Et le champion olympique russe Khaibualev est de retour !

Le champion olympique de Londres et champion du monde de Paris, Tagir Khaybulaev (-100 kg) dans ses oeuvres ! / Officiel IJF

Sur le plan factuel, la Mongolie garde à Oulan Bator le leadership des nations, même si il est très contesté par le Japon. La Mongolie termine en tête au classement des médailles avec 3 or, 2 argent, 4 bronze, alors que le Japon est à 3 or, 1 argent, 5 bronze. Les Mongoles, en forme (avec une victoire notable de la -70 kg Tsend-Ayush Naranjargal qu’on n’avait pas vu depuis les championnats du monde de Rio), sortent en tête devant les Chinoises – lesquelles remontrent le bout de leur nez à quelques semaines des championnats du monde de Chelyabinsk. Mais ce sont les masculins japonais qui font l’impression la plus forte en emportant trois titres, devant les deux titres et une médaille d’argent de l’équipe masculine géorgienne qui continue de marquer les esprits, semaine après semaine.
Ce qu’on retiendra de ce Grand Prix mongol, c’est la façon dont il a été utilisé comme un tremplin par quelques équipes pour mettre sur orbite des combattants que nous allons retrouver au combat à Chelyabinsk. Pour certains d’entre eux, on les avait peu vu ces derniers mois, voire ces dernières années. C’est le cas notamment du Coréen Wang Ki-Chun, le combattant dominant en -73 kg il y a quelques années, double champion du monde 2007 et 2009, vice champion olympique 2008. Il parvient en finale… des -81 kg, battu par le toujours solide Japonais Keita Nagashima. Changement de catégorie à prévoir ? Plus problablement retour en douceur aux choses sérieuses depuis sa défaite au 1e tour à Rio face à Shohei Ono.

Khaybulaev, une absence de près de deux ans !

Le retour le plus spectaculaire chez les garçons est celui du champion olympique des -100 kg, le Russe Tagir Kaybualev. Vainqueur brillant à Londres, on ne l’avait revu depuis que pour un Open de Buenos Aires en mars 2013 où il s’était fait battre en finale. Cette fois, il était manifestement plus affuté. Il domine tout le monde par ippon, dont le Suisse Orlik, un homme en forme du moment, et les deux Allemands les plus forts, Frey et surtout Peters, médaillé olympique à Londres 2012 et mondial à Rio 2013. L’équipe russe a peut-être trouvé son leader de combat pour son championnat du monde.
La performance masculine d’ensemble est à mettre, on l’a dit, au compte du groupe japonais. Après avoir vu à Budapest le bon état de forme des titulaires Takato (-60 kg) et Takaichi (-66 kg) – et aussi chez les féminines des championnes Kaori Matsumoto en -57 kg et Megumi Tachimoto en +78 kg – on retrouve un Japon efficace à Oulan Bator avec trois titres, dont celui du poids lourd Shichinohe, très facile sur le tournoi et vainqueur par ippon du Géorgien Okroashvili en finale.

Gviniashvili et le bel effet de Sol

La Géorgie ? On est habitué à lui voir placer sur la plus haute marche au moins un à deux combattants par semaine. Cette fois, la victoire très significative est celle du n°2 derrière Liparteliani, le jeune champion d’Europe et du monde junior Beka Gviniashvili. Un cauchemar, prêt à arracher tout ce qui bouge, comme ses camarades d’équipe. Ça promet pour Chelyabinsk.

Beka Gviniashvili, un visage et un nom à retenir / Officiel IJF

Chez les féminines, on avait remarqué le premier jour de ce tournoi la performance de « Ma », la Chinoise, qui bat la médaillée mondiale allemande de Rio, Mareen Kraeh en -52 kg, le deuxième tournoi emporté en peu de temps par la Canadienne Beauchemin-Pinard, vice championne du monde junior 2013, battant en -57 kg Filzmoser en finale à l’Open de Salvador, et cette fois la talentueuse Japonaise Otomo. Mais l’effet le plus réussi de cette deuxième journée est à mettre à l’acitf de la Coréenne du Nord, Sol Kyong. Elle était venue de nulle part emporter le championnat du monde de Rio en -78 kg, et on ne l’avait pas revu depuis. Elle est de retour, battant au passage la Canadienne Roberge, la Hongroise Joo et l’Allemande Malzahn. Une mauvaise nouvelle pour ses rivales, elle devrait être bien là au mois d’août en Russie.