au hansokumake.
Le titre, lui, revient à Eteri Liparteliani qui éteint en deux coups de cuillière à pot Nelson-Levy : un premier de-ashi-barai suivi d’un o-uchi-gari et l’affaire est pliée est moins de cinquante secondes !
Un succès avec la manière et un joli chèque pour la cinquième des derniers JO de Tokyo.