Quatre titres pour la jeunesse russe et japonaise

Les choses commencent doucement à entrer dans une phase active en ce début d’olympiade. Si le Grand Chelem d’Abou Dhabi fin octobre ne rimait pas à grand-chose, on entre avec ce Grand Prix de Chine dans la tournée asiatique, dont le grand moment sera un Grand Chelem du Japon de haute volée. On y entre doucement à vrai dire, par ce Grand Prix de Chine, un premier rendez-vous qu’on a connu plus concentré en concurrence. Néanmoins les grandes lignes se dessinent, notamment du côté de la Russie, particulièrement active dans ce temps faible post-olympique. Encore une fois, comme au Grand Prix de Croatie notamment, la team Gamba arrive en force, mais avec un groupe différent à chaque fois, chacun ayant sa chance de se replacer en bonne position à la ranking, dans une stratégie concertée d’occuper le terrain et de préparer l’avenir dès maintenant. Ce sont les quatrième ou cinquième couteaux russes qui étaient engagés face aux meilleurs Chinois  et Chinoises, et à une jeune équipe mongole et coréenne essentiellement, mais aussi de jeunes Japonais. La Russie se hisse dans neuf finales et obtient quatre titres (trois masculins, une féminine) avec sa délégation de vingt-trois engagés, tandis que le Japon est aussi quatre fois médaillé d’or (trois féminines et un masculins), avec un groupe de huit combattants dont un seul ne monte pas sur le podium.

Beaucoup de jeunesse partout, par exemple en finale des +100 kg ou Yusei Ogawa, 20 ans, médaillé mondial junior 2015, désormais sixième Japonais à la ranking, domine par ippon Anton Krivobokov, actuel 9e Russe chez les lourds (mais en phase ascendante), 23 ans, champion du monde junior 2013. 

Le retour de Denisov

Rika Takayama (1e en -78 kg), emporte sa seconde médaille d’or après le Grand Chelem de Tyumen en juillet, de même que Nami Nabekura (1e en -63 kg), après sa victoire au Grand Prix de Hongrie en juin. C’est le même sans faute ppur Erina Ike (1e en 70 kg), qui avait emporté le Grand Prix de Mongolie en juillet. 
Pour les Russes, la nouvelle la plus intéressante est le retour de Kirill Denisov en -100 kg, catégorie dans laquelle il sera engagé aussi au Grand Chelem de Tokyo. A 28 ans, le multiple médaillé mondial a encore de beaux jours devant lui et c’est manifestement désormais dans la catégorie de Cyrille Maret.

Stewart, tel père, tel fils

Il n’est ni Russe, ni Japonais, ni Chinois. Max Stewart est le fils du médaillé olympique 88 Denis Stewart et il emporte pour l’Angleterre sa première médaille d’or en Grand Prix, après avoir gagné l’Open d’Ecosse, grâce notamment à un excellent travail en ne-waza. 
La Chine emporte trois titres chez les féminines, dont celui de la lourde Yu Song, victorieuse une nouvelle fois de sa compatriote Ma Sisi. 
La France n’était pas là et on peut penser que c’est dommage.