La France en argent, battue par le Japon en finale.
Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF

Après une cinquième place en individuels, la France avait l’occasion de clore de belle manière ces championnats du monde juniors.
Remarquablement impressionnante à Bratislava il y a un mois, avec trois victoires nettes et convaincantes, dont celle en finale face à la Turquie, les Bleuets de la génération cannibale — du moins la majorité d’entre elle — avaient l’occasion de s’offrir une ultime récompense dans cette catégorie d’âge. Dans une compétition à douze équipes, la France, tête de série n°1, débutait directement en quart de finale. Une entrée en lice propre avec un succès quatre victoires à deux contre le Kazakhstan avant de punir à nouveau la Turquie en demi-finale, quatre victoires à une. La finale ? Contre le Japon, évidemment ! Le duel classique et permanent, ou presque — sauf aux championnats du monde seniors 2025 — dans cette épreuve.
Une rencontre que la France allait toutefois perdre sèchement, quatre à un, avec l’impression que, si les combattants tricolores étaient supérieurs physiquement, ils subirent la qualité technique, en particulier au sol, nipponne. Ainsi, Sandra Darbes-Takam (RSC Champigny), en bronze il y a deux jours chez les -70kg, se montrait impuissante à annihiler le retournement de Rin Maeda qui l’immobilisait.
Lors du combat suivant, Rayane Ascofare (PSG Judo), sélectionnée pour cette épreuve des équipes, voyait Haru Shibata, toujours au sol, effectuer une roulade sur le Tricolore pour se positionner en kami-shiho-gatame et ainsi piquer le -90kg tricolore double champion de France. Pourtant, le néoParisien se montrait dominateur au kumikata grâce à son allonge.
Chez les +70kg, bien que facilement victorieuse hier d’Hikaru Yamaguchi, Celia Cancan (Judo 83 Toulon), championne du monde hier, se fait surprendre sur un uchi-mata sukashi valorisé d’abord waza-ari, avant d’être rectifié en ippon. Enfin, Mathéo Akiana-Mongo (FLAM 91) subissait trois yuko, dont les deux derniers, dans la dernière minute, étaient identiques : un ura-nage suite à une attaque non assurée du médaillé mondial de bronze des +100kg.
Seul Dayyan Boulemtafes (PSG Judo) marquait un point sur un o-uchi-gari en garde croisée, au golden score, contre Ryusei Arakawa, vice-champion du monde il y a deux jours en -73kg.
Le bronze va au Brésil et à la Russie, qui avait décidé de ne pas faire tourner, contrairement aux championnats d’Europe.