C’est une nouvelle pierre dans le jardin du comité d’organisation des Jeux olympiques japonais. Hier, le Asahi Shimbun, quotidien papier de référence dans l’Archipel et deuxième journal le plus lu au monde (huit millions d’exemplaires par jour, derrière un autre quotidien japonais le Yomiuri Shimbun) et partenaire officiel des Jeux olympiques de Tokyo, a demandé l’annulation de ces derniers.
Une prise de position forte et sans ambiguïté : « Nous demandons au Premier ministre (Yoshihide) Suga d’évaluer calmement et objectivement la situation et de décider de l’annulation de l’événement cet été, écrit le quotidien dans son éditorial. Nous sommes aujourd’hui loin d’une situation dans laquelle tout le monde peut être assuré de se trouver en sécurité, comme le répète le gouvernement. Malheureusement, cela n’est pas la réalité.»
Un appel qui s’inscrit dans une configuration assez claire : près de 80% de la population japonaise souhaite le report ou l’annuation de la compétition. Il y a quelques jours, une pétition électronique dans ce sens a recueilli près de 350 000 signatures en quelques jours.
Avec près de 12 000 morts, le Japon est l’un des grandes puissances économiques mondiales les moins touchées par la pandémie. Mais le pays connaît une quatrième vague, avec un retard net en terme de vaccination et des capacités hospitalières sous pression. À l’heure actuelle, dix des quarante-sept préfectures nippones sont sous un régime d’état d’urgence, dont celle de Tokyo.
