La capitale japonaise l’emporte nettement sur Istanbul et Madrid
Le Soleil Levant, rouge dans son cadre blanc, n’est pas près de se coucher. La ville de Tokyo emporte l’organisation des Jeux olympiques 2020 / Emmanuel Charlot – EDJ
Ce samedi 7 septembre, à Buenos Aires, les membres du CIO ont attribué l’organisation des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, par 60 voix contre 36 à Istanbul, et une abstention. Madrid a été battu d’entrée pour la troisième fois de suite.
Istanbul, favorite il y a quelques mois avant les événements de la place Taksim et la dégradation de la situation en Syrie, repart elle aussi déçue avec un cinquième échec. Ce n’est pas encore cette fois qu’un pays à majorité musulmane organisera les Jeux Olympiques.
Tokyo a séduit avec des garanties financières (une part de la somme est déjà provisionnée), des garanties en termes de sécurité, et un plan d’organisation efficace – la plupart des installations sont contenues dans un rayon de huit kilomètres à partir du Village des athlètes, une part au bord de la mer et une part reprenant le site de 1964, date de la première et dernière organisation des Jeux d’été par Tokyo. C’est à cette occasion que le judo avait obtenu son entrée historique au sein des sports olympiques…
Secoué par cette candidature, qui a amplifié sans doute auprès des institutions (Etat, Comité olympique…) la lassitude et l’irritement d’un part de la population vis à vis des mauvaises pratiques dénoncées ces derniers mois, fragilisé sur le plan des résultats sportifs, le judo japonais a tout gagné dans cette victoire. Désormais au pied du mur, le Japon a besoin de se réconcilier avec lui-même, et donc avec son judo. Il y a des chances qu’on entende moins parler dans l’avenir des problèmes d’étudiants battus… que de la qualité des jeunes combattants sur-entraînés que le Japon va présenter dans les années à venir. Le judo japonais ? C’est reparti.