Groupe féminin lors des championnats du monde vétérans.

C’est un événement très prisé des judokas français. Organisés du 31 octobre au 3 novembre à Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis), les championnats du monde vétérans ont été une nouvelle fois l’occasion de voir la vitalité et la passion des pratiquants tricolores de plus de trente ans. Un rendez-vous mondial qui a retrouvé sa participation, exceptionnelle, d’avant-covid : 973 judokas venus de 63 pays, soit 140 judokas de plus que l’année dernière à Cracovie (Pologne).
Les Français, accompagnés comme d’habitude de deux délégués techniques – Cathy Arnaud et Philippe Taurines – et du responsable de la commission nationale vétérans, Jean-Luc Bartoli, représentaient la deuxième délégation derrière le Kazakhstan, avec 137 participants (113 masculins, 24 féminines). Comme l’année dernière, la France termine en tête au classement des médailles avec seize titres, dix médailles d’argent et vingt de bronze, loin devant le Brésil à cinquante-et-un combattants (neuf médailles d’or, sept d’argent, onze de bronze). Le Kazakhstan, avec cent-trente-sept judokas, termine troisième avec huit titres, onze deuxièmes places et vingt troisièmes places. 
Joint à son retour d’Abou Dhabi, Jean-Luc Bartoli plantait le décor : « c’était la seconde fois, après 2013, que les Émirats Arabes Unis organisaient cette compétition. Cette année, elle avait lieu au complexe de la Sorbonne d’Abou Dhabi. Un complexe très moderne avec trois tatamis de compétition. Niveau salle d’échauffement, les organisateurs ont vu qu’elle était un peu petite et ont fait le nécessaire pour ouvrir d’autres espaces. Le seul petit bémol tenait dans le manque de place dans les gradins, avec seulement 200 sièges disponibles. »
Au niveau des résultats, le responsable de la commission vétéran se montrait évidemment satisfait : « la délégation tricolore était d’environ 155 personnes, entre combattants et coachs. Avec Cathy et Toto (Phlippe Taurines NDLR), nous sommes fiers du comportement des judokas français, d’autant plus que le niveau devient plus dense à chaque édition. Par exemple, il y avait cet année un ancien médaillé olympique de Pékin en -100kg, l’Azerbaidjanais Movlud Miraliyev. Ces excellents résultats d’année en année de nos vétérans ? Le fruit, en grande partie, d’une organisation du judo vétéran qui a été précurseur au niveau européen. » Un enthousiasme toujours aussi fort des Français pour le circuit international pas rebutés malgré des coûts plutôt importants : « cette année c’était Abou Dhabi. L’année prochaine ce sera à Las Vegas (États-Unis). À Abou Dhabi le règlement prévoyait que chaque combattant et coach devait passer deux nuits minimum dans un des hôtels officiels. Certains pratiquaient heureusement des prix raisonnables. Nous espérons qu’il en sera de même l’année prochaine. Autre sujet majeur, la fusion des catégories d’âge. Cette idée est toujours en cours de réflexion au sein de la commission vétérans de la FIJ. Rien n’est décidé. Nous avons plaidé pour un statu quo en nous appuyant sur l’exemple de cette édition : si les M1 et M2 avaient été fusionné cette année, nous aurions eu une catégorie à pas loin de cinquante-cinq-soixante judokas en -81kg ! D’une part, cela nous semble trop. D’autre part, regrouper des catégories d’âge plus âgées auraient pour risque de mettre en danger l’intégrité physique des judokas. Or, on sait que c’est une des priorités de la FIJ. »
À un niveau plus national, Jean-Luc Bartoli explique qu’un nouveau format pour la ranking-list a été adopté. Objectif ? La rendre plus lisible et plus facile à mettre à jour.