Les favoris au rendez-vous pour un palmarès logique
Si les tournois labellisés de Nîmes et de Forges-les-Eaux avaient vu se démarquer la majorité des champions de France cadets de l’an passé, il fallait cette saison être du côté du Tournoi de France de Cannes pour détenir les clés des pronostics de Ceyrat. Treize des finalistes du tournoi international azuréen ont en effet illuminé le week-end auvergnat en se hissant sur les podiums nationaux, qui n’ont guère accouché de surprise dans le Puy-de-Dôme.
Pont, Olarte, Bouda et Rabier, les quatre récidivistes
La catégorie d’âge des cadets étant traditionnellement celle des montées de catégorie annuelles, sept des champions de France en titre bataillaient cette année à l’étage supérieur. Avec sept médailles à la clé ! Si Margot Douville (-52kg, ASBTP Nice), Maxime Merlin (-50kg, AJ Châteauroux), Remi Cattez (-55kg, Dojo Loossois), Valentin Simart (-60kg, JC Bar-sur-Aube), Guillaume Riboulet (-73kg, JC Nice) se contentaient du bronze cette année, Marine Gilly (-44kg, Entente Rochelaunis), médaillée de bronze aux France juniors, échouait quant à elle en finale. La palme revient Blandine Pont (-48kg, OM Judo), transfuge de l’Olympique Castelnau Judo 34 à l’intersaison et toujours aussi insatiable sur les tapis. Après ses victoires à Limoges et Cannes et ses finales à Nîmes et Clermont, la voilà double championne de France cadettes, après avoir disposé de sa compère Sarah Bonifay en finale, troisième l’an passé en -44kg. Mais Pont n’allait pas être la seule à conserver puisque trois autres combattants l’imitaient en asseyant encore un peu plus leur suprématie sur leurs catégories. À commencer par Marina Olarte (-63kg), elle aussi partie prenante de la belle aventure de l’OM Judo, qui n’avait connu qu’une seule défaite sur le territoire national cette saison – en finale du Tournoi de France cannois contre la future championne de France juniors Clémence Eme du Stade Laurentin – avant de l’emporter dans le Puy-de-Dôme sur Coraline Monpays (DC Wasquehal), en bronze l’an passé, en finale. Deux garçons sont également parvenus à confirmer l’or de 2013 : Romaric Bouda, licencié à Eure Judo qui a su doucher les espoirs de Valentin Simart (JC Bar-sur-Aube), couronné en -55kg un an plus tôt, par deux waza-ari en demi-finale, et Alexis Rabier (-90kg), désormais sociétaire de FLAM 91 et toujours sans partage dans une catégorie où les quatre médaillés de 2013 (Alexis Rabier, Nicolas Homo, Charles-Nicolas Nardy et Hugo Mahé) se retrouvent cette fois dans les cinq premières places.
Deleuil, Yvin, Vega et Andreev transforment l’argent en or
Parmi les autres confirmations du week-end, on notera le parcours de quatre combattants, finalistes malheureux de l’édition 2013, qui ont cette fois réussi un parcours sans faute pour l’emporter. C’est le cas de Justine Deleuil (-40kg, Judo L’Islois), qui n’avait pas trouvé la faille contre Marine Gilly l’an passé et qui a cette fois confirmé ces succès de Nîmes, Clermont, Cannes et Aix – en juniors et en -44kg ! – par de l’or, aux dépens de Leslie Becerro du CJ Marcheprime. Romane Yvin (-48kg, JC Pays Gallo) rompt elle aussi sa série de finales perdues, entre les France cadets 2013, dominée par Pont, et les France juniors 2014 où elle a échoué contre Manon Urdiales, en venant à bout de Marine Gilly dans le duel final. Pour Alexia Vega (-57kg, Vallée d’Oise et des Impressionnistes Judo), pas de revanche contre Yasmine Horlaville (JC Neubourg, troisième) mais une probante victoire sur Margaux Silvestri (OM Judo), sur la troisième marche du podium des -52kg l’année dernière. Enfin, le géant mâconnais Guerman Andreev (+90kg), troisième aux France juniors de Lyon en +100kg, a, comme à Cannes, dominé Yves-Loïc Benankazi, nouveau Breton de Sainte-Geneviève Sports, celui-là même qui l’avait battu en finale des France cadets 2013. Un vrai lourd et un dynamique -100kg à suivre de près les prochaines saisons.
Boudouaia, Etienne et Tolofua, en cadettes comme en juniors
Lancée par son joli parcours lyonnais en juniors il y a un mois, où elle avait échoué en finale contre l’Orléanaise Mallaurie Mercadier, Lydia Boudouaia (Judo 42) se pare d’or dans la très concurrentielle catégorie des -52kg, après avoir croisé le fer en finale avec la tenante du titre Gwenaëlle Patin (Calvados Judo), qui avait remporté le combat des chefs contre Douville en huitièmes. En -70kg, alors que Chloé Nezar (Colomiers Judo) perdait sa couronne dès le premier tour contre Mélissa Pantigny de l’OJA 62, c’est la Limougeaude Julia Etienne, septième des France juniors, qui reprenait le flambeau en dominant notamment en demi-finale Juliette Tarting (OM Judo), en or à Nîmes et Cannes. Chez les lourdes, c’est une autre Julia qui a volé la vedette à la tenante du titre niçoise Moana Stewart, en la personne de la Corse Tolofua, médaillée de bronze des France juniors.
Vassallo, Sorgiati et Waizenegger, petits formats mais grands talents
Chez les légers, là où le renouvellement semble perpétuel, on a pu assister à trois nouvelles prises de pouvoir, permises par une capacité à répondre présent le jour J. En -46kg, c’est le Romanais Lorenzo Vassallo, en bronze à Nîmes, qui prenait le meilleur sur le Vitrollais Théo Raoul-Hebrard, qui l’avait précédé dans la ville aux sept collines avant de prendre le bronze à Clermont. Troisième dans cette catégorie l’an passé, le jeune Essonnien de l’AJ Ballancourt Vincent Sorgiati mettait sous l’éteignoir le Guadeloupéen Thomas Jaffart en finale des -50kg, tandis que Samuel Waizenegger (-55kg, Dojo Gessien) écartait Cédric Mitton en quarts pour aller cueillir son titre contre un autre ultra-marin, Christophe Courtois de l’OMS Pointe-à-Pitre.
Abdelkrim, Palhec, Caillouey et Persehais, l’avenir est aussi à eux
Chez les -66kg, c’est un quatuor sans surprise qui a rallié les demi-finales, avant la succès final du Nantais qui monte en puissance, Jawad Abdelkrim, sur le désormais double finaliste national cadets Adrien Palhec (AJ Loire). Le Niçois Daniel Jean, victorieux à Nîmes et Clermont en début de saison en -60kg avant d’échouer en finale à Cannes et en septième position lors des France juniors, termine en bronze, tout comme Théo Riquin, qui prive Dylan Roche (Sucy Judo) de podium. En -73kg, c’est Alan Caillouey du VOI judo qui sort de la meute des prétendants pour coiffer la couronne nationale, au détriment des Sauvage – finaliste -, Delaure – troisième – et Blanchard – tenant du titre et cinquième -. Enfin, privé de Lorenzo Perricone, le grand absent du week-end auvergnat, la catégorie des -81kg a consacré un ancien locataire des -73kg, Tony Persehais (Sainte-Geneviève Sports), en bronze l’an passé et facile face à Damien Louvet (CO Sartrouville) en finale.
L’OM judo, VOI Judo, Nantes et Nice prennent les devants
Au rayon statistiques, la principale information à retenir reste la suprématie incontestable des féminines de l’OM Judo, championnes de France par équipes en janvier et qui repartent à Marseille avec six médailles (2 de chaque métal). Dans le sillage du club phocéen, on retrouve l’inattendu club francilien de Vallée d’Oise et des Impressionnistes Judo, porté au firmament par les titres de Vega et de Caillouey, devant le Dojo Nantais et Sainte-Geneviève Sports avec leurs deux finalistes respectifs. Parmi les villes les plus récompensées, on retrouve en toute logique la cité azuréenne de Nice, représentée par cinq clubs pour dix médailles engrangées.
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