Alors que le Masters de Doha avait été plutôt une compétition « sans » pour Marie-Eve Gahié et Margaux Pinot, on retrouve à nouveau les deux -70kg tricolores sur le podium. Un duel pour une qualification olympique qui tourne, certes légèrement, mais une nouvelle fois en faveur de Pinot. Victorieuse aux pénalités de cette compétition face à l’Allemande Miriam Butkereit, tombeuse de Gahié en demi-finale, la combattante de l’ESBM Judo continue à se classer devant la championne du monde 2019, après le Grand Chelem de Budapest en octobre et les championnats d’Europe en novembre. Gahié, cinquième à Budapest et troisième aux Europe, finit ici à nouveau en bronze, battant la Belge Willems sur un fort harai-makikomi. Depuis la fin du confinement, Pinot se montre donc plus performante que la judokate du PSG Judo, qui toutefois ne se laisse pas décrocher pour un mano a mano dont l’issue est encore incertaine.
Seul masculin engagé, Guillaume Chaine retrouvait une nouvelle fois le Kazakhstanais Zhansay Smagulov après le Masters de Doha. Un combat dont l’issue était la même avec une victoire de l’Asiatique sur sasae-tsuri-komi-ashi tout en vivacité. Smagulov ? Un combattant passé devant le Français à la ranking list olympique depuis le Masters. Une compétition en forme de statu quo donc pour le -73kg français, tandis que le -81kg, Alpha Djalo, n°1 français à la ranking list mais pour l’instant non qualifié pour les JO, ne participait pas, le comité de sélection ayant décidé de n’aligner que Nicolas Chilard à Tel-Aviv (finalement forfait).
Un vendredi marqué par la victoire de Tina Trstenjak en -63kg qui fait le doublé après sa victoire à Budapest en octobre. Il faudra, c’est sûr, compter sur elle à Tokyo cet été pour défendre son titre. En -73kg, victoire surprise du Roumain Alexandru Raicu, dont la seule référence pour l’instant était une victoire lors de l’open européen d’Autriche en février 2020. Il bat l’Italien Esposito sur un contre. Même issue lors de la finale des -81kg, où l’Ouzbékistanais Sharoffidin Boltaboev, finaliste à Paris en 2020, place un gaeshi à Saeid Mollaei, qui combattait pour la première fois ici en Israël, lui l’Iranien d’origine désormais Mongol. Un symbole fort.
Retrouvez les résultats des deux premières journées ci-dessous :
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