11 août 2016 – Rio de Janeiro (Brésil)
-78kg F et -100kg M
– NB : Les horaires qui figurent ici sont ceux de Rio. Décalage horaire : +5h en France
17h30
-100 kg / Finale : l’envol de l’albatros
L’Azéri Elmar Gasimov, vainqueur du dernier Masters et numéro un mondial a tout tenté pour enrayer le cours des choses. Avec son judo par en dessous en mode « guleche » la lutte d’Azerbaijan, uki-waza, kata-guruma et ko-soto-gake finis en sutemi, il est dangereux à chaque instant, tentant de surprendre par des attaques rapides et des reprises d’initiative. Mais rien n’y fait. L’albatros déployé depuis son combat contre Maret et intouchable. Lukas Krpalek s’est promis le titre et n’a pas peur de le prendre. Il attaque sans cesse, tout d’un coup inépuisable, sans doute ni peur. Et c’est sur un énorme mouvement dont il a le secret, une attaque de jambe qu’il réoriente en fonction de la réaction adverse, qu’il plante un ippon majeur. L’homme fort des années 2013 – 2014 avait donné l’impression d’être en déclin. Ce matin même, il ne paraissait pas vraiment dedans. Il attendait son heure. Quand les choses se sont précisées, le géant a déployé ses ailes et montrer toute son envergure. L’homme fort de l’olympiade s’affirme au bon moment.
17h30
-100 kg / Place de trois : Haga, le dixième
L’Ukrainien Artem Bloshenko, 31 ans, 23e mondial et qualifié « ric-rac » aurait bien aimé emporter une incroyable médaille olympique après un parcours déjà . Mais si ce n’était pas vraiment le bon jour pour Haga, celui-ci était encore bien trop fort pour se faire voler l’accessit de bronze. Juste sur les mains et les petites feintes de hanche, il épuisant la défense de son adversaire et, enfin déterminé à en finir, réussissait un féroce sankaku-osae-komi construit de A à Z qui faisait taper l’adversaire. Le bronze de la tristesse pour le champion du monde en titre, mais la dixième récompense japonaise sur douze catégories.
17h15
-100 kg / Place de trois : Maret enfin !
L’Allemand Frey était l’un de ses bourreaux. L’un de ceux qui l’avait privé d’une médaille promise, au championnat du monde 2014. Depuis, il avait pris sa revanche au championnat d’Europe de Bakou en 2015. Mais comment Cyrille Maret allait-il aborder ce combat dans ses cordes. Dans la ligne de sa matinée, ou pris par un démon de la défaite ? L’un de ceux qui l’ont trop longtemps tourmenté ?
A-priori, il est bien. Son schéma consiste à s’imposer à la garde, l’Allemand tente de bouger, de voler autour de lui, de se dégager en rythme. Il attaque dans ses esquives… Mais Cyrille Maret est en place. Encore une fois, Karl-Richard Frey recule le buste avec vivacité pour faire lâcher la main droite de son adversaire de son revers. Elle ne cède pas. L’Allemand doit baisser la tête, temporiser. La manche est prise, Cyrille a sa garde, il commence la petite danse du Bourguignon. On avance doucement, on pèse et on relâche… et puis quand on est à distance, la jambe droite part pour le o-soto-gari. L’Allemand tente de réchapper, le pied de fauchage se pose, le pied d’appui se rapproche et Maret le reprend de volée en allant chercher la deuxième jambe. Quel pion ! Un beau geste pour un beau final. Inscruter l’adversaire dans le tapis, comme pour bien compiler les fausses routes et les doutes et passer à autre chose, comme pour en finir sur un grand coup. Un pion « cyrillien », pour la médaille de bronze, la médaille qui balaye le mauvais et justifie tout.
17h00
-78kg / Finale : Harrison en voulait plus
Elle a fait toute la journée en courant. Audrey Tcheumeo a fait toute la journée bien posée sur ses appuis. C’est cette différence d’approche, en un certain sens, qui a fait la différence. D’emblée, l’Américaine se rue sur la Française. Elle prend la garde, attaque une fois, une fois faible, mais souvent. Assez vite, Audrey, qui n’est pas vraiment inquiété, mais qui ne parvient pas à mener le débat est pénalisé. Quelques secondes plus tard, Harrison, habile, fait une pose pour bien laisser le temps à l’arbitre de donner la sanction pour un passage de tête. Voici Audrey Tcheumeo menée deux pénalités à rien. Il ne s’est encore rien passé vraiment, mais Kayla Harrison a tout anticipé, tout voulu. Audrey reprend un peu la main dans la temporisation adverse. Elle est lucide, pousse dans l’angle, mais la championne olympique en titre ne lâche rien, pas même le lest d’une pénalité. Il reste une vingtaine de secondes. Sur une nouvelle attaque de sa part en seoi-nage, l’Américaine se redresse, plonge sur le dos de la Française, comme pour gagner du temps, glisse les mains vers son cou, passe vers le bras comme si elle glissait tandis qu’Audrey reste en position haute… et termine sur un juji-gatame impérieux. Une sacrée démonstration d’affirmation personnelle, et un second titre olympique dans la foulée. « Tchoum » devra se contenter de deux médailles olympiques. Bien quand même !
16h45
-78kg / Places de trois : Aguiar sauve les meubles, le duel des blondes pour Velensek
À la voir applaudir et lever les bras en l’air au gong final, on pouvait sentir le soulagment de la Brésilienne, qui a su vite se remobiliser après la demie perdue contre Tcheuméo pour ne pas tout perdre et décevoir son peuple. Son tai-otoshi plantait la Cubaine Castillo en deux temps sur le côté en première partie de combat, avant quelques séquences de ne-waza pour atteindre le décompte final repris en chœur par toute la salle, heureuse de fait la (seulement) troisième médaille de la « team Brazil », la deuxième en judo après l’or de Rafaela Silva il y a trois jours. Elle sera accompagnée par la Slovène Anamari Velensek sur le podium, dont le long étranglement a eu raison à l’usure de l’Allemande Malzhan. Deux nations désormais à un titre et une médaille de bronze, juste derrière le trio Japon-Russie-Italie.
16h32
-100kg / demi-finale : Krpalek sort le grand jeu
Maret avait été impeccable jusque là tandis que l’albatros hongrois s’était montré minimaliste et plutôt même dans un jour moyen, se contentant notamment d’étouffer le technicien japonais dans ses serres tout en se jetant sur le dos dans de pauvres sutemis pour faire illusion. Ces bases posées, on pouvait y croire dur comme fer, et bien espérer que les bras tendus du solide Bourguignon allait repousser les attaques de l’impressionnant volatile. Mais d’entrée on sentait un regain dans le rythme et la façon de tenir le tapis, de poser ses mains et de mettre en tension du côté du Tchèque. Moins raide et en fixation, il enveloppait mieux, enchaînait mieux, et empêchait le Français de pendre l’initiative et d’imposer ses bras de plomb. Plusieurs attaques successives étaient pour lui. L’arbitre ne se pressait pas pénaliser – tant mieux – mais finissait par le faire à une minute et quarante-cinq secondes du terme en voyant que Cyril Maret n’arrivait pas à répondre à la dynamique adverse, sinon par des attaques trop faibles. L’oiseau de proie tchèque tenait sa finale et passait alors par de fortes attaques au sol, bien défendues dans un premier temps par le Dijonnais, puis de plus en plus difficilement. Et c’est finalement à dix secondes de la fin qu’il parvenait à dégager la jambe avec dextérité, la victoire étant déjà dans la poche. Une mauvaise surprise pour la France, qui y croyait très fort, une magnifique démonstration de Lukasz Krpalek que ce qu’on veut, il faut aller le prendre.
16h15
-78kg / demi-finale : Tcheuméo s’invite en finale
Demie ô combien étouffante entre la Française et la Brésilienne Aguiar, qui aurait dû constituer quatre minutes, au moins, de haute volée entre deux des trois patronnes de l’olympiade. Sauf que l’arbitre géorgien s’immisçait dans les débats en pénalisant Aguiar pour une défense à bout de bras où cela semblait plutôt être une bataille de kumikata en bonne et due forme. Audrey Tcheuméo, bien en place, se contentait d’appuyer avec son bras droit, la main gauche de son adversaire loin dans l’aisselle pour la contenir. Pas assez active, elle se faisait sanctionner pour non-combativité à 1’35 de la fin, mais restait bien en place. Et c’est Aguiar, plus volontaire, mais aussi peut-être plus nerveuse, qui craquait en recevant un nouveau shido pour un décrochage de garde avec l’aide du genou, sanction sans doute légitime, mais on aurait aimé que l’arbitrage encore une fois laisse ces deux combattantes d’élite faire leur combat… En tout cas Tcheuméo tient sa finale, avec l’immense défi d’affronter Kayla Harrison, contre qui elle mène 5 victoires à 4, la dernière sur un forfait de l’Américaine à Jeju.
16h05
-78kg / Demi-finale : Harrison n’a pas de temps à perdre
Au petit trot pour sortir de la salle, l’Américaine a une nouvelle fois expédié les affaires courantes pour ne pas entendre trop longtemps le sort qui lui est réservé par le public pro-Aguiar qui connait bien leur rivalité, et parce qu’il ne songe qu’à cette finale. Explosive en tachi-waza, elle fondait sur Anamari Velensek au sol pour lui voler son bras et lui infliger juji-gatame en trois secondes alors que sa jambe était prise et que la Slovène pensait avoir la position de défense adéquate, comme si aucune résistance n’était possible. Ses rêves de doublé n’ont jamais été aussi proches de la réalité…
15h55
-100kg / Finale de repêchages : Frey et Haga pour succéder à Peters et Inoue
Sorti vainqueur de la longue quête à la sélection aux dépens de son aîné médaillé à Londres, Karl-Richard Frey tentera comme lui de ravir le bronze cet après-midi, grâce à un grand coup de volant qui a fait chavirer le pourtant stable Egyptien Ramadan Darwish. Dans l’autre place de trois, on retrouvera le champion du monde Haga, vainqueur de l’opposition de style contre le Géorgien Gviniashvili d’une petite pénalité. Il tentera de mettre fin, comme il a pu le faire aux championnats du monde, à la disette nippone dans la catégorie, Kosei Inoue restant le dernier à y avoir brillé en l’emportant à Sydney, il y a seize ans déjà.
15h45
-78kg / Finale de repêchages : Malzahn en force
La Britannique Powell avait beau être la première sur l’attaque, c’est bien l’Allemande qui s’offrait la place de trois sur une puissante chute dans la vallée. Pour aller y dénicher du bronze?
15h40
-78kg / Finale de repêchages : Castillo toujours en course
La jambe avancée toujours bien calée entre les deux appuis de la Cubaine Castillo, il semblait clair que la longiligne Hongroise Joo allait faire décoller tôt ou tard la Sud-Américaine. Cette dernière misant tout sur ces arrachés et autres tani-otoshi, elle concédait logiquement la première pénalité à la mi-combat. Le warning qui la sortait de sa réserve, pour enfin marquer yuko en décollant Joo. Elles retombaient dès lors dans le même schéma qu’au départ, la Hongroise étant trop stéréotypée pour surprendre, trop brouillonne pr faire tomber. C’est donc la Cubaine qui tentera de glaner le bronze.
Ce qu’il vous reste à voir à partir de 20h30 heure française (15h30 à Rio) :
Les finales de repêchages -78kg
Natalie Powell (GBR) – Luise Malzahn (GER)
Yalennis Castillo (CUB) – Abigel Joo (HUN)
Les demi-finales des -78kg
Kayla Harrison (USA) – Anamari Velensek (SLO)
Audrey Tcheuméo (FRA) – Mayra Aguiar (BRA)
Les finales de repêchages -100kg
Darwish Ramadan (EGY) – Karl Richard Frey (GER)
Ryunosuke Haga (JPN) – Beka Gviniashvili (GEO)
Les demi-finales des -100kg
Artem Bloshenko ((UKR) – Elmar Gasimov (AZE)
Cyrille Maret (FRA) – Lukas Krpalek (CZE)
12h45
-100kg : Et le dernier invité est … Bloshenko
Très belle journée pour l’Ukrainien, vainqueur par ippon de l’Ouzbek Kurbonov, du Pakistanais Shah et surout du Coréen Cho, avant de s’offrir la tête de série n°5, l’Allemand Karl-Richard Frey, par yuko et waza-ari. La surprise contre Elmar Gasimov dans ce tableau bien plus ouvert que l’autre ?
12h20
-100kg : Et Maret aussi !
Si le Géorgien Gviniashvili était assurément un client pour le Français, cela valait sans doute mieux que le Belge Nikiforov et le traumatisme lié à sa défaite à Astana il y a un an. Plus petit et rablé, il était le premier à se mettre en action, Maret le laissant faire. Un peu trop aux yeux de l’arbitre, qui le pénalisait après deux minutes de combat. Le Géorgien commençait alors à flancher au kumikata, vite repris aux shido avant de se faire contrer pour waza-ari. Plus d’essence dans le moteur, il laissait Maret, toujours droit, filer vers le dernier carré. Où il retrouvera son rival tchèque Krpalek, qui n’a pas attaqué franchement une fois contre Haga mais qui l’emporte aux pénalités en le fixant au kumikata. Cinquième demi-finale consécutive entre les deux hommes en deux ans ; les deux premières (Europe 2014 et 2015) pour Krpalek, les deux dernières (Paris 2015 et Masters 2016) pour le Français. Une belle qui vaudra cher.
12h10
-78kg : Tchoumi en demie
Trop puissante pour la Britannique Powell, la Française ne prenait aucun risque et faisait le métier pour passer aux pénalités, après un long arrêt médical pour stopper un saignement à la bouche. La récréation est désormais terminée, place à la Brésilienne Aguiar, sans pitié contre l’Allemande Malzahn. Ça s’annonce bouillant! Dans l’autre tableau, l’Américaine Kayla Harrison affirme aussi son autorité en plaquant au sol la Hongroise avec beaucoup de précision technique. Le ne-waza n’est pas sa faiblesse. Tout est en place pour un choc des trois puissances.
12h02
-100kg : Haga sans briller
Le Japonais a certes surclassé le tonique petit Brésilien Rafael Buzacarini, mais il n’a brillé. Gêné tactiquement par le kumikata de ce dernier qui lui refusait la main au revers, il a tenté, mais n’est pas parvenu à placer son uchi-mata. Il l’emporte d’une petite pénalité sur une grosse fausse attaque du Brésilien.
11h50
-78kg / Le programme des quarts de finale :
Kayla Harrison (USA) – Abigel Joo (HUN)
Yalennis Castillo (CUB) – Anamari Velensek (SLO)
Audrey Tcheuméo (FRA) – Natalie Powell (GBR)
Mayra Aguiar (BRA) – Luise Malzahn (GER)
11h45
-78kg Mami blues et patience cubaine
La championne du monde japonaise Mami Umeki n’offrira pas de quatrième titre à son pays ce soir. Rapidement pénalisée (à deux reprises), elle était contrainte d’avancer sur la Hongroise Joo qui profitait de l’aubaine pour encaisser les yuko. Autre médaillée mondiale d’Astana à dire au revoir à la compétition, la Néerlandaise Verkerk, pourtant toute proche de l’abandon de son adversaire, la Cubaine Castillo, sur juji après 7’30 de combat (!), mais sanctionnée pour avoir baissé les bras la première au bout de près de onze minutes. Le record ne la consolera pas…
11h32
-100kg : Maret, enfin le combat qu’il faut !
Et si le terrible tirage au sort de Cyril Maret était exactement ce qu’il lui fallait ? C’est en tout cas ce qu’on peut se dire à la sortie de ce combat où il a dominé l’un de ses adversaires les plus dangereux du jour, le double champion d’Europe en titre (et médaillé olympique en 2012), le Néerlandais Henke Grol. Cyril Maret a adopté une attitude conquérante très réjouissante pour le moral et très efficace sur le tapis, dominant en puissance le Néerlandais dans la première minute, l’obligeant à baisser la tête, et en l’empêchant habilement de prendre sa saisie fixée haute en le maintenant en respect à bout de bras. Gratifié d’un pénalité d’avance sur ce schéma, Maret marque alors un petit yuko sur un kata-guruma dans le bon timing et si il doit rendre le shido d’avance dans la dernière partie du combat sous la pression des rushs enragés du grand Grol, qui finit par se jeter littéralement sur lui en sautant, il contrôle lucidement jusqu’au bout. Enfin un grand combat pour un Français à Rio, enfin une victoire à la hauteur de l’enjeu ! Il ne reste plus qu’à rester sur ces dispositions car le petit bloc Géorgien Beka Gviniashvili qui se présente ensuite a été impressionnant dans les tours précédents. Il bat le Belge Nikiforov avec beaucoup de facilité en le plaçant sur sa hanche par trois fois. Quant à Grol, c’était le dernier podium 2012 de la catégorie encore en lice.
11h07
-78kg : Tcheumeo nous a fait peur
Pour un premier tour, il n’était pas des plus simples : la Coréenne du Nord Kyeong Sol, son adversaire, était celle-là même qui, totalement inconnue en 2013, était allé faire au championnat du monde à Rio un parcours bondissant qui s’était soldé par une médaille d’or… Depuis, cette Coréenne n’a jamais réédité un exploit de cette envergure, mais tout de même. Et le début de combat semble justifier les inquiétudes d’un clan français transi par les échecs précédents. Sol tient assez bien le kumikata tout en pression d’Audrey, qui ne monte pas en rythme, tandis que la Coréenne joue la fréquence d’attaque. Et l’arbitre finit par lui accorder la pénalité recherchée. Menée, Audrey continue à presser sans trop s’affoler, mais le compte s’égrenne, Kyeong Sol tient, et il reste une grosse minute… C’est sur un grand coup de hanche de la Française que la Coréenne fait alors une erreur défensive en passant dans le dos de Tcheumeo, qui relance et la déroule sur le dos. Pour le premier tour, c’est réglé. Mais on a eu un peu peur.
11h
-100kg : Buzacarini défiera Haga
Juste après le rapide passage du champion du monde japonais, qui a mystifié le Letton Borodavko, le Brésilien plaçait juji-gatame à son adversaire uruguayen. « Bolo Cru » (gâteau pas cuit » en Porutgais, pour ses cheveux blonds et sa peau claire) aura besoin de toute la Carioca Arena 2 pour relever le défi.
10h45
-100kg : Dur d’être finaliste londonien…
Battu en finale des Jeux 2012 par le Russe Khaibulaev, le Mongol Naïdan prend lui aussi la porte de son entrée en lice. La faute au Cubain Armenteros, dont le contre improbable (d’un mouvement d’épaule mal préparé) était valorisé d’un yuko malgré une reprise d’appui sur un pied du Mongol. L’Allemand Peters, troisième il y a quatre ans, ayant été privé de compétition par Karl-Richard Frey, il ne reste plus qu’Henk Grol pour relever le gant.
10h40
-100kg : Krpalek a couru après le temps
Jorge Fonseca, lancé par son premier tour expédié en huit secondes contre l’Afghan Bakhshi, rentrait d’entrée dans le lard du Tchèque Krpalek, champion du monde 2014 et troisième du dernier Masters mais moins tranchant qu’en milieu d’olympiade. Bien lui en prenait car c’est lui qui ouvrait la marque d’un yuko. Le grand Tchèque tentait bien d’imposer son kumikata et son haut bras gauche mais le Portugais s’engouffrait à chaque fois le premier. La tension se faisait de plus en plus forte et la dernière minute s’annonçait très longue pour le Portugais… Une pénalité pour non combattivité, puis une autre pour dégagement illicite à la garde, avant de succomber en sutemi, flottant dans les airs avant de retomber sur les deux épaules. Waza-ari et aucune force pour renverser la vapeur à une poignée de secondes du terme. Krpalek s’est fait peur, mais a été recompensé de son engagement.
10h30
-100kg : Nikiforov pour la forme
Alors que le Belge se dirigeait tranquillement sur une victoire aux pénalités contre l’Iranien Mahjoub, il décidait sur le gong de placer un seoi à genoux pour ippon. Bon pour la confiance avant de se frotter au Géorgien Gviniashvili, transfuge des -90kg il y a moins d’un an parce que barré par Liparteliani et à son aise contre le Britannique Fletcher, dont il dispose d’un mouvement de hanche tonique. À noter également l’élimination d’Ivan Remarenco des Emirats, sorti d’un waza-ari par l’Algérien Bouyacoub et son uchi-mata très enroulé.
10h20
-100kg : Grol et Gasimov dans la place, Khaibulaev et Reyes au placard
Deux affiches de blocs finaux à 10h15, c’est possible aux Jeux ! Sur le tapis de gauche, le tenant du titre russe Tagir Khaibulaev contre le n°1 mondial azerbaidjanais Elmar Gasimov, sur celui de droite, le Canadien Kyle Reyes, champion du monde juniors 2013 et finaliste à Paris en février, face au double bronzé olympique néerlandais Henk Grol. Ces deux derniers étaient les premiers en scène, pour trois minutes rugueuses dont sortait vainqueur le Batave d’un plaquage en règle de son cadet pour retrouver Maret (!) au prochain tour. Ça durait plus longtemps pour leurs voisins, Khaibulaev réussissant à réchapper de l’osaekomi contre un yuko après avoir déjà encaissé waz-ari sur le kata-guruma en deux temps de Gasimov. Diminué par une blessure à l’épaule, le Russe n’avait pas les ressources pour faire plus et quittait sans révolte la compétition.
10h10
-100kg : Cyrille Maret souffle sa première bougie
Face au modeste Malien Ayouba Traoré, le Français a eu besoin d’un sutemi pour se mettre dans le combat, avant de placer son uchi-mata après 34 secondes. Du sérieux, sous les « Joyeux anniversaire » nourris de ses supporters. Que la fête continue…
Début des combats ici à la Carioca Arena 2 à 9h55, soit 14h55 heure de Paris. (+5h en France)