1 septembre 2017 – Budapest (Hongrie)
-70kg, -78kg F et -90kg M
Aucune médaille française ce vendredi, le Japon pointe à six en or
18h35 / -78kg – Aguiar fait barrage au Japon. Double médaillée olympique et quadruple médaillée mondiale à 26 ans au moment d’attaquer cette finale, la Brésilienne Mayra Aguiar frappe fort ce soir en s’adjugeant un deuxième titre mondial après celui de 2014 conquis à Chelyabinsk. La Japonaise Umeki, pénalisée au bout d’une minute parce qu’elle subissait déjà la pression physique d’Aguiar et de son bras gauche qui monte très haut, la main droite en mode « pince crocodile » sur la manche droite pour vérouiller le reste, n’y arrivait pas. Pénalisée une deuxième fois, elle vacillait sur le hiza-guruma d’Aguiar. Mais le meilleur était à venir pour Mayra avec ce ko-uchi-gari après onze secondes de golden score. Waza-ari et le titre pour le Brésil qui allait voir son drapeau s’élever et son Hino Nacional Brasileiro résonner dans l’Arena de Budapest.
18h25 / -78kg – Antomarchi et Powell en bronze. Ces deux combats pour le bronze auront déjoué les pronostics eux-aussi. Opposée à la Japonaise Sato, c’est d’abord la Cubaine Kaliema Antomarchi qui place son ko-soto-gake pour un waza-ari synonyme de médaille, avant que la Britannique Natalie Powell et ses 26 ans, médaillée des deux derniers championnats d’Europe ne vienne battre la Néerlandaise Marhinde Verkerk et ses 31 ans, trois médailles mondiales et quatre européennes au palmarès, sur o-uchi-gari, ippon à cinquante seondes de la fin.
18h10 / -90kg – Le titre pour Majdov ! Il a sorti la journée de sa vie. Bosnien jusqu’en 2013, le désormais Serbe Nemanja Majdov n’aura pas été aussi explosif dans cette finale que le reste de la journée. Pour lui, pourtant, l’essentiel est là : le titre mondial. À égalité un shido partout dans le golden score contre le Slovène Gdansk, ce dernier réclamait une pénalité contre son adversaire, mais la prenait contre lui… Le titre a pris la direction de la Serbie.
17h55 / -90kg – (Bronze) – Prénom : Ushangi. Nom : Margiani. Le Géorgien, un podium en Grand Prix à Tbilissi cette année et un en Grand Chelem à Bakou au compteur, n’était clairement pas le plus attendu sur un podium lors de ces mondiaux pour une équipe qui possède Avtandil Tchikrishvili et Beka Gviniashvili (battu par le Slovène Zgank aujourd’hui) comme solides leaders de la caté. Lui s’en moque, et n’a pas eu d’état d’âme à battre le champion d’Europe et n°1 mondial Kukolj dans cette place de trois par deux waza-ari. Une finale où Kukolj lui-même a marqué en contre, un waza-ari donné à l’entrée de la dernière minute qui remettait alors les deux combattants à égalité… supprimé du tableau de marque vingt secondes plus tard sans qu’ils puissent le voir, le Géorgien plaçant à ce moment un contre sur un makikomi qui lui assurait ce deuxième waza-ari et la victoire. Il n’y a pas de vol, mais on repassera pour la lisibilité…
17h35 / -90kg – (Bronze) – Gwak prive Toth de bronze. Le Coréen Dong Han Gwak, médaillé de bronze aux JO de Rio et champion du monde en 2015, n’était peut-être pas à son meilleur aujourd’hui, mais il a sorti le o-uchi-gari qu’il fallait pour priver le Hongrois, vice champion du monde en 2014, du bronze devant son public. Même poussé par la Papp Laszlo Arena, il ne parviendra pas à trouver l’ouverture et échoue au pied du podium.
17h25 / -70kg – L’or pour Arai. La Portoricaine Perez, qui a déjoué tous les pronostics jusque’ici, était en-dessous sur cette finale face à la Japonaise Arai, finaliste à Tokyo fin 2016, 1re à Paris puis à Düsseldorf. C’est sur un okuri-eri-jime que la Japonaise trouve la solution à mi-combat et oblige Perez à taper. Ippon. Et Chizuru Arai de devenir la deuxième japonaise de l’histoire à gagner dans cette catégorie après Masae Ueno (2 titres), un titre qui fuyait le Japon depuis quatorze ans, Edith Bosch (NED), Lucie Décosse, Gévrise Emane et Yuri Alvear (COL) ayant confisqué l’or durant tout ce temps.
17h20 / -70kg – (Bronze) – La déception de Niang. La Marocaine Asmaa Niang aurait pu passer en finale, elle finit 5e de ces championnats du monde, battue par la vice championne du monde espagnole 2015 Maria Bernabeu sur un contre de uki-waza. Un waza-ari qu’elle ne parviendra pas à rattraper. Une combattante pas payée de sa journée.
17h / -70kg – (Bronze) – Alvear maîtrise la fouge de Gahié. On ne pourra pas lui reprocher d’avoir été en dedans. Marie-Eve Gahié, vingt printemps, possède les qualités de son jeune âge et les moments d’égarement qui vont avec. Face à Yuri Alvear, un monument, 31 ans au compteur, les choses commencent pourtant parfaitement : waza-ari sur harai dès la première main posée sur le judogi, mais la Colombienne en a vu d’autres et remet les compteurs à égalité sur un makikomi dans les vingt secondes qui suivent. Elle mettra même un second waza-ari dans la foulée, finalement annulé, signe toutefois que sa mécanique de précision est lancée. À la mi-combat, elle lance o-soto-/ko-soto pour ippon rectifié waza-ari mais garde la Française au sol pour ippon. Alvear remporte sa cinquième médaille mondiale. Marie-Eve Gahié, championne d’Europe cadette, puis juniors 2016, a décroché un bronze européen senors cete année et une 5e place mondiale. Frustrante ce soir, mais prometteuse pour demain.
CM Budapest 2017 – Audrey Tcheuméo : « Mon corps…by lespritdujudo
17h / -78kg – Umeki OK, Sato KO. Écartées dans chaque demi-tableau au tirage au sort, les deux nippones ne pouvaient se rencontrer qu’en cas de qualification pour la finale. Ce qu’a su faire la tenante du titre Mami Umeki contre la Néerlandaise Verkerk, d’un waza-ari sur o-uchi-gari, mais pas Ruika Sato, finaliste à Paris en février, dominée par la Brésilienne Aguiar d’un seoi à genoux pour waza-ari.
16h45 / -90kg – Majdov/Zgank, l’affiche de la finale. Que ce soit la demi-finale Toth-Majdov ou Zgank-Kukolj, les tableaux seront restés vierge de valeur technique pendant les quatre minutes initiales. Deux golden score en simultané donc, avec la Sportarenà en fusion à chaque fois que Toth tentait de décoller son adversaire. Mieux, il était tout proche de marquer le waza-ari décisif sur seoi inversé. Ce à quoi répondait le Serbe de 21 ans Nemanja Smajdov, double champion d’Europe juniors 2014 et 2016, d’un magnifique seoi pour éteindre net le public (à l’exception des nombreux Serbes présents dans la salle aujourd’hui). Il ne retrouvera pas son compatriote le champion d’Europe Aleksandar Kukolj, battu après plus de 6’30 de combat sur un enchaînement coups de patte/tai-otoshi/ko-uchi-gari en bordure du Slovène Mihael Zgank, troisième à Paris et Düsseldorf en début d’année.
16h30 / -70kg – ce sera Arai/Perez. Arai, d’abord qui laisse la triple championne du monde Yuri Alvear à quai sur son uchi-mata, qui la propulse, elle, victorieuse à Paris puis à Düsseldorf cette année en finale de la catégorie. Et ce sera contre la plus grosse surprise du jour, la Portoricaine Maria Perez, 29e mondiale qui bat Asmaa Niang de la même manière qu’elle avait battue Marie-Eve Gahié : elle vient coiffer le bras adverse pour la dérouler son adversaire sur le dos. Un schéma technico-tactique parfaitement appliqué visiblement. Et si elle le refaisait en finale ?
16h10 / -70kg – Gahié pourra prétendre au bronze. Dans ce combat très enboîté contre la Coréenne du Nord Kwon, Marie-Eve Gahié avait de l’énergie. Pourtant, elle a sans doute été plus appliquée pour l’employer que sur son quart de finale perdu tout à l’heure. Alors qu’on semblait se diriger vers un golden score, elle claquait un uki-waza pour waza-ari (qui aurait peut-êre valu ippon) à quarante secondes de la fin. Elle s’offre ainsi la possibilité d’aller chercher un podium mondial à seulement 20 ans après une médaille européenne en avril dernier.
15h40 / -78kg – Forfait d’Audrey Tcheuméo. La poisse. Alors que sa participation était déja incertaine, Audrey Tcheuméo, sur la table du kiné pour sa faire manipuler, doit se rendre à l’évidence : son genou droit est bien trop douloureux pour s’aligner en repêchages. Les ligaments sont touchés et, pour éviter d’aggraver cette blessure, elle est forfait pour la suite de la compétition. Le tableau se noircit encore pour l’équipe de France.
14h50 / Le programme des demi-finales :
-70kg
NIANG Assmaa (MAR) – PEREZ Maria (PUR)
ARAI Chizuru (JPN) – ALVEAR Yuri (COL)
-78kg
VERKERK Marhinde (NED) – UMEKI Mami (JPN)
AGUIAR Mayra (BRA) – SATO Ruika (JPN)
-90kg
KUKOLJ Aleksandar (CRO) – ZGANK Mihael (SLO)
TOTH Krisztian (HUN) – MAJDOV Nemanja (SRB)
CM Budapest 2017 – Lucie Décosse : « Si Audrey…by lespritdujudo
CM Budapest 2017 – Axel Clerget : « Tout cet…by lespritdujudo
14h25 / -90kg – Toth régale l’Arena. Le Hongrois, vice champion du monde en 2014, trouve la clé de son combat contre l’Azéri Medhiyev sur ura-nage à cinq secondes de la fin du temps. De quoi faire réagir la Papp Laszlo Sportarena qui voit son combattant rejoindre le dernier carré où il sera opposé au Serbe Majdov.
14h15 / -70kg – Alvear bat Bernabeu. La triple championne du monde bat l’Espagnole Maria Bernabeu, qui avait disputé la finale face à Gévrise Emane, lors des derniers mondiaux, en 2015 à Astana. La voici une nouvelle fois en demi-finale. Ce sera face à la Japonaise Chirizu Arai.
14h / -90kg – Majdov premier qualifié pour les demies. C’est sa journée ! Le Serbe sort le Géorgien Margiani sur un kata-guruma dans le golden score d’un combat très dense, un match de costaud dont on voit bien le vainqueur médaillé (voire plus), ce soir.
13h55 / -70kg – Gahié dépassée par Perez. Surprise d’entrée sur le sutemi de la Portoricaine de vingt-huit ans, la Française égalisait une minute plus tard dans un duel de o-soto-gari où elle faisait parler sa puissance d’exécution. Sur l’une des reprises suivantes, elle avançait à nouveau pour monter sa main droite sur le col de la Sud-Américaine quand celle-ci glissait en dessous, coiffait son bras et enroulait le tout pour un soleil spectaculaire mais justement valorisé waza-ari. Gahié essayait bien d’emballer la partie mais la double médaillée panaméricaine s’en sortait avec intelligence. À la jeune Française de se remobiliser cet après-midi pour aller tout de même cueillir du bronze pour ses premiers mondiaux.
13h50 / -70kg – Niang au top. Quelle journée, pour l’instant, de la Marocaine Asmaa Niang ! Après un premier tour remporté face à l’Algérienne Souad Bellakehal, puis un second plein de détermination sur la Coréenne du Sud Kim Seongyeon, médaillée mondiale 2013, sur deux waza-ri, elle bat la Coréenne, du Nord cette fois, Kwon Sun Yong, sur uki-waza pour un waza-ari qu’elle garde jusqu’au bout du temps. La voici en demi-finale des championnats du monde.
13h45 / -70kg – Polling battue en trente secondes ! La Colombienne Alvear, vice championne olympique à Rio et triple championne du monde, n’a fait qu’une bouchée de la médaillée mondiale 2013 et triple championne d’Europe néerlandaise Kim Polling : harai-makikiomi dès la première prise de garde enchainé en osae-komi. C’est réglé.
13h35 / -70kg – Portela écarte Howell. La Brésilienne, dans un combat de bastonneuse avec la Britannique Gemma Howell, trouve l’ouverture sur un mouvement d’épaule au golden score.
13h25 / -70kg – Gahié remonte le moral du clan tricolore. Abattus par les déconvenues de Clerget et Tcheuméo, les supporters français peuvent être soulagés : pas de mauvaise surprise pour Marie-Eve Gahié, certes victorieuse au golden score contre la Bosnienne Samardzic, mais sans jamais avoir vraiment été mise en danger. Son o-soto l’envoie tout droit en quarts, contre la double médaillée panaméricaine la Portoricaine Perez.
13h05 / -78kg – Le courage n’a pas suffi pour Tcheuméo. On la savait amoindrie par sa blessure au ligament interne du genou droit, qui avait pourtant tenu jusque-là. Mais contre la Brésilienne Aguiar, d’un tout autre calibre que ses adversaires précédentes, la mission était quasi impossible. D’autant plus après la première séquence, où la Sud-Américaine envoyait Tcheuméo au tapis, pour waza-ari, d’un ko-uchi-gari sur cet appui endolori. Derrière, la Française tentera bien d’imposer son surpuissant kumikata pour faire pénaliser Aguiar, mais ça ne suffira pas et elle abandonnera de douleur au début d’une immobilisation anecdotique. Direction les repêchages, si son genou le lui permet sans risque d’aggravation. Utile en ce tout début d’olympiade? Rien de moins sûr.
12h50 / -90kg – La tuile pour Clerget. Jamais en danger contre le Tchèque David Klammert, champion d’Europe -23 ans en 2015, le n°2 mondial tricolore manquait de tranchant pour placer ses sutemi et réussir ses liaisons debout-sol. En face, une position arc-boutée et un attentisme manifeste, jusqu’à ce contre sur le mouvement de hanche de Clerget, obligé d’avancer puisque pénalisé à deux reprises. Un waza-ari qu’il ne remontera malheureusement jamais…
12h30 / -70kg – Gahié en patronne. Si ce n’était guère évident de lancer ses premiers championnats du monde contre la Hongroise Szabina Gercsak, comme elle championne du monde cadettes (mais aussi en juniors), la Française fit montre d’une grosse puissance dès l’entame. Un tani-otoshi à mi-combat lui donnait provisoirement l’avantage d’un waza-ari, finalement annulé par la table centrale, avant que son sasae manqué ne lui permette d’enchaîner au sol, où elle dégageait instantanément sa jambe pour passer en osaekomi. Place à la Bosnienne Samardzic, dix-neuf ans et déjà quinzième mondiale.
12h25 / -70kg – Alvear toujours vaillante! Dans un remake des trois dernières finales des championnats panaméricains (pas mal pour un deuxième tour !), la Colombienne aura eu besoin de trente secondes de golden score pour surpasser la Canadienne Zupancic, sur un uchi-mata en deux temps. Depuis sa finale perdue des Jeux contre la Japonaise Tachimoto, toujours pas de défaite pour la triple championne du monde qui a, dans l’intervalle, gagné le Grand Chelem de Bakou, le championnat continental et la World Cup de Taipei.
12h15 / -70kg – La porte pour Van Dijke. La jeune Néerlandaise, championne d’Europe en avril dernier à Varsovie, n’a pas su imposer son rythme et sa posture à la Britannique Sally Conway, médaillée olympique l’an passée. Deux sumi-gaeshi pour deux waza-ari, auxquels s’ajoute une immobilisation en yoko-shio-gatame consécutivement au second sutemi. Une bonne nouvelle pour Marie-Eve Gahié, en approche pour son premier combat du jour? Affaire à suivre…
12h05 / -70kg – Le Kim express. À peine trente secondes de lutte au kumikata avec l’Allemande Dollinger que la Sud-Coréenne Seongyeon Kim, en or à Paris l’an passé et médaillée mondiale à Rio il y a quatre ans, déclenchait de-ashi-barai dans un timing parfait. Ippon, tout simplement…
La réaction de la championne olympique slovène Tina Tstenjak, après sa défaite hier contre Clarisse Agbegnenou :
11h55 / -70kg – Le traquenard pour Elvismar Rodriguez. La n°1 mondiale vénézuélienne, 20 ans seulement, lançait le deuxième de la catégorie par un duel plus que délicat contre la Nord-Coréenne Kwon, inconnu des moteurs de recherche spécialisés. Lutte rangée pendant quatre minutes avant que, suite au uchi-mata de l’Asiatique, la Sud-Américaine tentait un arraché en contre qui ne piégait pas Kwon et son ko-uchi-gari. Les deux femmes tombaient toutes les deux sur la tranche mais l’initiative était bien pour la Nord-Coréenne.
11h45 / -78kg – Aguiar, premier gros test pour Tcheuméo. En remportant son huitième de finale sur sasae contre l’Autrchienne Bernadette Graf, la Brésilienne, double médaillée de bronze olympique, va se dresser face à la Française. Dans leurs confrontations, c’est Aguiar qui mène 5-2 depuis 2009 mais leur dernier duel remonte à la demi-finale de Rio, remportée par Tcheuméo. Gros choc en perspective.
11h40 / -78kg – Tcheuméo toujours aussi appliquée. Avec son gros bras droit, bien haut, et ses coups de patte, la Française n’a jamais été inquiété par la Zarina Raifova, médaillée de bronze au Grand Prix de Turquie. Et alors que l’arbitre s’apprêtait à sanctionner la Kazakhstanaise, Tcheuméo marquait un premier waza-ari sur sumi-gaeshi. Derrière, elle poursuivait son travail de sape avant de placer sa hanche en opposition pour envoyer valser son opposante. La voilà en quarts.
Le débrief de Larbi Benboudaoud après le titre de Clarisse Agbegnenou :
10h55 / -90kg : Clerget sur juji. Jimmy Pedro, champion du monde et coach de l’équipe US, et évidemment grand spécialiste de ne-waza, en a fait son favori pour le titre. Une jolie marque de confiance pour le n°2 mondial, vice champion d’Europe. Ce premier tour contre l’Australien Sebastian Temesi devait donc être une formalité. Axel Clerget a pris son temps. D’abord pénalisé, l’Australien de 27 ans, 29e à la ranking grâce notamment à ses deux titres consécutifs de champion d’Océanie, lançait un ippon-ko, dangereux, mais Clerget ne tombait pas en posant la main au sol et surtout gardait le bras adverse pour l’amener sur son juji en un peu moins de deux minutes. Un premier tour très propre.
Rivalité Agbegnenou-Trstenjak, une interview à relire
10h50 / -78kg : ça passe pour Umeki. La Japonaise Mami Umeki, championne du monde en titre, trouve la solution sur harai makikomi après deux minutes et trente secondes de combats sur la Brésilienne Soares.
La réaction de Clarisse Agbegnenou après la cérémonie protocolaire et La Marseillaise :
10h20 / -90kg – Asley Gonzalez sorti ! Le Cubain de 27 ans, vice champion olympique à Londres, champion du monde en 2013 est sorti d’entrée ce matin sur hansokumale, une 3e pénalité tombée pour non combativité face au Serbe Majdov, vice champion d’Europe cadets, double champion d’Europe juniors et médaillé européen 23 ans. Un jeune combattant de 21 ans prometteur.
10h12 / -78kg – Tcheuméo facile. Face à l’Israélienne Yarden Mayersohn, 28e à la ranking, finaliste du Grand Prix d’Antalya cette année, et pénalisée d’entrée, Audrey Tcheuméo, dont il se disait encore hier qu’elle pourrait ne pas débuter la journée faute à un genou droit qui inquiète, plaçait d’abord de-ashi barai pour waza-ari avant de faire monter par de deux fois encore les pénalités en pesant comme elle sait le faire sur ses adversaires. Trop pour l’Israélienne qui craquait à 2min12 de la fin. Facile.
10h10 / -90kg – Toth dans la douleur. Entrée en matière difficile pour le Hongrois Krisztian Toth devant son public, vice champion du monde en 2014 et qui s’en sort quinze secondes avant la fin du combat sur morote face au Dominicain Robert Florentino, modeste et 3e des Panaméricains 2016.
10h / Trois catégories pour le prix de deux aujourd’hui!
Notre analyse du tirage au sort :
-70 kg : Gahié échappe au pire
© Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / L’heure de la revanche pour Marie-Eve Gahié contre la n°1 mondiale vénézuélienne Elvismar Rodriguez? Les têtes de série La Française Il y aura un sacré remue-ménage dans le « quart de la mort » de cette catégorie, avec la triple championne du monde colombienne Yuri Alvear, la Canadienne Zupancic, finaliste du dernier Tournoi de Paris, la Néerlandaise Kim Polling qui a gagné le Masters 2016, la prometteuse Croate Barbara Matic et même la vice championne du monde espagnole Maria Bernabeu, ou encore la solide Israélienne Linda Bolder. Bonne nouvelle donc pour notre jeune représentante, elle ne s’y trouve pas, et pas même dans ce demi-tableau ultra-diffcile (l’autre quart ajoutant la Japonaise Chizuru Arai au problème). Elle doit en revanche jouer fin dans son quart en sortant d’abord la grande Hongroise Szabina Gercsack, 21 ans et treizième mondiale, championne du monde juniors 2015, dont les longs segments, le judo ultra brouillon et la motivation devant son public seront un très mauvais concours de circonstances pour un premier tour. Le moment décisif vient en quart si tout va bien, contre la championne d’Europe néerlandaise Sanne Van Dijke, 22 ans et quatrième mondiale, une combattante qui a de remarquables mouvements de hanche et qui s’en était servi pour sortir Gahié aux championnats d’Europe et emporter le titre. L’occasion parfaite pour montrer que ce n’était qu’une question d’ajustement technique et que la meilleure espoir de cette jeune génération n’est pas cette fille de l’autre pays des fromages. Une très belle sortie de quart en perspective, mais pas gagné d’avance… contre qui en demie ? La Coréenne Kim Seongyeon, 8e mondiale, vice championne d’Asie, ou l’étonnante Vénézuélienne Elvismar Rodriguez, 20 ans, excellente technicienne qui vient d’enchaîner une surprenante série de podiums dans des tournois importants – dont le bronze à Paris en battant… Marie-Eve Gahié – au point d’être classée numéro un mondiale ! Une accession potentielle en finale donc pour Gahié, avec la perspective réjouissante de s’affirmer face à des rivales de sa génération et de son potentiel. Et en finale ? On peut pronostiquer la Japonaise, dont la dernière défaite sur l’une des filles du plateau date de 2015, face à une Kim Polling à l’époque numéro un mondiale. Dans cette hypothèse, elle part favorite devant Gahié, Van Dijke ou Rodriguez, qu’elle a toutes battues en février dernier (à Paris et à Düsseldorf). -78kg : Audrey Tcheumeo, assumer son statut © Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / Victorieuse à Paris et Varsovie en 2017, Audrey Tcheuméo part favorite à la conquête de son deuxième titre mondial après celui de 2011. Les têtes de série La Française Ce sera rapidement clair. La championne d’Europe française a dans son quart deux des filles les plus dangereuses contre elle : la Brésilienne Mayra Aguiar, qui l’accompagne en rivale depuis ses débuts et contre laquelle, à Rio, elle avait mis fin à une série de quatre défaites consécutives, et l’Autrichienne Bernadette Graf, récemment montée des -70kg avec beaucoup de succès, au point qu’elle a battu pour son dernier combat de préparation, en finale de l’Open de Bucarest, la Française elle-même. La bonne nouvelle, c’est qu’elle n’en rencontre qu’une d’entre elles, au troisième tour, après deux hors d’œuvre a priori sans difficulté. Si elle passe, elle aura selon toute probabilitéla Japonaise Ruika Sato en demi-finale, une combattante qui lui avait fait vivre le cauchemar à Paris, pour une victoire sur une pénalité contestable. Encore une occasion pour la Française de se réaffirmer comme la meilleure de cette olympiade à venir, maintenant que l’Américaine Harrison a lâché le manche. Et en finale ? La seconde Japonaise peut-être, Mami Umeki, championne du monde 2015, ou l’une des deux Néerlandaises, sans doute Guusje Steenhuis, qui s’était permise de la malmener en finale des championnats d’Europe. Ce serait un très beau titre à aller chercher pour la vice championne olympique, dont la dernière victoire mondiale remonte désormais à 2011. -90kg : Il n’y aura pas de meilleur moment © Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / En l’absence du champion olympique japonais Mashu Baker et de l’épouvantail chinois Xunzhao Cheng, le Serbe Aleksandar Kukolj (en bleu) et le Français Axel Clerget auront de belles cartes à jouer pour se rejoindre en finale, comme lors des Europe qui avaient vu la victoire du Serbe. Les têtes de série Le Français L’avantage d’être n°2 mondial, c’est de ne pas avoir dans son demi-tableau celui qui vous a empêché d’être n°1, à savoir, pour Axel Clerget, le Serbe Kukolj, champion d’Europe en titre et vainqueur à Tokyo. Un avantage qu’il ne doit qu’à lui-même, mais qui se marie bien avec une circonstance particulièrement favorable : le champion olympique japonais Mashu Baker est absent pour cause de blessure et la catégorie a été laissée vacante par le patron Kosei Inoue. Pas de Japonais ! Mais mieux encore, le terrible Chinois Cheng, troisième des Jeux, vainqueur du tournoi de Paris… devant Clerget est aussi absent pour blessure. Cela fait beaucoup de circonstances favorables. Si on ajoute alors que le terrible frère jumeau du champion olympique Khasan Khalmurzaev, Khusen, est de l’autre côté, avec le Serbe Kukolj, mais aussi le colosse géorgien Beka Gviniashvili, ou encore le Coréen Gwak, champion du monde 2015 et médaillé olympique ! On peut alors tout simplement considérer que le Français, si fort tout l’hiver, est le favori logique de son tableau pour s’avancer jusqu’en finale. Si tout va bien, on ne lui voit pas d’adversaire à la hauteur de son talent et de son expérience jusqu’en quarts de finale, où il rencontrerait le vainqueur de premiers tours bien plus difficiles entre le sémillant Cubain aux dents de la chance et au seoi-nage d’enfer, Asley Gonzales, le Serbe de 21 ans Nemanja Smajdov, double champion d’Europe juniors 2014 et 2016, ou le dangereux Kazakhstanais 7e mondial Islam Bozbayev. Il n’en resterait plus qu’un. Et en demi-finale, il faudra faire face au Hongrois Toth, ancien vice-champion du monde en perte de vitesse, à l’Azerbaïdjanais Medhiyev, 16e mondial, ou au grand et puissant espagnol Nikoloz Sherazadishvili, peut-être le plus dangereux de tous… Mais pas plus qu’un Axel Clerget au pic de sa maîtrise, conscient qu’il n’aura pas de meilleure occasion d’aller en finale d’un championnat du monde, comme il est allé en finale du championnat d’Europe. Pour faire encore mieux ? Repères Les podiums des Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016 Les podiums des mondiaux d’Astana 2015 |