La France remporte trois médailles au total
C’est l’un des rendez-vous traditionnels du calendrier international juniors. Deux semaines après les championnats de France lyonnais, la coupe européenne d’Autriche, qui se tenait à Leibnitz les 25 et 26 mai derniers, constituait pour les entraineurs nationaux, la 2è étape -après Saint-Pétersbourg et avant Berlin fin juillet- du processus de sélection qui amènera aux championnats d’Europe, en septembre, à Malaga (Espagne).
Pour l’occasion, 13 garçons et 15 filles avaient été convoqués dont la très grande majorité des champions de France. Ne manquait à l’appel que Justine Deleuil en -44kg et Julia Tolofua en +78kg chez les féminines et Jean Daniel en +66kg et Guermann Andreev en -100kg.
Les trois premiers ont été laissés au repos, ayant prouvé précédemment (l’or en Russie pour Deleuil, l’or aussi pour Tolofua en Italie, une 5ème place pour Daniel en Russie) alors que le dernier n’a pas (encore) la nationalité française.
Que retenir de cette épreuve où la concurrence était bien là (Japon, Russie, Géorgie, Allemagne., etc.) ?
Si le bilan est contrasté chez les féminines, « moyen » selon le terme employée par Séverine Vandenhende, Christophe Gagliano est plus incisif : « il n’y a rien de très positif ».
Marine Gilly serre le jeu
3ème à Lyon, la judokate de l’OM Judo remporte donc le seul titre tricolore du week-end. « Elle a été très sérieuse, précise sur les mains et très à l’écoute des consignes. Si elle ne gagne que d’un shido en finale (contre la Russe Zershchikova), elle n’a jamais été inquiétée », diagnostique la championne olympique de Sydney.
Les deux autres médailles du clan français sont en bronze, grâce à Sarah-Léonie Cysique (ACBB) en -57kg, qui confirme sa capacité à performer à l’international (2è à Saint-Pétersbourg), alors qu’elle n’est que 1ère année et à Valentine Marchand (FCJB) en -78kg. Vice-championne de France 2016, championne de France 2015, elle revient au 1er plan au bon moment, elle qui a été blessée une grande partie de la saison.
À noter les deux 5è place de Chloé Dollin (-78kg, JC Pont Abbé Arno), championne de France 2016, qui s’incline « sur une erreur un peu bête mais assez courante chez les jeunes filles qui n’ont pas l’habitude de l’international. En bordure, elle se relâche sur une attaque de son adversaire (la Hongroise Toth) qui, elle, va jusqu’au bout de son action. C’est le genre de séquence où l’on voit une vraie différence entre le niveau international et international. Ce qui n’enlève rien à l’intéressante prestation de Chloé », analyse S. Vandenhende.
L’autre 5è place est pour Yasmine Horlaville (-63kg, Eure Judo). La meilleure performance du jour dans une catégorie très concurrentielle (Romaine Rambot de l’OM Judo avait remporté Saint-Pétersbourg alors que Horlaville finissait 3è).
En Autriche, elles étaient trois à être alignées : outre la Normande, on trouvait Manon Deketer (Dojo Nantais) et Clémence Emé (RSC Champigny). Championne de France 2016, après l’avoir été en 2014 alors qu’elle n’était que cadette, la prestation de la Campinoise a quelque peu déçu : « cela doit faire sa 6è ou 7è sortie internationale et il n’y a toujours pas de médaille. Si sa prestation à Lyon fut très solide, il manque encore quelque chose au niveau européen : peut-être une concentration plus régulière sur tous ses combats et un manque d’opportunisme lorsqu’elle peut lancer qui lui coûte cher ».
Les bonnes prestations d’Alpha Djalo et Loris Tassier
Côté garçons, c’est un peu la soupe à la grimace. Pour le médaillé olympique d’Atlanta, deux garçons « ont fait le job » : Alpha Djalo (-81kg, RCF) et Loris Tassier (-90kg, Dojo Nantais), qui finissent tous les deux 5è. Le premier « confirme son titre national en réalisant une bonne compétition » alors que le second « qui manque cruellement d’expérience réalise pourtant une belle journée, notamment grâce à des qualités physiques intéressantes ». Pour le reste, Christophe Gagliano retient « une mauvaise gestion du combat ou de la pression » chez des combattants au potentiel réel comme Romaric Bouda (-60kg, Eure Judo), Aurélien Diesse (-90kg, AS Bondy Judo) ou Samuel N’Zingo (-73kg, Chilly Mazarin).
Une compétition, qui selon les termes de l’entraîneur national masculin, « ne nous aura guère donné d’informations dans l’objectif de la sélection aux Europe ».
Une coupe européenne dominée, une fois n’est pas coutume par l’Allemagne avec ses 9 médailles, trois de chaque métal. À la deuxième place, la Russie avec 12 médailles (2 or, 6 argent et 4 bronze). Enfin, le Japon, qui n’a pas envoyé l’équipe A, finit 3è avec 5 médailles (2 or, 2 argent, 1 bronze).
La France finit 6è nation.