Sarah Harachi, 25 ans, formée à Chatenay-Malabry et licenciée depuis de nombreuses années au FLAM 91 a officialisé il y a quelques jours qu’elle allait désormais combattre pour le Maroc (en -63kg). Multiple médaillée internationale chez les jeunes en -57kg (du bronze continental et mondial en cadets et juniors !), deux fois troisième aux championnats de France 1re division en 2015 et 2017 et en bronze au Grand Prix du Maroc en 2018, cette kinésithérapeute et maman depuis peu revient pour nous sur cette décision.

Sarah, pourquoi ce choix de carrière ? 
Déjà, il faut savoir que cela m’a été proposé. Je dois avouer que je n’y avais jamais pensé avant qu’on m’en parle ! J’ai pris le temps de la réflexion et lorsque j’ai mis dans la balance les avantages/inconvénients, je n’y ai vu que les premiers. Pour moi, cette proposition tombait à pic, après des pépins physiques, mes études et ma maternité. On m’avait dit «tu vas voir, le fait d’être mère va changer ta vision des choses». Et bien en fait pas du tout ! (rires) Il y avait un goût d’inachevé en moi, dans cette catégorie des seniors. La compétition me manquait terriblement. Cette proposition s’était la possibilité de retrouver celle-ci, les stages et surtout le très haut niveau.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Je vais participer aux championnats d’Afrique du 20 au 23 mai à Dakar (Sénégal). Les championnats du monde à Budapest ont été évoqués mais il n’y a rien de sûr. De toute façon, j’y vais étape par étape. Donc d’abord les Afrique (sourire). Une compétition va me permettre de reprendre de l’information, de me positionner après une très longue période sans repères (le dernier évènement pour Sarah Harachi remonte à la Coupe d’Europe des clubs en novembre 2019 NDLR). Sinon il faut savoir que j’ai participé à mon premier stage avec l’équipe nationale marocaine à Antalya, en marge du Grand Chelem.

Comment te prépares-tu et dans quel état d’esprit es-tu ?
Jeune j’ai eu l’habitude de faire beaucoup de quantité. Là, je m’entraîne différemment, misant sur la qualité. Concrètement, je fais deux séances judo par semaine avec mon club et beaucoup de préparation physique. Mon statut de libéral me permet aussi d’aménager mon temps, ce qui est bien utile. Et sur l’état d’esprit, franchement… j’ai hâte d’y être !