Après Shirine Boukli (-48kg) et Sarah-Léonie Cysique (-57kg) jeudi, puis Margaux Pinot (-70kg) hier, l’équipe de France sera à nouveau représentée à deux reprises ce samedi en finale du Grand Chelem israélien. Elle le doit à son incroyable armada féminine, qui n’aura finalement pas manqué grand-chose au bord de la Mer Méditerranée cette semaine.

En -78kg, malgré l’absence de la championne du monde 2019 Madeleine Malonga, ce sont Fanny-Estelle Posvite et Audrey Tcheuméo qui ont assumé la domination française, se hissant sans trembler en demi-finale. En désarçonnant la Belge Berger sur un grand coup de hanche, puis en contrant le ko-soto de la Croate Prodan pour la Limougeaude, et en faisant monter les pénalités au tableau de la Slovène Brolih avant de piéger l’expérimentée Néerlandaise Verkerk sur un enchaînement ko-uchi-gari/de-ashi-barai pour waza-ari du côté de l’Orléanaise.

Et si Posvite, tête de série n°1 de la catégorie, poursuivait sur sa lancée en matant la vice championne d’Europe allemande Luise Malzahn dès la première séquence en faisant à nouveau parler sa hanche, Tcheuméo cédait de son côté face à l’autre Allemande du tableau, Anna-Maria Wagner, immobilisée au sol après un harai-goshi peu saignant. La vice championne olympique 2016 qui se frottera à la Croate Prodan pour assurer sa place sur le podium en fin de journée.

Ce qui est déjà chose faite pour Romane Dicko (+78kg), impeccable en éliminatoires pour mater l’Espagnole Alvarez sur son harai-makikomi en moins d’une minute, avant de s’offrir la Portoricaine Mojica en deux séquences à mi-combat, puis la Biélorusse Slutskaya, championne d’Europe 2019, vaincue dans la combativité et sanctionnée de trois shidos en deux grosses minutes. Pour prolonger son invincibilité qui court depuis janvier 2020, la jeune athlète du PSG Judo devra se défaire en finale de la Portugaise Rochele Nunes, qui avait au préalable pris le meilleur de la Brésilienne Altheman.

Enfin, chez les masculins, l’aventure a tournée vite court pour Aurélien Diesse (-90kg), pourtant bien concentré face à l’Azerbaidjanais Mehdiyev, double médaillé de bronze continental, notamment sur ses mouvements d’épaule à genoux. Mais dans la dernière minute, visiblement touché au coude droit, il perdait le fil sur une séquence et subissait un o-uchi-gari fatal.