10 août 2016 – Rio de Janeiro (Brésil)
-70kg F et -90kg M

– NB : Les horaires qui figurent ici sont ceux de Rio. Décalage horaire : +5h en France – 

17h34
-90kg / Finale : Et de deux pour le Japon

Masyu Baker, vingt-et-un ans, l’un des plus jeunes de tout le plateau, n’a pas craqué dans cette finale face à la pression physique, mais aussi psychologique d’un des hommes les plus dominateurs de la catégorie, des plus malins aussi avec ses attaques atypiques et faussement lentes, ses gros coups de pression qui visent à faire faire l’erreur à l’adversaire. Dans son style ramassé, toujours concentré et sans paniquer malgré son tout jeune âge, il a contenu les montées de bras et les décalages du Géorgien et a une nouvelle fois jaillit au bout de deux minutes, le temps de prendre le dessus sur les mains : une attaque de jambe encore une fois, pour un yuko. Il reste presque trois minutes. Le pression est intense, le Géorgien donne tout et sort toutes ses ruses, mais Baker sait gérer. Son mental est sans faille. Le compte s’écoule, il est champion olympique. Le Japon vient de faire le doublé aujourd’hui.
Sur le podium, en larmes, le sensible « Lipo », capitaine au grand large de cette belle équipe géorgienne, masque son visage. Il est inconsolable. A 27 ans, il ne sera pas champion olympique. Avec trois médailles mondiales et cette couronne de laurier argentée, il aura tout de même bien mérité de la patrie géorgienne.

17h20
-90kg / Place de trois : Et Cheng écrit l’histoire!

Alors que les Chinoises sont coutumières du fait avec vingt-trois médailles conquises, jamais un combattant masculin de l’Empire du milieu n’avait encore connu le podium olympique… C’est désormais chose faite avec ce longiligne Xunzhao Cheng, prompt à balancer sur la tranche le Mongol Lkhagvasuren auteur d’un seoi sans trop y croire. Waza-ari justement révisé en yuko, qui suffisait au bonheur de Cheng, très démonstratif ainsi que son coach. Il ne l’a pas volé pusiqu’il restera à jamais le dernier adversaire d’Ilias Iliadis, avant d’avoir mis au supplice le copieux Hongrois Toth et le guerrier nordique Nyman.

17h10
-90kg / Place de trois : Gwak prend le bronze

Le Coréen, champion du monde 2015, n’aura eu besoin que de deux mèches pour dynamiter  le champion d’Europe 2010, après une première partie de combat où l’enjeu de la manche prenait le pas sur tout le reste entre les deux gauchers. Un premier seoi à genoux pour se calibre, puis un second vingt secondes plus tard pour la délivrance. Après les deux défaites en finale de ses compatriotes An et Jeong, enfin un combat à enjeu de médaille remporté par la Corée du Sud.

17h
-70kg : Haruka Tachimoto championne olympique

La Japonaise Haruka Tachimoto, 7e des Jeux de Londres, décroche ce soir le titre olympique en -70kg, le deuxième pour le Japon après celui de Shohei Ono. Face à la triple championne du monde colombienne Alvear, qui venait mettre sa main très haut et faire pression d’entrée, l’or ne serait pas une formalité. La combattante de 26 ans made in Tokai allait le décrocher avec, à mi-combat, un waza-ari en contre immédiatement enchaîné en ne-waza pour ippon. Huitième médaille sur neuf possible pour le Japon.

16h45
-63kg / Place de trois : Et Vargas score!

Quatre minutes à couteaux tirés entre la finaliste mondiale 2015, espagnole Maria Bernabeu, et la finaliste mondiale 2013, l’Allemande Laura Vargas Koch, que les deux femmes s’engageaient dans un golden indécis. Jusqu’à ce que l’Allemande prenne à nouveau les commandes sur uchi-mata/o-uchi-gari pour cadrer son opposante pour mieux la surprendre en ko-uchi-gari. Waza-ari et médaille de bronze pour Vargas-Koch!

16h45
-63kg / Place de trois : Conway of victory !

C’est un autre gros bras gauche de la catégorie qui entrait en scène avec l’Autrichienne Graf face à la Britannique Conway. Cette dernière mettait un peu de temps à redresser la tête (le temps de prendre un shido), bousculée par la mobilité de Graf, mais réussissait un balayage en réaction pour yuko dans le coin du tapis. L’Autrichienne continuait d’avancer sur elle, mais elle résistait bien grâce à son tani-otoshi qui obligeait Graf à trouver une autre solution pour ne pas se retrouver plaquée au sol sur les deux épaules. Elle optait alors pour des sumi-gaeshi alors que sa jambe gauche, à nouveau intercalée entre les jambes, aurait certainement pu accrocher pour un fauchage intérieur… Et sur un dernier sutemi peu dangereux, l’Autrichienne offrait le bronze sur un plateau à la Britannique toute à sa joie. La Grande-Bretagne ne sera pas bredouille.

16h15
-90kg : Ce sera Baker/Liparteliani

Cette demie du Japonais Mashu Baker face au Chinois et son ippon/o-soto-gari qui avait dépiauté du monde depuis ce matin (Iliadias, Toth, Nyman…) était tout sauf facile et le médaillé mondial 2015, vainqueur du dernier Master, restait bien les fesses en arrière, sur la défensive, pour éviter de le prendre. Le gabarit et l’allonge du Chinois Cheng lui posaient vraiment problème. La solution intervenait sur un o-uchi-gari rageur à 20 secondes de la fin enchaîné au sol pour clouer Cheng.
Dans l’autre demie, c’est le talent et la détermination du capitaine de route géorgien Varlam Liparteliani qui allait avoir raison du champion du monde en titre, le Coréen Gwak. Un premier waza-ari sur son uchi-mata enroulé puis un second touhours sur ce point fort. Waza-ari awasete ippon et une perspective de 2e médaille géorgienne après le bronze de Shavdatuahvili.

16h15
-70kg / Demi-finale : Yuri Alvear pour une nouvelle première?

Septième à Pékin, en bronze à Londres, la Colombienne avait encore un combat à aller chercher pour continuer son odyssée olympique sur la pente ascendante. Face à elle, la Britannique Conway, qui avait surpris Emane par sa puissance au sol, invitée surprise de ce dernier carré. Cette dernière, la plupart du temps devancée dans l’attaque, se contentait de croire en sa bonne étoile en contre, et aurait pu crier victoire si l’arbitre l’avait créditée d’un yuko qui n’aurait pas été imméritée. À la place, c’est bien la Sud-Américaine qui reprenait le cours du combat en plaçant son o-uchi-gari après quarante secondes de golden. Pour faire repasser l’Amérique du Sud devant l’Europe chez les féminines ?

16h05
-70kg / Demi-finale : Tachimoto fera mieux que le bronze habituel

Expéditive sur son premier combat contre la Chinoise, Tachimoto a dû se retrousser les manches pour passer coup sur coup Kim Polling et Kelita Zupancic après deux golden score où elle aura à chaque fois eu le mérite de prendre les rênes avec autorité. Là, face à solide Allemande Vargas Koch, par ailleurs doctorante en mathématiques, le duel gauchère-droitière débutait par une minute d’observation, avant un premier corps à corps (uchi-mata/o-uchi pour l’Allemande VS arraché de la Nippone) qui faisait lever les spectateurs. L’opposition latéralisée voyait alors Tachimoto accélerer pour placer son osoto-gari et marquer waza-ari à mi-combat. Derrière, sa gestion du contrôle du fort bras gauche allemand et ses fausses attaques pour faire courir le chronomètre faisaient le reste, pour être la première Japonaise de la semaine à rallier la finale. Et espérer imiter son homologue masculin Shohei Ono.

15h45
-90kg / Finale de repêchages : Iddir battu au sol

Presque pour conjurer le sort, certains spécialistes disaient déjà « attention ce Suédois est dangereux au sol ». Ça n’a pas manqué, comme une systématique obsédante, et révélatrice d’un manque, après deux minutes d’un combat plutôt dominé debout par le Français, se présente la situation confuse au sol. Le Suédois, vif et précis, passe la garde trop ouverte du Français, et le fixe irrémédiablement. Alexandre Iddir ne parvient pas à se regrouper, à s’échapper… et c’est la médaille qui, elle, s’échappe irrémédiablement. Triste journée pour le judo français.

15h45
-70kg : Graf et Bernabeu toujours en lice

Face à la Canadienne Kelita Zupancic, on a bien cru que le waza-ari de l’Autrichienne allait voler en éclats sur une dantesque séquence au sol où le sankaku-jime puis la tentative de juji-gatame de la Nord-Américaine étaient à deux doigts d’emporter la décision. Pour Graf, vu la souffrance qu’elle éprouvait à se relever, il faudra voir sa capacité de récupération. Dans l’autre combat entre l’Espagnole et Bolder, tout s’est joué d’une pénalité infligée àl’Israélienne.

13h15
Ce qu’il vous reste à vivre aujourd’hui

-90kg
Repêchages :

Alexandre Iddir (FRA) – Marcus Nyman (SWE)
Mammadali Medhiyev (AZE) – Otgobaatar Lkhagvasuren (MGL)

Les demi-finales des -90kg
Mashu Baker (JPN) – Xunzhao Cheng (CHN)
Varlam Liparteliani (GEO) – Donghan Gwak (KOR)

-70kg
Repêchages :

Kelita Zupancic (CAN) – Bernadette graf (AUT)
Maria Bernabeu (ESP) – Linda Bolder (ISR)

Les demi-finales des -70kg
Haruka Tachimoto (JPN) – Laura Vargas Koch (GER)
Yuri Alvear (COL) – Sally Conway (GBR)

12h35
-90kg : Cheng s’invite en demi

Xunzhao Cheng n’est définitivement plus un inconnu. On pensait pourtant le Suédois Nyman, une « usure » des plus éprouvantes, capable de gérer le problème et de l’amener à ses limites. Au lieu de cela, il s’est envolé sur le même seoi / o-soto-gari à gauche que les autres ! Le Chinois Cheng s’invite en demi-finale des Jeux olympiques. Les Jeux, c’est autre chose…

12h30
-90kg : Baker écarte Iddir

Le Français n’a pas pêché par manque d’engagement ou de lucidité. Il s’est même montré plutôt dominant dans l’attitude dans la première minute. Mais le petit Japonais est un rouleau compresseur discret. Progressivement, il entame l’adversaire à la garde pour l’amener à lui, puis à rédition. Iddir résiste de toute la longueur de son bras gauche, se latéralise complètement. Avec une science consommée des petits ajustements, le Japonais le teste en ko-soto-gari, se replace, tire le revers vers le bas et relance ko-soto-gari, attrapant Alexandre Iddir dans sa tentative d’esquive pour le jeter sur le dos pour waza-ari. Compresseur debout, compresseur au sol, Mashu Baker insiste, passe les jambes et bloque Iddir sur le dos. Le deuxième Français du jour est sorti du tableau. Il lui reste une chance de médaille…

12h08
-90kg : Cheng explose Toth !

Le tombeur chinois d’Iliadis Xunzhao Cheng ne restera pas célèbre que pour cette unique exploit… puisqu’il vient de remettre, en contre, son splendide seoi / o-soto-gari au jeune double médaillé mondial hongrois Krisztian Toth ! Un début de parcours formidable pour ce médaillé de bronze des derniers championnats d’Asie, qui s’est fait remarqué sur le circuit par une seconde place au Grand Prix d’Almaty en mai. Vingt-cinq ans, vingt-cinquième mondial et désormais en quart de finale des Jeux, contre le Suédois Marcus Nyman.

12h05
-90kg : Iddir, comme prévu

Ça va mieux pour Iddir en ce deuxième combat contre l’Américain Colton Brown. Plus libre, plus tranquille, il gère mieux et s’offre un beau waza-ari à mi-combat sur un seoi-nage debout bien réussi. Les choses sérieuses vont commencer vraiment maintenant. C’est le Japonais Baker qui est au programme des quarts.

12h02
-70kg : Emane, renversée !

On ne voyait pas trop ce que la championne du monde et championne d’Europe en titre pouvait craindre de l’honnête combattante qu’est la Britannique Sally Conway, d’autant que, mobile et précise, Gévrise Emane ne semblait pas habitée par le syndrôme des mauvais jours, et qu’elle venait de marquer un joli yuko sur seoi-nage… Sinon sans doute d’éviter le sol où l’Anglaise excelle. Mais la situation qui se présente alors est tentante : Conway est sur le dos, Gévrise s’engage, il faut dégager la jambe et elle y parvient. Le compteur commence à s’égrenner pour elle, mais l’Anglaise est encore active, avec l’énergie de ce début de journée. Et le sol, c’est son domaine. L’amateur attentif, alors même que Gévrise est en train de gagner ce combat par immobilisation s’inquiète encore « et si elle se faisait renverser ? » et le cauchemar se réalise. Doucement, tout en puissance de reins et en placement, l’Anglaise a trouvé l’angle, elle se cambre, tourne, et la championne du monde bascule dans le déséquilibre. Elle est prise ! C’est fini. Malgré tous ses efforts, elle ne sort pas de l’étreinte experte de Conway, à laquelle elle a, sans le vouloir, donné son unique chance de victoire. Gévrise Emane est sortie des Jeux.

11h30
-70kg : Tachimoto éjecte Polling

Même si Haruka Tachimoto était la seule Japonaise non tête de série sur ces Jeux, il fallait se méfier de cette guerrière racée, bien connue du public de Bercy avec ses quatre podiums consécutifs (série en cours) dont les titres en 2012 et 2015 devant Lucie Decosse et Laura Vargas-Koch. Kim Polling le savait et fonçait débloquer son tableau d’un seoi à genoux après dix-neuf petites secondes. Un yuko d’avance que la Batave n’allait pas conserver longtemps, alertée puis marquée sur les redoublements d’o-soto-gari nippons. Le combat se fermait alors quelque peu, avec une grosse bataille de kumikata. Le golden score arrivait vite, avec une Tachimoto plus mobile et à deux doigts de plier l’affaire par son avant-arrière en bordure. Mais c’est bien sur son o-soto-gari qu’elle faisait finalement la différence après 1’33 de rallonge. Kim Polling s’arrête donc déjà en route, tandis que la Nippone devra vite recharger ses batteries pour affronter la Canadienne Kelita Zupancic, tombeuse de la Géorgienne Esther Stam.

11h15
-90kg : Camilo régale

Il est l’un des héros, le père de cette équipe du Brésil : fantastique technicien, attitude de seigneur dans la lignée de ses proches amis Flavio Canto et Leandro Guilheiro. Les deux derniers sont désormais consultants à la TV. Camilo, lui, est encore là à 34 ans. Vice champion olympique en… 2000, 3e en 2008, 5e en 2012… Il dispute donc ses quatrièmes Jeux olympiques avec l’espoir de terminer magnifiquement à domicile. Acclamé par le public de la Carioca Arena pour son 1er tour face au Sud-Africain Pontiek, le champion du monde 2007 (ici à Rio) lançait son uchi-mata pour ippon après avoir déjà marqué yuko. Ovation et l’espoir d’une nouvelle médaille pour le Brésil pour l’un de ses chouchous.

11h05
-90 kg : Iliadis et Denisov sortis !

Ilias Iliadis, le dieu grec foudroyé… par un Chinois qui fait très bien seoi / o-soto-gari à gauche. Xunzhao Cheng, qui restera probablement dans les annales pour ce beau geste sur l’ancien seigneur de la catégorie, dont la carrière, on peut le craindre, s’arrête ici. Mais avec lui, sait-on jamais ?
Quant à la Russie, elle est en mode alternatif : championne olympique en -60 kg, premier tour en -66 kg. Championne olympique en -81 kg, premier tour en -90 kg. Il est dit que le formidable Kirill Denisov ne sera jamais champion olympique. Il tombe au Golden Score sur un bel enchaînement o-soto / nidan-ko-soto-gake face à l’Azéri Mammadali Mehdiyev, un bagarreur acharné aux redoutables techniques. Les deux terminent essorés, mais c’est l’Azéri qui passe le tour.

10h52
-90 kg : Iddir, d’un shido

Tout paraissait assez facile dans ce premier combat olympique pour Alexandre Iddir, contre le bon combattant de l’équipe suisse, Cyril Grossklaus. Pénalisé rapidement, celui-ci avait du mal à résister au kumikata et aux fortes attaques du Français. Mais avec deux pénalités d’avance, celui-ci a commencé à gérer, mettant moins d’impact et aucun rythme. Du coup le Suisse revenait peu à peu, reprenait une pénalité, et manquait même de contrer un seoi-nage d’Alexandre Iddir à treize secondes de la fin. Le yuko n’était pas très loin. Il va falloir monter le curseur pour le prochain combat contre l’Américain Colton Brown, même si a-priori, ce finaliste du championnat Pan-Amériques est à sa main.

10h38
-90 kg : Baker impressionnant

Il se remet d’une blessure à l’épaule et sa préparation en était très raccourcie. Pourtant il n’a pas laissé une impression de faiblesse lors de son premier tour. Le Japonais Mashu Baker a atomisé l’Allemand Odenthal sur un joli enchaînement o-uchi-gari / tai-otoshi. Si tout se passe bien pour le Français, c’est probablement l’adversaire qu’il va rencontrer en quart de finale.

10h28
-70 kg : Tachimoto et Portela animent la première demi-heure

On attend patiemment l’entrée en lice des combattants français. Pour l’instant, du côté des filles, c’est la Japonaise Tachimoto qui fait forte impression avec un avant-arrière dès la première prise de garde suivi au sol sur la Chinoise Zhou. L’affrontement au prochain tour avec la n°1 mondiale, la grande Néerlandaise Kim Polling sera chaud. Dans un autre genre, plus à la volonté et dans le combat, la fille du crû, Maria Portela, sort la dangereuse (Franco-)Marocaine Asma Niang au golden score sur un seoi-nage volontaire.

Début des combats ici à la Carioca Arena 2 à 9h55, soit 14h55 heure de Paris. (+5h en France)