Privé de dojo mais jamais d’arts martiaux
70 licenciés pour 6670 habitants – Président : Léo Morisot – Vice-président : Vincent Lepercq – Trésorier : Jérôme Vigneron – Commissaire aux comptes : Régis de Carli – Secrétaire : Sylvie Siatka – Responsable section jiu-jitsu : Xavier Cerf – Professeur : Nicolas Morisot
À Commercy, le Judo Club a pris depuis quelques années possession du site de l’ancien prieuré de Breuil, où étudia notamment Dom Calmet au XXVIIIe siècle quand il s’attela à son « Histoire de Lorraine ». Un lieu d’étude idéal pour installer « le lieu où l’on cherche la voie », traduction littérale du dojo. « Dans ce lieu de vie récent et bien aménagé, on essaie d’offrir au delà de la pratique sportive un développement humain, précise Léo Morisot, qui a repris la présidence du JC Commercy depuis quatre ans. On tente d’inculquer de la culture et des valeurs intellectuelles à nos licenciés, que nous ouvrons à de nombreux horizons. » Ju-Jitsu brésilien, stages de self-défense avec Eric Garnier-Sinclair, instructeur de pancrace (sport de combat grec), de systema (art martial russe), de Chin na Fa (combat à mains nues), mais aussi de tai-chi et de qi gong, ou encore des déplacements au Luxembourg au sein de la Fight Team Impact. « A travers tous ces rendez-vous, on propose des intervenants extérieurs au judo pour améliorer notre niveau de pratique, souligne le président. Le club a pendant très longtemps conservé une optique loisirs prononcée, que nous voulons préserver tout en insistant sur l’aspect compétitif». C’est d’ailleurs son frère Nicolas qui s’y emploie depuis qu’il a suppléé Pierre Bienaimé à la direction du club il y a huit ans. « Avec sérieux mais aussi beaucoup de décontraction. Mais ça demeure compliqué de faire vivre la discipline dans un département comme la Meuse, tempère Léo. Pour accroître notre niveau, il nous faudrait passer le cap des trois entraînements hebdomadaires proposés. Et à plus de trente sur le tapis, on commence à se marcher dessus. »
Une promiscuité qui risque encore de s’accroître dans les prochaines semaines à cause d’un incident électrique qui a touché le dojo en début de semaine dernière. « Le feu a pris dans le couloir d’entrée et a causé des dégâts au niveau du toit, résume Léo. Mais plus que les flammes, qui n’ont pas atteint le dojo, c’est l’arrosage qui s’est déclenché qui nous fait craindre le pire pour les tatamis. Heureusement qu’il n’ y avait personne dans les locaux. Au final, ce n’est qu’une perte de temps. » Et contre cette mauvaise fortune, c’est toute une région qui s’apprête à faire bon coeur. « Notre club, qui a vu le jour le 13 mai 1952 grâce à l’action d’Albert Arnould, étant parfaitement implanté dans le coin, d’autres structures locales sont d’ores et déjà disposées à nous prêter des tapis et à nous ouvrir les portes de leurs séances. Après, nous verrons le plus tôt possible avec la Mairie pour nous reloger le temps des travaux. » Avec la ferme volonté de poursuivre au plus vite l’œuvre de partage et de découverte des arts martiaux du JC Commercy.
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