L’arbitre français Mathieu Bataille. Crédit Photo : Aurélien Brandenburger / L’Esprit du Judo

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Retrouvez les résultats complets des quatre premières journées ici

La réaction de Clarisse Agbegnenou, sextuple championne du monde des -63kg :

18h10. -81kg : Grigalashvili sur une autre planète
Une finale à sens unique. Alors qu’ils nous avaient habitué à des finales dantesques, ce ne fut pas le cas, ici à Doha. Tato Grigalashvili, champion du monde en titre a tout simplement survolé de son indécente supériorité ce combat pour le titre. Un premier tomoe-nage pas loin de marquer, un second qui aurait dû être valorisé et finalement un ippon seoi-nage réalisé à la volée sur une avancée trop précipitée de Mathias Casse, impuissant, résigné et abattu. Un waza-ari que celui qui est passé au JC Grand-Quevilly en cadets conservera à coup de sutmei bien sentis. Démonstration planétaire du Géorgien qui aura su élever son niveau dans le dernier carré, là où cela compte vraiment. Éblouissant !
Sur le podium avec eux, le Coréen Joonhwan Lee et le Japonais Takanori Nagase : le premier place un magnifique morote-seoi-nage au Canadien Gauthier-Drapeau quand le second pique l’Israélien Sagi Muki au sol.

17h35. Agbegnenou… et de six !
Là voilà désormais au même niveau que la légende belge Ingrid Berghmans. Il y a quelques instants Clarisse Agbegnenou vient de remporter son sixième titre mondial, battant la Slovène Andreja Leski.
Un combat très équilibré, tactique mais plutôt ouvert. Alors qu’il reste une minute dans le temps réglementaire, Leski tente un sode-tsuri-komi-goshi debout que la Française contre puissamment. La Slovène finit placarder au sol, immobilisée pour dix secondes par la Tricolore. Ippon, matte, sore-made.
Souriante mais toute en retenue, la Française signe son retour sur les grands championnats de la plus belle des manières. Premier titre pour l’Équipe de France qui est désormais ce soir à quatre médailles.
En bronze, la Hongroise Ozbas et la Néerlandaise Van Lieshout. Un podium 100% européen donc dans cette catégorie des -63kg.

15h20. Ce qui vous attend à 17h
-63kg
Finale
Clarisse AGBEGNENOU (FRA)/Andreja LESKI (SLO)
Combats pour le bronze
Szofi OZBAS (HUN)/Lubjana PIOVESANA (AUT)
Prisca AWITI ALCARAZ (MEX)/Johanne VAN LIESHOUT (NED)

-81kg
Finale
Tato GRIGALASHVILI (GEO)/Mathias CASSE (BEL)
Combats pour le bronze
Takanori NAGASE (JPN)/Sagi MUKI (ISR)
François GAUTHIER-DRAPEAU (CAN)/Joonhwann LEE (KOR)

15h15. -63kg : Agbegnenou pour un sextuplé !
Avec le sourire. Alors que l’arbitre mongole fait le signe du ippon, Clarisse Agbegnenou se relève, esquissant un sourire de satisfaction et peut-être de soulagement également. La voilà en finale des championnats du monde après avoir battu, dans un combat à sens unique l’Autrichienne Piovesana.
Une combattante qui cherchait le gros en allant au corps-à-corps en reprise de garde dès le début du combat. Mais, une nouvelle fois, la Reine Clarisse prenait la mesure et plantait une première banderille avec un o-uchi-gari pour waza-ari. Elle parachevait le travail à cinq secondes de la fin avec, à nouveau, un sasae-tsuri-komi-ashi. Comme au tour précédent contre la Canadienne.
En finale, la Française retrouvera la Slovène Andreja Leski, qu’elle avait battue aux Monde 2021… en finale ! Un signe annonciateur positif ?

14h45. -81kg : Grigalashvili défendra son titre !
Quelle démonstration de Tato Grigalashvili ! En trente secondes le champion du monde géorgien a plié le game contre le Coréen Joonhwan Lee : un premier corps-à-corps initié par le Coréen que « Tato » reprenait à son avantage pour plaquer son adversaire sur la tranche. L’action suivante, le Géorgien lançait un sumi-gaeshi latéral supersonique qui terminait magnifiquement son ouvrage. Brillantissime !
Le judoka de Lasha Gujejiani qui défendra son titre contre… Mathias Casse évidemment ! Troisième finale mondiale consécutive pour les deux monstres de cette catégorie des -81kg. Casse qui vient à bout de Sagi Muki au sol avec une variante de kami-shiho-gatame.
Il faudra être devant son écran vers 17h45 pour une finale qui s’annonce, une nouvelle fois, de très très haut niveau.

13h35. -81kg : Djalo éliminé
Ses derniers mois l’avaient vu passer un cap, en termes de régularité à la performance. De quoi en faire un candidat très crédible au podium de cette catégorie pourtant pas avare de judokas très forts.
Mais voilà…Alpha Djalo est tombé lors de son huitième de finale face au Coréen Joonhwan Lee, parfait exemple du judo du pays du Matin-Calme : très fort sur les mouvements d’épaule – il marque waza-ari sur un ippon-seoi à gauche – et très au point tactiquement, avec des attaques très souvent à la limite, que l’arbitre hongrois aura décidé de ne sanctionner qu’une fois. Un adversaire qui fila entre les doigts du Français et qui sut jouer avec le règlement pour rendre le Tricolore impuissant. Rageant.

13h35. -63kg : Agbegnenou dans le dernier carré
Le sasae-tsuri-komi-ashi aura été la cerise sur le gâteau. À cinq secondes de la fin, Clarisse Agbegnenou crucifie Catherine Beauchemin-Pinard sur cette technique, acant définitivement son incontestable supériorité durant ce combat. Un combat que la Française avait pris par le bon bout avec un waza-ari d’entrée sur un tai-otoshi poussé jusqu’au bout. Une victoire propre et nette qui envoie la quintuple championne du monde en demi-finale contre l’Autrichienne (et ex-Britannique) Lubjana Piovesana, heureuse bénéficaire de la décision arbitrale des superviseurs qui décidaient de sanctionner la Mexicaine pour prise d’appui sur la tête. Une interprétation littérale et jusqu’auboutiste du texte alors que l’action n’était même pas poussée jusqu’au bout.

13h00. -63kg : Agbegnenou/Beauchemin-Pinard en quart, Horikawa battue ! 
Tout en feeling. Alors que le golden score vient de débuter et que Gila Sharir commence clairement à craquer physiquement, celle-ci tente un coup de poker en voulant arracher sur l’arrière Clarisse Agbegnenou. Malheur lui en a pris puisque la Française sent parfaitement le coup en laissant sa jambe gauche à l’intérieur, revient très vite face à son adversaire pour placer un o-uchi-gari imparable.
Un combat pendant lequel l’Israélienne aura démarré très fort mais où, peu à peu, un peu d’ailleurs comme lors de son combat précédent, Agbegnenou aura pris la mesure physique et tactique, usant terriblement avec sa posture très orientée et son impact physique.
Direction les quarts de finale et la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, une des costaudes de la catégorie.
Énorme suprise dans cette catégorie avec la défaite de Megumi Horikawa, championne du monde en titre, battue par la Mexicaine Prica Awiti Alcaraz, sur un sasae-tsuri-komi-ashi au golden score ! Attention à cette combattante tout de même, en argent au Grand Chelem de Tashkent et septième à Tokyo !

12h05. Agbegnenou et Djalo en huitième de finale
Face à la Cubaine Del Toro Carvajal, Clarisse Agbegneou, toujours aussi concentrée, cherchait à se montrer systématiquement la premier sur l’attaque. Et si d’aventure son adversaire arrivait à placer sa jambe droite à l’intérieur, la championne olympique des -63kg et quintuple championne du monde se plaçait pour arracher la judokate de Yordanis Arencibia. Un combat équilibré se dessinait alors : un shido partout à l’issue du temps réglementaire. Mais sur une attaque lancée de loin, Agbegnenou lançait un ura-nage magnifique de timing, une action en sen no sen parfaite. Ippon. En huitième, la Française affrontera l’Israélienne Gila Sharir, cinquième à Tel Aviv mais en or à Paris !
Pour son entrée en lice, Alpha Djalo rencontrait lui le Kirghize Asad Masabirov. Un combattant qui débutait tambour battant mais sans vraiment mettre en danger le médaillé de bronze de Tokyo, du Masters, de Paris et d’Antalya. Les choses se rééquilibraient un peu jusqu’à la fin de la troisième minute où Djalo lançait un ippon-seoi-nage debout à droite qui collait l’Asiatique sur la tranche. Ne lui restait plus qu’à gérer jusqu’à la fin, ce qu’il faisait via un long passage au sol. En huitième, le Parisien combattra contre le Coréen Joowhan Lee, septième à Paris mais vainqueur du Grand Prix du Portugal.
Ils auraient dû se rencontrer en repêchages au Grand Chelem de Tokyo en décembre mais le Coréen avait été éliminé en quart pour une clé illicite.

11h10. -81kg : Casse et Grigalashvili ça passe, Mollaei disqualifié
Dans la lignée de la finale des -73kg, nouveau hansokumake pour l’une des stars du circuit ici à Doha. Opposé à l’excellent Canadien François Gauthier-Drapeau, Saeid Mollaei subissait le nouveau règlement arbitral, se voyant disqualifié pour avoir posé la tête en premier sur un mouvement de hanche à gauche, même si son épaule touchait dans la seconde qui suivait. Dura lex, sed lex.
Dans la même catégorie, Tato Grigalashvili prend son temps avant de placer un magnifique morote-seoi-nage à gauche au Marocain Achref Moutii. Enfin, Mathias Casse, dans un duel européen se sort in extremis du piège italien Giovanni Esposito. Dans la pure activité, afin de faire monter les pénalités, le Transalpin touchait presque au but avec deux shidos pour le champion du monde 2021 et médaillé de bronze olympique. Mais sur une superbe inspiration, Casse lançait un sasae-tsuri-komi-ashi à deux secondes de la fin du temps réglementaire. Ippon. Trop fort.

10h35. -63kg : Agbegnenou se lance
Face à Serbe Anja Obradovic, la championne olympique en titre tricolore fait une entrée en matière sérieuse, concentrée et sécurisée. Deux angles d’attaque choisis par Agbegnenou : son koshi-guruma et le ne-waza. Attentive aux contres sur l’arrière de son adversaire, elle place un tani-otoshi à une minute de la fin du combat qu’elle suit immédiatement au sol en juji-gatame. Obradovic n’a d’autre choix que d’abandonner. Prochain combat contre la Cubaine Maylin Del Toro Carvajal, qui reste sur trois victoires lors d’Open panaméricain. Leur dernière rencontre remonte aux championnats du monde 2021, en quart de finale.

10h30. -81kg : Nagase serein
Champion olympique en titre, en bronze il y a six mois à Tashkent, Takanori Nagase débute sa journée au petit trot. Face au Cubain Adrian Gandia, l’ancien capitaine de l’université de Tsukuba, employé par l’entreprise Asahi Kasei, se montre comme à son habitude patient et chirurgical. Un premier waza-ari sur uchi-mata, puis un second sur ashi-guruma. Au tour suivant, Nagase rencontrera le jeune Suisse Aurélien Bonferroni, senior première année.

9h30. Deux atouts maîtres ce mercredi
Entre la quintuple championne du monde et championne olympique en titre Clarisse Agbegnenou (-63kg, RSC Champigny) et le numéro 5 mondial des -81kg Alpha Djalo (PSG Judo), l’équipe de France doit montrer un visage conquérant pour espérer se rapprocher du podium du classement des nations – elle pointe ce matin au sixième rang, doublée hier soir par la Suisse de Nils Stump et le Canada de Christa Deguchi – au moment de basculer sur la deuxième partie de ces championnats.

         

Que suggèrent les tableaux de nos Français du jour ?

Grande journée ! Pour le monde du judo, qui attend avec impatience la grande bataille des -81kg, et peut-être un nouveau grand duel entre le Belge Matthias Casse et le Géorgien Tato Grigalashvili, qui pourrait avoir lieu en finale. Grande journée aussi avec de belles chances de médailles françaises, et même de titres, avec Alpha Oumar Djalo en -81kg et le grand retour de Clarisse Agbegnenou en -63kg.
Pour Alpha, la tâche sera complexifiée par l’intrusion dans son quart d’un non-tête de série encombrant : le champion olympique de la catégorie, le Japonais Takanori Nagase. Mais il faudra s’étalonner face au vainqueur du combat entre le Grec Athanasios Mylonelis et le Khirghiz Asad Masabirov, lequel a vingt-deux ans, une trentième place mondiale et peu de références… sinon une défaite au premier tour du Master contre le Français Djalo justement. Ensuite ce sera probablement le Coréen Lee Joonhwan, un concurrent beaucoup plus sérieux avec sa neuvième place mondiale et sur lequel le Français est à une victoire partout en 2022, la dernière pour lui à Tokyo en décembre. Le Japonais arriverait ensuite. Actuel onzième mondial, troisième des championnats du monde 2022 – battu aux pénalités par le Géorgien Grigalashvili – finaliste du Grand Chelem de Tokyo, il a battu le Français lors de leur unique rencontre en 2022. Pour rencontrer le Français, il lui faudrait battre le dangereux Brésilien Guilherme Schimidt, quatrième mondial, ou l’Allemand Timo Cavelius et son judo original et troublant, qui l’avait injustement privé de finale au Grand Chelem de Paris en février.
Et la grande Clarisse ? Elle doit refaire ses classes avec sa dix-septième place mondiale. Ce sera au tour préliminaire d’abord face à la Serbe Anja Obradovic, qu’elle ne connaît pas, et qui est trentième mondiale, puis face la Cubaine Maylin Del Toro Carvajal, une solide championne panaméricaine, seizième mondiale et sur le podium à Paris et Tel Aviv. Un vrai test. Avant sa grossesse, notre Française l’avait battue par deux fois en 2019 et aux championnats du monde 2021. Et ensuite ? probablement l’Israélienne Gili Sharir, vingt-trois ans, septième mondiale et victorieuse à Paris cette année. Elle a aussi dans son quart la Canadienne Beauchemin-Pinard, deuxième mondiale, vice championne du monde en titre et médaillée olympique, très forte au sol.

9h00. Ce qu’il faut retenir des trois premiers jours de compétition

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