Trois questions au responsable de l’équipe de France masculine

Le Grand Chelem de Paris 2017, c’est dans trois semaines. Ce sera le premier grand brassage international de l’élite française, notamment chez les masculins où beaucoup de catégorie sont remises en question. Où en est la future équipe de France et qu’allons-nous voir à Paris le 11 et 12 février à Paris du côté des masculins ? Nous avons posé la question à Franck Chambilly, tout nouveau responsable de l’équipe de France masculine.

La nouvelle équipe d’encadrement a commencé à travailler, ça se passe bien ?
Tout le monde prend ses marques et sincèrement oui, ça se passe très bien. Il y a des gens nouveaux, comme Richard Melillo, qui amènent autre chose à ce groupe. On sent aussi une forte émulation chez les combattants. C’est le début de l’olympiade et le message a été clair vis à vis d’eux : hormis les médaillés olympiques, il n’y a pas de leader. Tout le monde à sa chance et il faudra tenter de la prendre dès le Grand Chelem de Paris.

Quel est l’esprit de l’entraînement désormais ?
Nous avons notre patrimoine, nos habitudes, mais nous voulons remettre un peu de rigueur collective et sortir des logiques de calcul qui ont parfois tendance à scléroser le haut niveau. On ne veut pas penser trop petit, trop court, mais se projeter à un peu plus long terme en mettant tout le monde au travail et en privilégiant le judo avant tout. Nous voulons remettre le judo au centre et, au moins dans cett période, ne pas se préoccuper d’autre chose.

Où en est le groupe ? Comment se présente ce tournoi parisien ?
On ne doit pas s’attendre à une année de transition, comme il y en a parfois après l’année olympique. Les engagements des étrangers à Paris nous montrent que nos adversaires sont déjà très concentrés. Quant à nous, nous avons des assurances dans certaines catégories, comme en -60kg avec deux internationaux performants, Khyar et Limare, et deux jeunes qui se classent déjà sur les Grands Prix, Manquest et Revol. La catégorie des -90kg est très performante aussi avec Alexandre Iddir et Axel Clerget. Cyrille Maret a gagné les trois derniers rendez-vous parisiens en -100kg. En lourd, Teddy Riner ne sera pas là, mais reviendra en mai sur un tapis de compétition. Dans les autres catégories, tout est ouvert. Pour certaines, on est encore loin du compte, il faut le reconnaître, mais le travail est engagé.