Quarante ans que ça fait chuter à Martres-Tolosane!
85 licenciés pour 2226 habitants – Présidente : Stéphanie Chateauzel – Trésorière : Véronique Flaus – Professeurs : Brunot Riot (3e dan) et Pascal Comas (1er dan) – Budget : 19 000 euros.
© JC Martrais – L’esprit du Judo / Comme il est de coutume dans le monde du rugby, c’est un bouclier qui vient récompenser les vainqueurs du challenge du JC Martrais.
Le Judo Club Martrais souffle ses quarante bougies cette année. Mais il n’est pas question de vieillir. Pour l’occasion, le petit club de Haute-Garonne organisera une fête qui réunira tous ses amis. Le 3 mai prochain, c’est donc plus d’une centaine de personnes qui devrait festoyer. Au programme, un entraînement commun qui mélangera toutes les catégories d’âge, et sera dirigé par un haut gradé. « Des baby judo, aux seniors, nous allons rassembler tous nos adhérents, et c’est Ramon Hegot qui donnera un cours tout l’après midi », explique Brunot Riot, professeur du club. Dans une ambiance amicale, tout le monde pourra profiter d’un après-midi riche, notamment grâce à la venue des anciens du club. Et le soir, place à la détente. « Nous allons organiser un repas, et il y aura un DJ, nous allons nous amuser. » Le gymnase municipal se transformera en piste dansante le temps d’une soirée, mais l’après midi et deux jours plus tôt, ce sont des centaines de judokas qui seront venus fouler les tatamis.
« Nous avons de très bons jeunes dans nos rangs »
Car en plus de leur fête d’anniversaire, le club organise son annuel challenge. La compétition interclubs est toujours une réussite, et réunit plus de cinq cent cinquante jeunes et moins jeunes. « Il y a une quinzaine d’années, mes prédécesseurs ont créé ce challenge, et depuis que je suis arrivé, il y a sept ans, je perpétue la tradition en essayant d’attirer toujours plus de monde », explique Bruno. Et le club ne manque pas d’ingénuosité pour y parvenir. Depuis trois ans, le tournoi des « profs » a vu le jour. « Même si nous ne sommes pas très nombreux, c’est toujours l’occasion de se mettre sur la tête (sic) », confie Bruno, qui regrette seulement de ne jamais l’avoir gagné. Le challenge est ouvert à toutes les catégories d’âge, et durera toute la journée. À la fin, le meilleur club repartira avec l’emblématique bouclier, qu’il remet en jeu tous les ans. « Nous ne l’avons remporté qu’une fois, il y a trois ans. Nous sommes beaucoup moins nombreux que d’autres clubs qui viennent. C’est difficile de rivaliser même si nous avons de très bons jeunes dans nos rangs, notamment une dizaine de benjamins/minimes », présente le professeur. Si organiser un tel évènement n’est pas chose facile, ce petit club rural pourra compter sur des dizaines de bénévoles pour les soutenir. « C’est grâce aux parents, et à leur dévouement que nous réussissons tant de choses. »
Un challenge interne pour une ambiance bon enfant
Quand Bruno Riot est arrivé au club il y a sept ans, il a pris la place de Jean-Claude Simon, sixième dan. « Ce n’est pas facile de remplacer un haut gradé, mais je savais que je pouvais apporter un nouveau souffle, par exemple avec la mise en place d’un challenge interne. » Tous les adhérents qui font de la compétition, des plus jeunes au plus vieux, entrent alors dans un classement. « C’est une façon de créer une ambiance compétitive, mais tout cela reste bon enfant malgré tout. » A la fin de l’année, lors de la remise des grades, les plus performants sont récompensés. « Nous offrons un kimono au vainqueur de chaque catégorie d’âge et des tee-shirts aux autres. » Mais en quelques années, le professeur a aussi diversifié son enseignement. « Je pense que la compétition est une étape indispensable dans la formation d’un judoka, mais l’arbitrage, ou l’apprentissage des katas le sont tout autant à mon avis. » Le professeur, qui est aussi arbitre interrégional, n’hésite pas à sensibiliser ses élèves. Aujourd’hui, le club peut d’ailleurs être fier de compter dix judokas qui ont intégré une école d’arbitrage. « Pour moi, le judo possède une multitude de facettes. Je pense que les former à l’arbitrage, c’est aussi une façon de leur apprendre à respecter le corps arbitral lorsqu’ils sont en compétition », ajoute le professeur. Du respect et de la compétition, auxquels vous ajoutez une dose de partage et de convivialité, et vous aurez la recette de la prospérité.
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