Directeur technique national par intérim depuis maintenant plusieurs semaines, Max Bresolin revient sur les grands dossiers en cours au sein de la FFJudo, notamment le plan de relance et les initiatives prises contre les violences.
Pouvez-nous expliquer en quelques mots en quoi consiste le plan de relance initié par la FFJudo ?
Il faut d’abord partir d’un constat simple et parlant : nous sommes la fédération sportive la plus impactée par la crise sanitaire puisque, de date à date, nous avons perdu 175.000 licenciés. À partir de cette donnée, l’idée qui guide notre action est la suivante : trouver des solutions pour relancer la pratique et l’activité de nos clubs. Nous avons l’espoir que les mesures sanitaires vont aller en s’assouplissant, avec, dans le meilleur des scénarios, une réouverture possible des clubs pour les mineurs au mois de mars. Dans cet optique, nous avons travaillé sur une aide financière pour chaque nouveau licencié, sur tout le territoire, aussi bien métropolitain qu’ultra-marin. Cette dernière irait de 40€ à 70€ en fonction des accords trouvés entre la FFJudo et les OTD (Ligues et comités départementaux), les 40€ correspondant au montant versé par la fédération. Concrètement chaque club qui signera un contrat avec les différentes instances se verra reversé un montant dans la fourchette que je vous ai donné. Notre objectif est d’attirer, par ce biais, jusqu’à 100.000 licenciés d’ici la fin août. Autre initiative sur laquelle nous travaillons beaucoup : tenter d’attirer de nouveaux publics autorisés à la pratique du sport, tels que les personnes en situation de handicap ou celles pouvant se faire prescrire du sport par leur médecin traitant.
La FFJudo vient également de signer avec deux associations afin de lutter contre les violences.
Tout à fait. Le 27 janvier dernier, la fédération a signé une convention avec l’association « Colosses aux pieds d’argile » et le 05 février avec l’association « Les Papillons ». La lutte contre les violences de tout type esr une priorité pour la fédération. Dans les faits, des dispositifs de sensibilisation et de formation vont être mis en place puis déclinés dans les OTD. Un planning quant à ces actions verra le jour avant l’été fin afin que tout soit prêt et structuré pour la rentrée de septembre.
Au niveau sportif, on parle de nouveaux test matches nationaux le 14 mars.
C’est effectivement une hypothèse fortement envisagée mais qui nécessitera évidemment un accord des autorités politiques et sanitaires.
Quelle est la situation actuelle ? Des règles très strictes et précises concernant la pratique des athlètes de haut niveau décidées par le ministère des Sports et l’Agence nationale du Sport, avec par exemple l’interdiction de quitter le territoire national pour les judokas n’étant ni dans la course olympique, ni n°1 ou 2 à la ranking-list mondiale. Une règle qui a concrètement empêché tous les judokas français qui s’y étaient inscrits de se rendre à l’Open européen de Tchéquie à la fin du mois.
Actant ces décisions, nous avons décidé de renouveler l’expérience initiée en décembre à l’Institut du Judo et qui avait été bien accueillie par les clubs et les athlètes privés de toute échéance sportive. Concrètement, nous allons envoyer notre protocole sanitaire au tout début du mois de mars. Si ce dernier est validé, le 14 mars auront donc lieu des test matches dans une configuration proche mais sans doute encore plus formalisée (le même tatami pour une seule catégorie NDLR) de ceux organisés les 12 et 13 décembre derniers.
Crédit photo : FFJudo