Pavia l’emporte, Gneto perd deux combats
Le bilan de cette première journée aura consacrée chez les femmes une domination des Cubaines. Toujours coachées par la légende Ronaldo Vieita, pour la première fois les combattantes cubaines combattaient chez elles, à La Havane. Les deux -48 kg, Dayaris Mestre Alvarez et Maria Celia Laborde, se retrouvaient en finale, la première après avoir écarté la Brésilienne Menezes d’un shido, la seconde après avoir battu la Chinoise Wu Shugen sur le même score en repêchages (ce qui est indiqué « ippon » très abusivement sur les tableaux officiels). En finale, c’est la jeune Laborde (23 ans), qui triomphait aux pénalités de son aînée. En -52 kg, c’est la multi-médaillée mondiale et olympique Yanet Bermoy, championne du monde déjà en 2005, qui se hissait en finale en dominant au passage la vice championne d’Europe française des -48 kg, Amandine Buchard, venue ici dans la perspective de combattre sans avoir à descendre au poids. La jeune Française fait une beau combat contre la légende cubaine, mais s’incline aux pénalités, non sans que le clan français s’agace de l’arbitrage un peu trop ouvertement « maison ». Bermoy l’emportait par forfait sur la Brésilienne Erika Miranda, blessée à l’épaule. Dans cette catégorie, Priscilla Gneto avait le temps de battre la Russe Rizhova sur un joli sankaku-osae-komi, mais cédait ensuite aux pénalités devant Miranda et montrait un petit manque de sensation dans son combat pour la médaille de bronze en se faisant surprendre par un sukashi brillant de l’Israélienne Gili Cohen. Elle terminait 5e sans avoir complétement démontré qu’elle était de retour aux affaires depuis son opération du genou. Pour Annabelle Euranie, qui se prépare à défendre ses chances de sélection au tournoi de Budapest, rien n’est fini.
Automne Pavia au dessus du lot
C’est en revanche très clair du côté de la championne d’Europe des -57 kg Automne Pavia, qui surclassait une nouvelle fois ses adversaires. Elle battait par ippon une Chinoise, l’Autrichienne Zeltner, la Russe Zabludina, la jeune Roumaine Ohai d’un très gros yuko et elle jouait en finale avec la pourtant très en forme et très expérimentée Autrichienne Filzmoser, qui prenait deux mouvements de hanche habilement ménagés en bout de recul. Automne Pavia est prête pour Chelyabinsk.
Pulyaev continue d’impressionner
Chez les hommes, c’est le Russe Mikhael Pulyaev, qui a l’air bien près lui aussi. Très sûr de lui, il a ridiculisé en finale l’Espagnole Uriarte qui, malgré ses gardes utlra latéralisées était jeté à plat ventre à chaque coup de hanche du Russe. Après l’avoir renversé une première fois au sol avec un levier sur le bras très sophistiqué et marqué yuko, Uriarte persistant à tenter des gardes quasiment dos tourné à son adversaire, le Russe finissait par le jeter à plat dos en mettant son corps en barrage derrière ses jambes avec un petit crochetage sur la cheville. Surprenant et très efficace ! Dans un tableau plutôt faible, c’est le Gorgien Papinashvili qui réglait la catégorie des -60 kg, avrc un beau ko-uchi-gari en finale sur le Brésilien Takabatake. Papinashvili n’est pas le plus flambloyant de cette équipe géorgienne, mais c’est vraiment du solide.