Après cette compétition, la sélection féminine est désormais au complet

Pendant féminin du Zen Nihon (Championnat du Japon toutes catégories maculin) qui aura lieu le 29 avril, cette coupe de l’Impératrice réunissait 36 combattantes à Yokohama pour des combats de 6 minutes sans repêchages, comme c’est la tradition au Japon. Un événement à enjeux puisqu’il allait décider, c’est aussi une habitude, qui sera la ou les représentantes des +78kg à Astana (Kazakhstan), pour les championnats du monde prévus fin août.

Qui pour succéder à Akari Ogata, vainqueur surprise en 2014 ? La -78kg, vice-championne du monde à Paris en 2011, absente cette année et disparue à nouveau des écrans radars au niveau international, voyait se bousculer plusieurs prétendantes à la succession. Megumi Tachimoto ? Kanae Yamabe ? Sarah Asahina ? Ou une -78kg, comme Rika Takayama, récente 2ème à Fukuoka aux Championnats du Japon ?
Et bien c’est Megumi Tachimoto (+78kg), cinq médailles de bronze aux championnats du monde qui s’adjuge, pour la 1ère fois de sa carrière le prestigieux trophée.
La salariée d’ALSOK, une entreprise de sécurité privée, s’impose en finale face à Kanae Yamabe (+78kg, Miki House, vainqueur à Düsseldorf) à la décision unanime des trois arbitres. En effet, à l’issue des six minutes, les deux judokates étaient à égalité (3 shidos chacune).
Sur la 3ème marche du podium, Sara Yamamoto (+78kg, Osaka Taiiku University), encore junior et vainqueur tout récemment du tournoi de Bad Blankenburg et Suzuka Ichihashi (+78kg, Osaka Prefecture Police). Une surprise que la présence de S.Yamamoto sur le podium ! Non-sélectionnée pour les Championnats du Japon il y a deux semaines, malgré un parcours intéressant, elle ne pourra rien en demi-finale contre Kanae Yamabe qui lui collera un harai-goshi pour ippon. K.Yamabe qui n’avait pas non plus fait dans la demi-mesure dans ses combats précédents puisque tous remportés également sur ippon et ce, en ayant passé au maximum 2 minutes sur le tatami pour son combat le plus long.
Dans l’autre partie de tableau, M.Tachimoto eut plus de difficultés à se hisser en finale. Obligée d’aller au bout de six minutes en 1/8ème, ¼ de finale et lors de sa demi-finale contre S.Ichihashi, qu’elle remportera là aussi à la décision (trois drapeaux en sa faveur), on aurait pu la penser émoussée par toute cette débauche d’énergie, face à une K.Yamabe, qui elle n’avait pas traîné.
Mais visiblement, la grande sœur Tachimoto avait encore de l’essence dans le moteur pour s’offrir un second titre en ce mois d’avril, après les championnats du Japon.

Une victoire qui, logiquement, lui donne son ticket pour Astana, fin août, tout comme Kanae Yamabe, elle aussi retenue par Mitsutoshi Nanjo pour les championnats du monde kazakhs.
L’équipe japonaise féminine est donc désormais au complet.

Résultats :
1ère : Megumi TACHIMOTO (ALSOK)
2ème : Kanae YAMABE (Miki House)
3èmes : Sara YAMAMOTO (Osaka Taiiku University) et Suzuka Ichihashi (Osaka Prefecture Police)

Sélection féminine japonaise :
-48kg : Ami KONDO et Haruna ASAMI
-52kg : Misato NAKAMURA
-57kg : Kaori MATSUMOTO
-63kg : Miku TASHIRO
-70kg : Chizuru ARAI
-78kg : Mami UMEKI
+78kg : Megumi TACHIMOTO et Kanae YAMABE