Crédit photo : Aurélien Brandenburger / L’Esprit du Judo

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Retrouvez les résultats complets des six premières journées ici

La réaction d’Audrey Tcheuméo, vice championne du monde des -78kg :

18h05. -100kg : Adamian fait plier Krpalek
Champion du monde de la catégorie en 2014, Lukas Krpalek, qui a entrepris le nouveau pari fou de redescendre des lourds où il a décroché le titre mondial et olympique, pouvait à nouveau réaliser un immense exploit aujourd’hui à Doha. Ses multiples tentatives d’amenées au sol pour y placer son retournement fétiche n’auront pas suffi, cette fois, face au Russe Armen Adamian. Un combattant ultra-puissant qui a réussi à faire plier physiquement le Tchèque tout le combat et même au-delà, puisque sûr de son bras gauche de fer, il faisait gentiment monter les pénalités contre son adversaire. Pas flamboyant, pieu plutôt que roseau, le champion d’Europe 2019 et finaliste de l’édition 2020, voyait Krpalek plier de secondes en secondes. Pour un troisième shido synonyme de hansokumake après un peu moins d’une minute de golden score. À 26 ans, voici Adamian, venu à la dernière minute sur ces championnats du monde avec le reste de l’équipe qui n’a pas brillé jusque-là, champion du monde.


17h45. -100kg : Kotsoiev punit Sulamanidze, Paltchik sans combattre
C’est par un kubi-nage bien senti que Zelym Kotsoiev bat le Géorgien Ilia Sulamanidze pour cette première médaille de bronze. Deuxième médaille mondiale pour l’Azerbaidjanais après Tashkent en octobre.
L’autre -100kg qui montera sur le podium est l’Israélien Peter Paltchik. Une médaille de bronze planétaire sans combattre puisque Shady El Nahas a déclaré forfait suite à sa blessure en demi-finale face à Arman Adamian.

17h35. -78kg : Lanir prive Tcheuméo du titre
Le mouvement était visiblement bien préparé. Inbar Lanir a totalement surpris Audrey Tcheuméo avec un mouvement à gauche qui lui permet de devenir championne du monde des -78kg. Un combat de puissantes lors duquel l’Israélienne donnait le change à la Française. Sur une action en arraché, Lanir plaquait Tcheuméo sur le dos. Ippon annoncé par l’arbitre japonaise Akiko Amano. Un ippon retiré par les superviseurs. Un avertissement très fort qui réveillait Tcheuméo : elle lançait un fort ashi-waza sur lequel Lanir tombait à genou. Mais sur l’action suivante, Lanir, pourtant droitière, passait son bras gauche sous le bras droit de la Française et mettait un coup de hanche circulaire qui déroulait la Tricolore sur le dos pour, cette fois-ci, un ippon qui ne faisait pas de doute. Pas de deuxième titre pour la Française, après 2011.
En bronze l’Italienne Alice Bellandi, bien plus active que la Japonaise Shori Hamada, totalement hors du coup ce vendredi. L’autre médaille va à la Néerlandaise Guusje Steenhuis qui s’impose à la Chinoise Ma aux pénalités.

15h00. Ce qui vous attend à 17h
-78kg
Finale
Audrey TCHEUMÉO (FRA)
/Inbar LANIR (ISR)
Combats pour le bronze
Shori HAMADA (JPN)/Alice BELLANDI (ITA)
Guusje STEENHUIS (NED)/Zhenzhao MA (CHN)

-100kg
Finale
Arman ADAMIAN (AIN)/Lukas KRPALEK (CZN)
Combats pour le bronze
Ilia SULAMANIDZE (GEO)/Zelym KOTSOIEV (AZE)
Shady EL NAHAS (CAN)/Peter PALTCHIK (ISR)

14h50. -78kg : Tcheuméo à un combat du titre mondial !
Face à la Néerlandaise Guusje Steenhuis, Audrey Tcheuméo monte sur le tatami avec l’oeil du tigre. Gênée lors de la première séquence par le bras gauche de son adversaire, elle place un o-uchi-gari soudain, à la vitesse de l’éclair sur la deuxième séquence. Une action valorisée ippon par l’arbitre roumaine mais ramenée à waza-ari par les superviseurs. Si la Française gère bien la suite, une action qui finira largement en dehors de la surface de combat provoque quelques inquiétudes. Mais tout rentre finalement et heureusement dans l’ordre. Strenhuis ne trouvera jamais la solution  jusqu’à la fin des quatre minutes et voilà Audrey Tcheuméo à un combat d’un second titre mondial, douze ans après !
Dans l’autre demi-finale, la favorite du jour, l’Italienne Bellandi se fait foudroyer par un sumi-gaeshi d’Inbar Lanir en sortie d’attaque de la Transalpine. Un coup de judo magistral alors que Bellandi menait d’un waza-ari. Lanir ? Une combattante rugueuse, qui ne lâche rien.

14h35. -100kg : Adamian/Krpalek pour le titre
À peine redescendu dans sa catégorie des -100kg que Lukas Krpalek, sacré champion olympique 2016 en -100kg et 2021 en +100kg, pourrait bien, vers 18h, s’offrir son second titre mondial en -100kg. En demi-finale, dominé par l’Azerbaidjanais Zelym Kotsoiev (deux shidos à un), il profitait d’un hansokumake contre son adversaire qui avait touché la tête en premier au sol sur un uchi-mata. Une décision qui tronquait ce combat, alors qu’il s’agissait plus de la joue bien plus que de la tête de Kotsoiev qui touchait en premier. Une règle appliquée à la lettre et jusqu’à l’absurde, qui aura disqualifié nombre de judokas, y compris aujourd’hui.
L’autre demi-finale sera elle aussi tronquée, la faute à une blessure contractée par Shady el Nahas sur un passage au sol terrible d’Arman Adamian. Une blessure qui obligera le Canadien à abandonner.

14h10. Les demi-finales du jour
-78kg
Inbar LANIR (ISR)/Alice BELLANDI (ITA)
Audrey TCHEUMÉO (FRA)
/Guusje STEENHUIS (NED)

-100kg
Arman ADAMIAN (AIN)/Shady EL NAHAS (CAN)
Lukas KRPALEK (CZE)/Zelym KOTSOIEV (AZE)

14h10. -78kg : Tcheuméo/Steenhuis pour une place en finale !
De combat il n’y aura pas eu entre Audrey Tcheuméo et Shori Hamada. Un de-ashi-barai de la Tricolore dès la première séquence et un premier waza-ari. La suite ? Une domination physique de la double médaillée olympique tricolore face à une championne olympique en titre sans inspiration et très désinvolte. Tcheuméo qui se paiera même le luxe d’immobiliser Hamada, elle la spécialiste du ne-waza, pour le gain de ce quart de finale.
En demi-finale, la championne du monde 2011 devra se méfier du uchi-mata de la Néerlandaise Guusje Steenhuis qui place cette technique à l’Allemande Alina Boehm avant de l’immobiliser dans l’autre quart de finale. Leur dernière rencontre rmonte au Grand Chelem d’Osaka en 2019.

13h45. -100kg : la premère demi-finale du jour
Arman ADAMIAN (AIN)/Shady El Nahas (CAN)
En bas de tableau, l’Israélien Peter Paltchik fait le ménage. Après le Japonais Iida, il dispose du Russe Ilyasov sur un o-soto-gari à gauche. En quart de finale l’Azerbaidjanais Zelym Kotsoiev l’attend de pied ferme.

13h40. -78kg : Tcheuméo/Hamada comme prévu
Une simple formalité. Il aura fallu de vingt secondes pour qu’Audrey Tcheuméo l’emporte face à la Biélorusse Kantsavaya sur un o-uchi-gari ken ken. Là voilà en quart de finale où elle retrouvera logiquement la Japonaise Shori Hamada qui oblige l’Italienne Stangherlin a abandonné sur une clé de bras. En haut du tableau la première demi-finale opposera l’Italienne Alice Bellandi et l’Israélienne Inbar Lanir.

12h40. -100kg : le point sur la catégorie
En bas du tableau, surprise avec la victoire express de Peter Paltchik contre Kentaro Iida sur la première grosse attaque de ce combat. Un uchi-mata de l’Israélien contre le combattant japonais qui fit preuve de nonchalance et un ippon incontestable. Pas de médaille ni de combattant classé pour le Japon ce vendredi. Prochain combat pour le protégé d’Oren Smadja ? Niyaz Ilyasov, le Russe. Un combat de titans physiques. Dans le haut du tableau, l’autre Russe, Arman Adamian déblaie le tableau, venant de battre le Néerlandais Simeon Catharina, en argent au Masters. En quart de finale, Adamian, coaché par le champion olympique de Londres et homme fort d’Ezio Gamba, Arsen Galstyan, rencontrera le n°1 mondial, le Géorgien Ilia Sulamanidze.

12h30. -78kg : Tcheuméo sans forcer son talent
Prudente et sérieuse, Audrey Tcheuméo n’a pas eu à passer la surmultipliée pour battre la Colombienne Brznda Olaya. Contre cette gauchère, la championne du monde 2011 a pris son temps, imposant peu à peu sa puissance de droitière. Un tai-otoshi qui ne marquait pas mais une troisième pénalité qui tombait logiquement contre la sud-américaine. Prochain combat contre contre la Bélarusse Darya Kantsavaya, 168e mondiale et qui n’a plus combattu depuis août 2021 lors de la coupe d’Europe de Russie.

11h50. -100kg : Reyes que c’est beau !
Vice champion du monde, le Canadien, ancien étudiant et capitaine de l’université Nichidai place l’un des plus beaux mouvements de cette matinée. Gaucher au judo classique, Kyle Reyes, opposé au musculeux Belge Toma Nikiforov, lance un uchi-mata ken ken en cercle. Sentant son adverse en déséquilibre sur sa jambe gauche, il enchaîne immédiatement avec un ashi-guruma qui place Nikiforov au sol. Superbe.

10h40. -100kg : Kraplek évite le piège Pirelli, Iida satellise Turoboyev
Indécente densité dans cette catégorie des -100kg. Dix doigts ne suffisent pas à lister les favoris à la victoire finale. La preuve ? Des premiers tours du niveau d’une demi-finale comme le premier combat du jour entre Lukas Krpalek, double champion olympique et redescendu dans sa catégorie fétiche et le jeune Italien Gennaro Pirelli, vainqueur du Grand Chelem de tokyo au nez et à la barbe des Nippons. Un combattant spécialisé dans les attaques tout azimuts, encouragées par l’arbitrage actuel. Cela a d’ailleurs failli encore marcher puisque Krpalek était mené deux shidos à zéro. Mais au tout début du golden score, sur une attaque à genou du Transalpin, le Tchèque le retournait pour placer un sankaku-jime ultra-tonique qui clouait son adversaire au sol.
Autre exemple ? Le premier tour entre Muzaffarbek Turoboyev, champion du monde en titre et le Japonais Kentaro Iida, deuxième à Tokyo ! Une rencontre à front renversé puisqu’Iida, incroyable styliste pétri de talents monte au plafond l’Ouzbek sur un ura-nage magnifique. Prochain tour pour le judoka formé à l’école Kokushikan du kantoku actuel de l’équipe du Japon, Keiji Suzuki ? L’Israélien Peter Paltchik, troisième à Paris et au Masters, avant un possible huitième de finale contre le Russe Niyaz Ilyasov, médaillé olympique. Le quart de tableau de la mort, incontestablement.

10h30. Tous derrière Tcheuméo
Pour cette avant-dernière journée de compétition individuelle, la France s’en remet toute entière à sa guerrière de trente-trois ans, déjà triple médaillée de l’épreuve (or en 2011, argent en 2014 et bronze en 2013) et qui dispose du tremplin idéal pour s’approcher de ses troisièmes Jeux olympiques l’an prochain, où il ne lui manque que l’or. Cinq ans après sa dernière participation, elle devra résister à la meute de jeunes prétendantes.

Que suggère le tableau de notre Française du jour ?

Barrée par Madeleine Malonga en fin d’olympiade précédente, Tchoumi n’a rien lâché : victorieuse du Grand Chelem de Paris en 2022 et 2023, finaliste au Masters et en or au Grand Chelem d’Antalya, elle retrouve une place de titulaire mondiale, cinq après Bakou.
Tête de série n°4 à la ranking list mais n°2 ce vendredi (Mayra Aguiar, championne du monde en titre et Anna-Maria Wagner, championne du monde 2021, sont absentes), la Française dispose d’un tour, mais connait déjà l’identité de sa première adversaire, à savoir la Colombienne Brenda Olaya. Une junior 84e mondiale dont la dernière performance consiste en une victoire à l’open de Cuba au mois d’avril. Une entrée en lice qui a plutôt de quoi inspirer confiance pour lancer idéalement la machine. Car la suite s’annonce plus compliquée. Une opposition qui ira crescendo puisque Tcheuméo devrait retrouver la Kosovare Loriana Kuka en huitième de finale, troisième du Grand Prix du Portugal fin janvier, puis la championne olympique japonaise Shori Hamada en quarts. Une Nippone au ne-waza terriblement redouté mais qui avait plié sous la puissance de la Française en finale à Antalya. Le dernier combat international pour ces deux championnes, d’ailleurs. Si elles devaient se retrouver, gageons que la Japonaise rentrera sur le tapis le mors aux dents.
Une catégorie des -78kg qui sera délestée de deux de ses meilleures représentantes donc. Tant mieux pour Tcheuméo mais attention car plusieurs combattantes pourraient contrecarrer sa quête d’un second titre mondial, douze ans après le premier : l’Italienne Alice Bellandi bien sûr, si difficile à manier et qui n’a perdu qu’un seul combat cette saison – c’était en finale à Tbilissi contre Wagner. Un léger accroc pour une copie quasi parfaite : quatre victoires, trois en Grand Chelem et une au Masters ! Pour l’instant leader incontestée de la catégorie cette saison, la Transalpine validera-t-elle cette dynamique, elle qui est montée de catégorie après les JO de Tokyo ?
Il y a aussi l’Israélienne Inbar Lanir, toujours placée. Une judoka athlétique et rugueuse, typique du style israélien construit par Shani Hershko et son staff, la Chinoise Ma Zhenzhao, vice championne du monde 2022, la Néerlandaise Guusje Steenhuis, vice championne d’Europe 2022 et triple médaillée de bronze sur le circuit FIJ cette saison. Du beau monde dans une catégorie terriblement indécise. À Tchoumi de jouer !

10h00. Ce qu’il faut retenir des cinq premiers jours de compétition

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