Neuf médailles internationales, dont deux titres mondiaux, à son palmarès
© British Judo – L’Esprit du Judo / Sept semaines après une vilaine blessure au genou, Ben Quilter pouvait exulter avec sa médaille de bronze paralympique décrochée à domicile.
Atteint du syndrome de Stargardt (maladie génétique qui se caractérise par une baisse progressive de l’acuité visuelle) à 10 ans, Ben Quilter (-60kg) n’aura jamais été loin des dojos depuis 1989, date de ses débuts au Brighton Judo Club. Bien lui en a pris au regard de son palmarès ving-quatre plus tard. Ses deux couronnes mondiales, ceintes en 2010 et 2011, laissaient même présager du meilleur pour ses Jeux de Londres. Seulement, sept semaines avant l’événement mondial de l’année, un claquage du ligament croisé et une rupture des ligaments médiaux du genou sont venus contrarier sa préparation. Mais Ben Quilter n’étant pas homme à renoncer, il défendit ses chances avec ses armes du moment le 30 août 2012 à l’ExCeL Arena. Auréolé de son statut de numéro 1 mondial, il chutait dès son entrée en lice contre Mouloud Noura, mais ce reprenait en repêchages pour retrouver l’Algérien sur la troisième marche du podium. Une médaille qui effaçait la déception de Pékin, où le Britannique, qui goûtait ses débuts paralympiques, n’était pas parvenu à se classer. La perspective d’une troisième aventure à Rio en 2016 trottait alors dans son esprit. Un an plus tard et avec un genou tout neuf, c’est pourtant une nouvelle vie que s’apprête à connaître Quilter.
© British Judo – L’Esprit du Judo / Ben Quilter, de l’action à la communion.
« J’ai senti qu’il était temps pour moi de me retirer, a-t-il expliqué sur le site de la fédération britannique de judo. Ma situation a beaucoup changé depuis les Jeux. Me remettre sur pied et concourir au plus haut niveau pour Rio 2016 nécessitait un engagement total, que ce soit en termes de temps ou d’effort. » Un investissement qu’il consacrera désormais à sa famille, mais aussi à l’opérateur de loisirs Greenwich Leisure Limited, qui gère et développe bon nombre d’équipements sportifs et culturels en Grande-Bretagne et qui fut l’un des sponsors de Quilter durant sa carrière. Il gardera bien entendu un pied dans le judo des malvoyants, dans un rôle d’encadrant et de mentor qui lui permettra de « transmettre toute la connaissance et l’expérience obtenues tout au long de ma carrière. » On devrait également le retrouver, chaussures de course aux pieds, pour les marathons de Brighton et de Londres où il défendra les couleurs d’œuvres de charité et de bienfaisance dans le but d’amasser des fonds. En parfait porte-drapeau de la cause handisport.