Japon et Corée confirment

Madeleine Malonga en argent sur un podium composé aussi de la vice championne olympique britannique Gemma Gibbons et de la championne du monde 2013 coréenne du Nord, Sol Kyong. Joli ! / Officiel IJF

La France finit sur une nouvelle médaille féminine ce Grand Prix d’Ouzbekistan qu’elle n’aura pas franchement marqué de son empreinte. C’est la jeune Madeleine Malonga, 21 ans, qui lui apporte ce dernier tribu, en se hissant en finale en -78 kg. La championne d’Europe et médaillée mondiale juniors 2013, sélectionnée depuis en équipe nationale senior lors du championnat d’Europe 2015 et actuellement 13e mondiale, restait sur une série de contre-performances. Elle renoue avec sa trajectoire prometteuse, avec sa garde très haute qui vient chercher la ceinture par dessus l’épaule et ses grands mouvements de hanche, battant au passage l’ancienne finaliste olympique Gemma Gibbons, 24e, (qui l’avait écarté au premier tour au championnat d’Europe) et en demi-finale la championne du monde 2013, la Coréenne du Nord Sol Kyong (9e). Pas mal tout de même ! Parvenue en finale, elle retrouvait l’Anglaise Natalie Powell (8e), surr laquelle elle restait sur trois défaites avant de la battre en finale du Grand Prix de Samsun en Turquie en mars dernier. Si la Française est très agressive à la garde, l’Anglaise est aussi « cash » qu’elle, et ne craint pas d’affronter sa garde haute. Malonga plaçait sa hanche dès le premier impact et marquait waza-ari, mais Natalie Powell n’abdiquait pas, mettait un peu la Française sur le reculoir et lui plaçait un très beau ashi-guruma / o-soto-gari.

Delvert, le bon état d’esprit

Pas mieux chez les garçons que les jours précédents : trois nouveaux candidats à la médaille et toujours un zéro pointé à la fin de la journée pour la France. Romain Buffet et Axel Clerget étaient tous les deux battus au second tour en -90 kg, sans être largement dominés… mais dominés quand même. Clément Delvert faisait mieux en -100 kg en allant jusqu’au combat décisif pour la médaille de bronze, après avoir gagné deux combats. Il faisait une demi-finale engagée contre le jeune Japonais Aaron Wolf, lequel trouvait l’ouverture à plusieurs reprises, notamment par ses o-uchi-gari, avant de perdre devant un Russe peu connu sur un splendide tai-otoshi en deux temps. Cinquième donc, mais une 5e place plutôt encourageante qui peut faire augurer des lendemains meilleurs.

Carré d’as et carte « gold » pour le Japon

Tout ceci bien loin des barêmes actuelles de l’équipe japonaise managée par Kosei Inoue, manifestement passé à la vitesse supérieure. Deux nouvelles victoires encore pour les masculins nippons, qui les glanent aujourd’hui par Aaron Wolf en -100 kg et Kenta Nishigata en +100 kg, en or comme il y a deux mois au Grand Prix de Mongolie. Impressionante équipe « jeune », à quatre médailles d’or pour cinq combattants engagés !

Trois titres pour les Coréennes !

La tendance positive des féminines coréennes se confirme ce samedi avec une troisième nouvelle médaille d’or, très brillamment décrochée par Kim Minjeong en +78 kg, une combattante en pleine affirmation depuis la fin 2013 et montée à la 13e place mondiale. Elle « prend » les deux Chinoises, les énormes Ma Sisi et Yu Song, la n°6 et la n°1 mondiale, championne du monde à Astana, et les sort en gérant avec habileté leur poids et leurs attaques dangereuses. Quatre finales et trois tites pour l’équipe préparée par l’ancien champion Lee Won-Hee… Ce qu’on craignait depuis quelques années et peut-être en passe de se réaliser : le retour d’une forte équipe féminine coréenne qui ramènerait la Corée dans le cercle fermé des nations capables de terminer en tête aux prochaines Jeux olympiques.
Décidément, les places sur le podium seront chères à Rio.