Le Brésil écrase la compétition continentale avec sept titres
Sept titres pour onze finales, le Brésil a tenu à marquer le coup à quelques mois des Jeux 2016 de Rio, en dominant largement le championnat continental qui se déroulait chez les frères ennemis de Cuba.
C’est l’équipe première brésilienne qui avait fait le déplacement chez les rivaux, mais il y avait du répondant en face et cette performance générale est significative de l’état avancée des travaux du côté brésilien. On avait vu des signes, voici la démonstration : le Brésil a montré qu’il est sur la voie du retour au premier plan au bon moment. Mais les habituels ténors pan-américains ont aussi donné de la voix.
Menezes is back
En -48 kg, la championne olympique Sara Menezes l’emporte en battant à la fois la dangereuse Cubaine Dayaris Alvarez Mestre, mais aussi la championne du monde, l’Argentine Pareto, en finale. L’unique médaille féminine brésilienne aux championnats du monde d’Astana 2015, Erika Miranda, est expéditive en -52 kg. En -63 kg, Mariana Silva s’affirme devant la Cubaine Espinosa et la Canadienne Tremblay. C’est un peu moins bon pour les autres filles fortes de l’équipe : contre-performance de la -57 kg Rafaela Silva qui a de plus en plus de mal à assumer la descente au poids. Elle perd d’entrée devant la n°2 Cubaine, la jeune Anailis Dorvigni avant d’aller chercher péniblement la troisième place. En -70 kg, la vaillante Maria Portela lâche quant à elle devant la Canadienne Zupancic, championne en titre et toujours dans les dix meilleures mondiales, et plus grave, pour la médaille devant la Vénézulienne Elvismar Rodriguez, figure montante de la catégorie. En -78 kg, Mayra Aguiar bat les deux solides Cubaines Yalennis Castillo et Kaliema Antomarchi, retrouve en finale sa grande rivale continentale, l’Américaine Harisson, mais perd par ippon en trente secondes. Enfin en lourde, pas de contre-performance pour la puissante Maria-Suelen Altheman, devenue en quatre ans une outsider très sérieuse pour la médaille olympique, mais elle s’incline néanmoins aux pénalites devant la championne olympique en titre, la terrible Cubaine Ortiz.
À noter les victoires en -57 kg de l’Américaine Marti Malloy sur la Canadienne Beauchemin-Pinard et en -70 kg de la triple championne du monde colombienne Yuri Alvear sur la Canadienne Zupancic. Les divas se sont manifestées au moment décisif.
Camilo au bon moment
Du solide aussi chez les garçons pour les Brésiliens avec les victoires de Felipe Kitadai en -60 kg – qui laisse derrière lui son alter-ego Takabatake Eric – et pour l’acrobatique Charles Chibana en -66 kg. Trois ippons pour Tiago Camilo dans la catégorie pas trop tendue des -90 kg. Mais il sera en forme à Rio. Enfin, et c’est une information importante, Rafael Silva est bien là en +100 kg, vainqueur du petit Moura en finale. Un poids lourd de la catégorie est de retour.
Rude bataille en -81 kg où Victor Penalber est battue ippon par l’Américain Stevens, lequel s’incline en finale d’une petite pénalité devant le Canadien Antoine Valois-Fortier. Attention aux Amériques dans cette catégorie ! En -100 kg, ce sera féroce aussi à Rio : le Brésilien Luciano Correa est battu par ippon par le Canadien d’origine japonaise Kyle Reyes, lequel s’incline aussi par ippon en finale face au Cubain médaillé mondial José Armenteros. Une belle brochette de prétendants à la médaille.