L’UCJA 49, des coups de pelle aux gamelles

220 licenciés pour 56 168 habitants – Président : Jean-Yves Le Baut – Trésorière : Manuella Morille – Trésorière adjointe : Isabelle Plaire – Secrétaire : Pascal Guitton – Professeurs : Christophe Le Baut, Alexis Brochoire, Olivier Denis, et Lilian Labay – Budget : 55 000 euros.

© UCJA 49 – L’Esprit du Judo / Du hangar au dojo, il n’y a qu’un pas… et beaucoup de travail.

Après seulement douze années d’existence, l’UCJA est devenu un club référence de province. Et le hasard n’en est en rien responsable. En 2002, alors que le club n’était qu’une section de l’association omnisports de la ville de Cholet, Jean-Yves Le Baut et les différents dirigeants de l’époque décident de prendre leur indépendance. « Un vrai challenge qui constitue l’élément déclencheur du club », note le président, qui a su se débrouiller sans le soutien de la municipalité pour se doter d’une salle. « Nous avons loué un hangar à un particulier, dans lequel il n’y avait strictement rien. Nous avons dû tout installer, des douches à l’électricité, se rappelle-t-il. Ce fut un combat de tous les jours, que l’on a mené à plus de cinquante, tous très investis dans le projet, pour de nombreuses nuits blanches. On avait l’impression de construire un dojo dans les mêmes conditions que pendant les années 50. » Et si aujourd’hui ils n’ont plus à se retrousser les manches et à s’armer de pelles et de pioches, le goût de l’effort perdure sur les tapis choletais.

Les deux équipes seniors enfin réunies en première division

© UCJA 49 – L’Esprit du Judo / Le groupe masculin lors des derniers championnats de France 2e division seniors par équipes.

L’armoire à trophées ne saurait dire le contraire. Des médailles aux championnats de France cadets et juniors et, depuis début janvier, les deux équipes seniors du club en première division. « La raison d’une telle réussite ? Le travail, répond avec beaucoup de fierté Jean-Yves Le Baut. Nous commençons à avoir une équipe féminine qui possède une bonne ossature, et dont l’objectif cette année sera de rester en première division. Elles ne veulent plus être spectatrices. » Chez les garçons, le manque d’expérience pourrait leur rendre la tâche plus difficile, mais le recrutement de trois athlètes s’inscrit dans une volonté de s’installer dans l’élite nationale. « Cela faisait deux ans que nous passions de peu à côté de la montée, précise le président. C’était très frustrant mais aujourd’hui, avec nos renforts qui se sont avérés judicieux, nous avons enfin réussi notre défi. » Des performances que la municipalité de Cholet ne pouvait occulter, forcée de reconnaître la réussite d’une structure qui s’est bâtie toute seule.

« Des objectifs à la mesure de nos moyens »

Un dojo municipal de 410 mètres carrés de tatamis a donc été mis à la disposition du club, qui a aujourd’hui la place de s’entraîner dans de très bonnes conditions. «  Un endroit vraiment top » dixit Jean-Yves, qui aimerait encore davantage de subventions au regard de l’investissement de la ville dans son club de basket. « Si les résultats individuels ne sont pas suffisamment bénéfiques, j’espère que le succès de nos équipes nous apportera de nouvelles aides de la Mairie. » Des aides que le club ferait aussitôt profiter à ses champion(ne)s en herbe, en les emmenant plus souvent en tournois. « Avec quelques filles, nous irons à Arlon prochainement, tandis que nous essayons, tant bien que mal, de sortir sur un maximum de tournois labellisés, avec des objectifs à la mesure de nos moyens », concède un président lucide, qui sait pertinemment que le travail, la convivialité et un encadrement de qualité seront toujours les ingrédients de la réussite du Judo Cholet Judo Aïkido 49.