Emane de retour en titulaire en -70 kg, Korval sélectionné !

Rappel de la sélection masculine : -60 kg : A déterminer ; -66 kg : Loïc KORVAL, ACBB (92), David LAROSE, Ste Geneviève Sports (91) ; -73 kg : Ugo LEGRAND, US Orléans Loiret Judo Jujitsu (45) ;-81 kg : Loïc PIETRI, ACBB (92) ; -90 kg : A déterminer ; -100 kg : Cyrille MARET, Levallois Sporting Club (92) ; +100 kg : Teddy RINER, Levallois Sporting Club (92).

Le finaliste des championnats du monde Ugo Legrand en -73 kg, le champion du monde Loic Pietri en -81 kg, le champion du monde et olympique Teddy Riner bien accroché à la barre des +100 kg, malgré ses pépins physiques… le message est clair : pas d’impasse, pas d’expérience « jeune » sur ses championnats d’Europe français. Les meilleurs et rien que les meilleurs un point c’est tout. Le récent vainqueur du tournoi de Paris, l’indiscutable leader des -100 kg français Cyrille Maret vient compléter ce très solide groupe qui n’aura qu’un objectif : placer la France en première nation européenne chez les hommes.

Encore une chance pour Iddir

Pour les catégories moins ancrées, la Fédération française se donne jusqu’au premier avril pour déterminer entre les « à déterminer » les combattants qui auront l’honneur de défendre les chances de la France chez elle, à Montpellier, en -60 kg et en -90 kg. La sélection du Grand Prix de Samsun en Turquie (voir par ailleurs) donne une idée des enjeux : en -60 kg, Kamel Mohamedi et Adrien Raymond, tous les deux sur la liste turque, auront manifestement une chance de coiffer sur le poteau Vincent Limare pourtant champion de France et 3e du Grand Prix d’Allemagne. C’est aussi une nouvelle chance qui est accordé au champion de France des -90 kg Alexandre Iddir, pourtant en échec dès le premier tour à Paris et en Allemagne, de reprendre la main sur Romain Buffet – lui aussi sélectionné pour la Turquie – qui a pourtant été beaucoup plus actif à Paris comme en Allemagne. Enfin en -66 kg, ce n’est pas une surprise, mais c’est un événement au regard de son parcours – médaillé mondial en 2010, passé par le championnat 2e division pour son retour – Loic Korval, champion de France et troisième à Paris, est sélectionné aux côtés de David Larose, 3e à Tokyo et 5e à Paris. C’est Dimitri Dragin, 3e du championnat d’Europe l’année dernière, qui fait les frais de ce retour.
En ne sélectionnant pour l’instant que huit combattants au lieu des neuf possibles, la Fédération se réserve-t-elle la possibilité d’ajouter un neuvième membre à la délégation pour Montpellier ? Possible. Peut-être le médaillé mondial Alain Schmitt, dont le retour est justement prévu à Samsun ? Ce ne sera pas le cas en tout cas de Maxime Clément, champion de France, 5e du tournoi de Paris, qui aurait pu lui aussi faire un n°2 crédible dans la catégorie des -100 kg de Cyrille Maret.

Rappel de la sélection féminine : -48 kg : Amandine BUCHARD, Red Star Champigny (94) ; -52 kg : A déterminer ; -57 kg : Automne PAVIA, US Orléans Loiret Judo Jujitsu (45) ; -63 kg : Clarisse AGBEGNENOU, Judo Club Escales (95) ; -70 kg : Gévrise EMANE, Levallois Sporting Club (92) ; -78 kg : Lucie LOUETTE, FLAM 91 (91) ; -78 kg : Audrey TCHEUMEO, Villemomble Sports Judo (93) ;+78 kg : Emilie ANDEOL, Red Star Champigny (94)

Chez les féminines, la sélection va faire parler

Il y a des incontournables. La double championne de France Amandine Buchard a fait place nette autour d’elle et n’a plus de rivale en -48 kg. On a hâte de la voir faire à Montpellier, elle vise son premier titre européen. Automne Pavia, championne d’Europe en titre et 3e à Paris après sa 5e place des championnats du monde, n’est pas contestée non plus par la belle saison de la championne de France Laetitia Blot, 5e à Paris. C’est aussi le cas de Clarisse Agbegnenou, vice championne du monde et en or au tournoi de Paris en -63 kg, dont la sélection ne se discute pas. De même celle d’Emilie Andeol, sans concurrence en +78 kg et finaliste à Paris. Audrey Tcheumeo, médaillée olympique et mondiale en -78 kg sera elle aussi légitimement de la partie. Mais le choix, a-priori, de Gévrise Emane en -70 kg, sans même attendre sa performance à Samsun où elle est engagée, alors que Fanny Estelle Posvite est championne de France et surtout finaliste du tournoi de Paris, peut surprendre, car elle paraît faire peu de cas des résultats de l’année et ne se fonder que sur le passé émérite de Gévrise Emane, laquelle n’a pour l’instant dans cette catégorie dans laquelle elle fait son grand retour, que l’expérience de deux victoires dans deux modestes Open. Si sa sélection est légitime au regard de ce qu’elle représente, on est surpris de ne pas voir la jeune Posvite à ses côtés. Aujourd’hui, un titre national et une finale à Paris ne suffisent plus à s’affirmer en équipe de France.

La finale à Paris ne suffit pas

C’est aussi le bilan qu’on peut tirer de l’absence d’une sélection qui aurait pu récompenser l’épopée d’Anne-Laure Bellard, dont le style peut déplaire, mais dont les résultats en -63 kg sont indéniables. 5e à Tokyo, championne de France et finaliste à Paris, cela ne suffit pas non plus pour être dans le groupe des neuf combattantes titulaires pour le championnat d’Europe.
Et Madeleine Malonga en -78 kg ? La championne d’Europe et médaillée mondiale juniors 2013, toute jeune finaliste au torunoi de Paris, et cinquième à Dusseldorf par excès de fougue (sinon elle faisait un nouveau podium) ne se voit pas envoyer de signal de reconnaissance pour son talent et c’est peut-être dommage. Lucie Louette est championne d’Europe en titre, mais elle ne s’est pas classée au championnat du monde, et on ne l’a pas revu depuis sa 3e place au championnat de France.

Le retour de Gneto ?

Si rien n’est décidé en -52 kg, le retour en forme de Pénélope Bonna, championne de France et la meilleure en termes de résultats depuis les championnats du monde, ne devrait pas a-priori lui valoir une sélection pour Montpellier. Ce sont en effet… Astride Gneto, troisième du championnat de France malgré son tout jeune âge et son absence de référence international en seniors, et Annabelle Euranie, dont la belle aventure semble donner des envies aussi du côté de l’encadrement fédéral, qui seront à Samsun. Une bonne performance de l’une ou de l’autre devrait lui ouvrir la porte du championnat continental. La grande soeur médaillée olympique, Priscilla Gneto, qui vient tout juste de reprendre l’entraînement, sera sans doute « trop courte » pour prétendre à la sélection. La France a compris la leçon ces dernières années et souhaite – c’est la tendance actuelle – que chaque catégorie soit défendue. Mais par qui en -52 kg ?