Première défaite 2019 pour la nouvelle numéro un en -78kg

La médaille d’or du jour, elle est sans aucun doute pour l’Allemande Luise Malzahn. Ecartée du top 10 mondial, la médaillée mondiale 2015 voyait monter dans sa catégorie des rivales dangereuses comme Anna Maria Wagner, victorieuse au Maroc et en Turquie, contre laquelle elle restait sur deux défaites. Elle restait aussi sur deux combats perdus contre l’étoile montante française, Madeleine Malonga, et n’avait jamais battu la star brésilienne double championne du monde Mayra Aguiar en sept rencontres. Elle explose tout ce petit monde en un tournoi, battant la Française sur un formidable uchi-mata en contre de o-uchi-gari, la Brésilienne sur une attaque de jambe décidée dès la première prise de garde et sa rivale Allemande en finale sur un contre en o-soto-gari. Voici le retour de la blonde Allemande, et c’est spectaculaire. 

Madeleine Malonga ramènera de Bakou la satisfaction de battre la championne du monde en titre, la Japonaise Shori Hamada, pour la seconde fois de suite, sur un beau o-uchi-gari. De bon augure, car c’est cette Japonaise qui est l’unique représentante du Pays du Soleil Levant dans cette catégorie. Elle ramènera aussi la préoccupation d’avoir vu une rivale reprendre du poil de la bête et le pas sur elle cette fois. En 2019, c’est pour l’instant son unique défaite. 

Pas de médaille pour M’Bairo

Fatoumata M’Bairo, troisième aux Pays-Bas, finaliste en Russie et cinquième en Géorgie, cherchait une nouvelle place sur le podium. Elle se faisait dérouler deux fois par la Bosniaque Larissa Ceric, 5e mondiale, qu’elle était pour la première fois parvenue à battre en Russie, et ratait le podium en perdant sur un beau balayage et un fauchage contre la grande Slovène Velensek. 17e mondiale. Une occasion manquée de prendre sa troisième médaille de bronze en Grand Chelem. La très grande Ukrainienne Yelizaveta Kalanina emportait en revanche son premier Grand Chelem.

Le Géorgien, plus fort que les Russes

Pas de Français en +100kg, mais des Russes, de plus en plus nombreux à être performants dans cette catégorie. On retrouvait cette fois deux anciens médaillés mondiaux juniors Anton Krivobokov, champion du monde juniors en 2013, et Ruslan Shakbazov, à la troisième et à la seconde place. Mais c’est un Géorgien qui impressionnait le plus en emportant tranquillement son premier tournoi senior, et donc son premier Grand Chelem, en battant notamment le dangereux Néerlandais Roy Meyer dès le premier tour. Gela Zaalishvili était champion du monde juniors en octobre dernier. De la bonne graine !

Iddir, trop tranquille

Pour la France, les -100kg avait le style d’Alexandre Iddir, le vainqueur des Grand Prix d’Israël et de Turquie. On le retrouvait dans la même tonalité que les mois précédents, plantant son seoi-nage à droite en garde à gauche à son premier adversaire, et jouant au chat et à la souris avec le vétéran lithuanien Karolis Bauza… qui en profitait pour le contrer sur l’une de ses attaques en seoi-nage un peu trop molle. Le judo est là, la tête, ça dépend. Les Jeux Européens seront l’occasion de montrer que le Français est capable d’aller aux bouts de ses intentions. 
Victoire tranquille  du solide néerlandais Michael Korrel, 4e mondial, devant le Russe Zankishiev, le dernier à l’avoir dominé au Grand Prix de Géorgie. C’est sa troisième victoire en Grand Chelem.