Une satisfaction pour l’entraîneur Brégeon : Kamel Mohamedi est 3e

Troisième des derniers championnats de France de judo 2012, Kamel Mohamedi s’est rassuré avec une troisième place satisfaisante à l’Open Européen de Glasgow 2013 / Mike Varey – UEJ

Soupe à la grimace pour les combattants de l’AC Boulogne-Billancourt venu en force à Glasgow (Ecosse) pour se tester avant le rendez-vous national marseillais sur l’Open du week-end. Présent sur place avec deux champions de France et deux médaillés nationaux de l’année dernière, le grand club francilien revient avec une modeste médaille de bronze. C’est Kamel Mohamedi qui tire son épingle du jeu en -60 kg en battant deux combattants à sa portée, le Suédois Lundqvist et le Hongrois Majer, respectivement 230e et 152e à la ranking. Le Français quant à lui est 88e pour avoir passé un tour lors du Grand Chelem parisien. Il prenait ensuite trois pénalités et un ippon contre le jeune Polonais Kielbasinski, l’un des meilleurs Européens en juniors en 2011, 3e du récent Grand Prix de Croatie, 35e mondial. Repêché, le Français battait pour le bronze le Slovène Trbovc, 55e mondial. Une vraie perf’ donc, qui met du baume au coeur du malheureux entraîneur Stéphane Brégeon.

Stéphane Brégeon in action / Mike Varey – UEJ

En effet ses deux champions de France en titre, Aurélien Leroy (-81 kg) et Pierre Robin (+100 kg), ancien médaillé au championnat d’Europe, ainsi que Guillaume Chaîne, troisième du championnat de France l’année dernière, allait se faire sortir rapidement d’une compétition qu’ils auraient pu aborder en sérieux outsiders, malgré des classements mondiaux parfois bien modestes. En -73 kg, Guillaume Chaîne (197e) perdait d’entrée face à l’Anglais Jan Gosiewski (70e) d’un waza-ari. En -81 kg, Aurélien Leroy (non classé au niveau international) avait l’infortune de rencontrer l’ancien international en pointe, déchu pour dopage et désormais en mode retour et rédemption, Attila Ungvari (297e) dès le premier tour. Le Hongrois mettait ippon au Français et s’en allait gagner la compétition. Enfin Pierre Robin (+100 kg), 135e mondial aujourd’hui, parvenait à dominer par hansokumake (et alors qu’il était mené d’un yuko) le modeste Anglais Sherrington (33e) non sans difficulté, mais cédait ensuite devant le Roumain Natea (38e) et l’Autrichien Allerstorfer (51e) par ippon.

L’ancien combattant de niveau mondial Pierre Robin à la peine face à l’Anglais Sherrington / Mike Varey – UEJ

Dernier Français du jour, Julien Ottaviani (140e), du Red Star Club Montreuil, en or à l’Open de Franche-Comté il y a quelques semaines, n’a lui aussi pas trop brillé en -66 kg. Il est battu d’entrée, et par ippon, par un quasi inconnu suédois de 21 ans, Frederik Gourlay, non classé à la ranking list. Il ya des jours où on ferait mieux de rester couché.

Avec trois finales, comme l’Italie, mais deux titres, l’Angleterre domine sur les terres écossaises, avec notamment le grand ancien Euan Burton, un ancien -81 kg désormais en -100 kg, qui se prépare pour les Jeux du Commonwealth, mais aussi le -66 kg Colin Oates, désormais le seul combattant d’envergure internationale chez les masculins pour les Anglais.

Les Français ont-ils la tête ailleurs, comme les filles à Rome, championnats de France à venir obligent ? Ou assistons-nous à une nouvelle démonstration qu’aujourd’hui, même dans les profondeurs du classement, on ne peut plus sortir à l’international en dilletante ? La suite des tournois, les résultats des championnats nationaux nous en diront un peu plus sur l’hypothèse la plus crédible. Mais chacun peut se faire déjà sa petite idée…