Premières suites du contrôle antidopage de Lima

Contrôlée positive au fénotérol le 9 août dernier au soir de sa victoire aux Jeux panaméricains de Lima, la Brésilienne Rafaela Silva, championne olympique en titre des -57kg et troisième en individuel et par équipes il y a moins d’un mois aux championnats du monde de Tokyo, s’est officiellement vu retirer la médaille d’or obtenue dans la capitale péruvienne.
Dans un communiqué de presse publié mercredi 25 septembre, Panam Sports, organisateur des Jeux de Lima du 26 juillet au 11 août 2019, confirme avoir effectué 1843 tests urinaires (1348 en compétition et 495 hors compétition) et prélevé 252 échantillons sanguins auprès des participants issus de ses 41 fédérations membres. Analysés par le laboratoire canadien de l’Agence mondiale antidopage, quinze de ces échantillons ont présenté des irrégularités. Celui de Rafaela Silva est le seul qui concerne le judo et fait partie des sept cas officiellement disqualifiés en date du 25 septembre. Sa médaille d’or panaméricaine devrait rétroactivement être attribuée à sa dauphine du jour, la Dominicaine Ana Rosa.
Quelles sont les conséquences immédiates de cette sanction continentale sur les deux médailles de bronze mondiales (individuelle le 27 août et par équipes le 1er septembre) obtenues par la Brésilienne dans les semaines suivant ce test, alors que l’analyse de l’échantillon B de son prélèvement panaméricain était en cours, que l’athlète avait demandé une audience à son retour du Japon et qu’un autre test antidopage, effectué à Tokyo, s’est révélé cette fois négatif ? Au niveau tricolore, un éventuel déclassement de la Brésilienne à Tokyo attribuerait-il de facto sa médaille de bronze à sa dernière adversaire du jour, la Française Sarah-Léonie Cysique ? Et quel impact à terme sur la carrière d’une athlète de 27 ans qui a clamé son innocence le 20 septembre en conférence de presse avec, en ligne de mire, la défense en juillet 2020 de son titre olympique ? Juridiquement, la Fédération internationale de judo n’est devenue officiellement compétente qu’à compter de la date de la décision finale de l’organe panaméricain, soit ce 25 septembre, 47 jours après le contrôle de Lima. La balle est désormais dans son camp et, en ce début de saison olympique, elle est brûlante.