Trente-sept Français engagés, quinze médailles, deux titres

La poussière du Master, dernier grand tournoi qualificatif pour les Jeux tout juste retombée, l’Open de Madrid accueillait à la fois des combattants qui préparent déjà la suite – et notamment vingt-et-un combattants et seize combattantes directement issus de la première division française – mais aussi, comme en 2012, des prétendants aux Jeux qui volontairement écartés de la mêlée (et notamment de la course aux derniers points) dont une très forte délégation russe qui avait déjà fait le coup avant les Jeux de Londres.

Les Russes comme en 2012

C’est d’ailleurs cette délégation russe qui sort en tête en plaçant cinq combattant(e)s sur la première marche, dont la -48 kg Dolgova et la +78 kg Chibisova, qui seront aux Jeux, mais aussi quelques grandes figures qu’on retrouve avec intérêt : le lourd Saidov, qui a travaillé à essayer de combler le trou avec Riner. Absent du championnat d’Europe, il ne faut pas l’oublier pour Rio. On retrouve surtout l’exceptionnel champion du monde et champion olympique Tagir Khaibulaev (-100 kg), très facile sur le tournoi, notamment contre le Français Delvert en finale, et qui sera sans doute lui aussi l’invité surprise de Rio. En revanche, la cinquième place de l’ancien champion du monde et médaillé olympique Ivan Nifontov (-81 kg), battu d’ailleurs par le Français Allardon, laisse à pense qu’il sera le réserviste de l’impressionnant Khasan Khalmurzaev, sixième mondial. Surprise aussi, l’absence du -90 kg Kirill Denisov, qui n’est pas sorti depuis le Grand Chelem de Bakou, avant le championnat d’Europe. Il est toujours septième mondial, mais la grosse démonstration du frangin Khalmurzaev, Khusen, dix-neuvième mondial, fragilise un peu sa position. 

Zantaraya est là !

On remarque aussi le retour sur le même mode de l’Ukrainien Zantaraya, vainqueur en -66 kg devant le champion de France Mathias Boucher. Le fantasque acrobate ukrainien sera encore, c’est confirmé, un des grands acteurs des Jeux olympiques 2016.

Trente-sept représentants, huit médailles, deux titres

La France est venu en force, presque quarante combattants, filles et garçons, de l’élite nationale. Au final, si les Français se hissent dans sept finales, deux seulement, une fille et un garçon, l’emportent.
Sylvain Goulet, le -60 kg de Sucy Judo, troisième du championnat national et vainqueur du tournoi belge de Visé en janvier, obtient le sésame pour une future participation en Grand Prix. 
Chez les féminines, Lola Bennaroche, déjà victorieuse en Italie en février, confirme qu’elle est bien sur les rangs et que la Fédération a sans doute eu raison de lui faire confiance en la sélectionnant dans l’équipe pour le championnat d’Europe.