Jeudi 10 juin 2021 – Budapest (Hongrie)
-70kg F et -90kg M
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Le compte-rendu de cette cinquième journée : l’Europe à la fête
Les tableaux complets de ce cinquième jour de compétition
18h25. -90kg : Sherazadishvil, et de deux !
Très tactique, la finale entre Nikoloz Sherazadishvili et Davlat Bobonov tourne à l’avantage du premier qui profite d’une erreur de l’Ouzbek qui vient se coller dans son dos pour tourner sa ligne d’épaule et plaquer ce dernier sur le dos en o-uchi-gari.
Second titre mondial pour l’Espagnol d’origine géorgienne après 2018.
L’Espagne monte du coup à la deuxième place du classement des médailles avec quatre médailles.
La France perd une place et se retrouve cinquième.
18h05. -90kg : Toth enflamme la Papp Laszlo Sportarena, Nyman amène la deuxième médaille à la Suède
L’image est belle. En sortant du tapis qui l’a vu remporté sa seconde médaille mondiale (après l’argent en 2014), Krisztian Toth a été accueilli par sa famille, venue le féliciter. Portant son plus jeune fils dans les bras, le Hongrois, à domicile, saluait les nombreux spectateurs aux anges avec cette médaille d’un enfant du pays. Il bat le Mongol Gantulga aux pénalités. Dans l’autre combat pour le bronze, Marcus Nyman apporte la seconde médaille mondiale de l’Histoire à la Suède, battant le Japonais Kenta Nagasawa sur son sumi-gaeshi au golden score. Nouvelle cinquième place pour le judo masculin nippon après Sotaro Fujiwara hier.
17h35. -70kg : Matic en voulait plus qu’Ono
Battre une Japonaise, qui plus est en finale, est toujours une performance. C’est ce que vient de réaliser la Croate Barbara Matic, 26 ans et qui restait sur une saison très solide (vainqueur du Grand Chelem de Budapest, deuxième à Tashkent et Antalya). En voulant clairement plus que Yoko Ono, qui ne cherchait la solution qu’en ne-waza, Matic profite d’un relâchement japonais pour tirer l’Asiatique sur la tranche. Restait juste à résister à un koshi-jime très bien engagé mais sur lequel l’Européenne ne tapait pas. Premier titre mondial seniors pour la Croatie !
17h20. -70kg : Van Dijke et Polleres en bronze
Elles monteront sur leur premier podium mondial : Sanne Van Dijke (Pays-Bas) et Michaela Polleres (Autriche) s’offrent en effet une médaille de bronze planétaire, remportant leurs combats sur une même configuration. Attaque debout, waza-ari, suivi en immobilisation. Harai-goshi pour la Néerlandaise, un ko-soto-gake pour l’Autrichienne.
Van Dijke, avec son titre européen et cette médaille planétaire sera une fille à surveiller de très près pour la victoire finale à Tokyo.
14h20. Ce qui vous attend ce jeudi
-70kg
Finale
MATIC Barbara (CRO) – ONO Yoko (JPN)
Combats pour le bronze
POLLERES Michaela (AUT) – FLETCHER Megan (IRL)
VAN DIJKE Sanne (NED) – BUTKEREIT Miriam (GER)
-90kg
Finale
SHERAZADISHVILI Nikoloz (ESP) – BOBONOV Davlat (UZB)
Combats pour le bronze
NAGASAWA Kenta (JPN) – NYMAN Marcus (SWE)
TOTH Krisztian (HUN) – GANTULGA Altanbagana (MGL)
14h15. -70kg : Matic ou Ono pour l’or ?
Les deux demi-finales de la catégorie auront offert des combats plein de suspens. Rapidement menée, Yoko Ono revient finalement au score grâce à son uchi-mata avant un golden score de près de trois minutes où la Nippone immobilise Sanne Van Dijke qui tape aussitôt d’épuisement. Même scénario dans l’autre demi-finale entre Barbara Matic et Michaela Polleres (les waza-ari en moins). Après 3’37, Matic place son uchi-mata gauche, décidément son arme fatale depuis ce matin pour s’offir sa première finale mondiale !
13h50. -90kg : Une finale Sherazadishvili/Bobonov
Le tsuri-goshi de Nikoloz Sherazadishvili aura fait monté le Japonais Kenta Nagasawa au ciel. Un mouvement synonyme d’ippon et de qualification pour sa seconde finale mondiale après son titre en 2018. Sur le tapis d’à côté l’Ouzbek Davlat Bobonov place un surprenant koshi-guruma à gauche au Hongrois Toth qui n’arrivera pas à remonter cet avantage.
13h30. Presque tous les favoris au rendez-vous
Chez les féminines, trois des quatre premières têtes (Van Dijke, Polleres, Ono) de série sont en demi-finale. Ne manque que Marie-Ève Gahié.
Chez les hommes, les quatre demi-finalistes sont également tous têtes de série. Les têtes de série n°2 et 3 ont été éliminés. Le Cubain Ivan Silva Morales par le Kazahstanais Islam Bozbayev et Beka Gviniashvili, tête de série n°4, suite à un hansokumake qui n’avait pas lieu d’être.
13h25. Les demi-finales du jour
-70kg
MATIC Barbara (CRO) – POLLERES Michaela (AUT)
VAN DIJKE Sanne (NED) – ONO Yoko (JPN)
-90kg
SHERAZADISHVILI Nikoloz (ESP) – NAGASAWA Kenta (JPN)
TOTH Krisztian (HUN) – BOBONOV Davlat (UZB)
13h20. -70kg : Matic, Polleres, Van Dijke et Ono pour une place en finale
La Croate, qui était dans le quart de tableau de Marie-Eve Gahié, place un joli uchi-mata à l’Allemande Miriam Butkereit. L’Autrichienne Polleres ainsi que la Japonaise Ono s’imposent sur koshi-jime, respectivement face à l’Australienne Coughlan et la Brésilienne Portela. Enfin, la Néerlandaise Van Dijke, championne d’Europe 2021 (face à Margaux Pinot) sur un o-goshi massif face à l’Irlandaise Fletcher.
12h30. -90kh : Toth/Bobonov, première demi-finale du jour
Le public fait monter l’ambiance ici alors que Krisztian Toth vient de se qualifier pour le dernier carré en battant sur un sode-tsuri-komi-goshi à gauche le Suédois Marcus Nyman. Numéro quatre mondial, le Hongrois, qui évolue donc à domicile, a à son palmarès une médaille d’argent mondiale acquise en 2014. Il retrouvera en demi-finale le vainqueur très heureux du Japonais Murao, l’Ouzbek Davlat Bobonov qui arrache le Kazakhstanais Islam Bozbayev de face (une sorte de utsuri-goshi) pour ippon.
Dans la même catégorie, il faut saluer le parcours du Mauricien Rémi Feuillet, qualifié pour les quarts de finale après sa victoire contre le Suisse Grossklaus sur un uchi-mata makikomi au golden score. Sur la chaise de Feuillet, Baptiste Leroy, directeur technique national du judo mauricien depuis 2018.
12h00. -90kg : Gviniashvili disqualifié, Nagasawa tranquille
Nouvel évènement ici à Budapest avec la disqualification de Beka Gviniashvili, le Géorgien. Dominant très nettement le Suisse Ciril Grossklaus, il lançait un obi-tori-gaeshi qui mettait ce dernier sur la tranche. Waza-ari/awasete-ippon. Et bien non puisque les superviseurs voyaient un kawazu-gake imaginaire. Annulation du waza-ari et hansokumake pour le vice-champion d’Europe 2021. Dans le même quart de tableau, Kenta Nagasawa, vainqueur du Grand Chelem de Tashkent, dispose aisément du Britannique Max Stewart, sur immobilisation.
11h30. -90kg : l’arbitrage creuse toujours plus profond
C’est un petit scandale auquel on vient d’assister lors du combat Sanshiro Murao(Japon)/Davlat Bobonov (Ouzbékistan) au deuxième tour des -90kg. Il y a déjà le fait que les deux combattants se retrouvent à deux shidos partout au golden score, alors que Bobonov se latéralisait systématiquement pour empêcher Murao, superbe vainqueur du Grand Chelem de Kazan, de saisir sur sa manche. Le clou de cet arbitrage vient sur une tentative de o-goshi de Bobonov que Murao contre en gaeshi. Waza-ari logique pour le Nippon. Sauf que… sauf que les superviseurs décidaient d’ingliger un hansokumake à Murao pour une pression sur le coude de Bobonov.
Une interprétation incroyable puisque le bras de l’Ouzbek ne fut jamais tendu durant l’action.
Une décision totalement incompréhensible qui faisait réagir Kosei Inoue venu demander des explications. Affaire à suivre.
10h45. -70kg : Gahié…la douche froide !
Opposée à la Néerlandaise Hilde Jager, la Française attaquait son combat tambour battant, croisant systématiquement son adversaire pour lancer soit o-soto-makikomi, soit harai- makikomi. Elle tentait également de trouver la solution en ne-waza, tentant un sode-guruma pas loin de conclure. Deux shidos pour Jager mais pas de quoi être totalement tranquille puisqu’on sentait la championne du monde en titre commencer à baisser d’intensité, à se mettre rapidement en boule à chacune de ses actions, à prendre son temps pour se relever alors que son adversaire était déjà prête. Une première grosse alerte arrivait sur un o-uchi-gari non comptabilisé car le coude de Gahié était à l’extérieur. Mais sur une action sur le gong, en bordure, la Néerlandaise piquait Gahié au sol pour l’immobiliser vingt secondes. Une énorme désillusion qui n’a rien d’une totale surprise sur la physionomie du combat, avec une Gahié qu’on sentait peu sereine et donnant des signes de souffle court assez étonnants pour un premier combat.
10h00. Début de ce cinquième jour de compétition !
En lice ce jeudi, une seule Française : la championne du monde 2019, Marie-Eve Gahié. Numéro 1 mondiale, la Tricolore du PSG Judo aura un tour blanc. Elle prendra la vainqueur du combat entre la Kazakhstanaise Bektaskyzy et la Néerlandaise Jager (cinquième au Grand Chelem de Kazan, vice championne d’Europe -23 ans 2020) . Pas de quoi frissonner. Les choses sérieuses commenceront en revanche très rapidement après, avec la Croate Barbara Matic.
