Elle remporte la catégorie des -57kg, Florent Urani finaliste en -73kg
Première Marseillaise ce mardi à Taipei avec la belle victoire en -57kg d’une Lola Bennaroche (RSC Champigny) qui a su trouver la faille en finale contre la Coréenne Youjeong Kwon, 12e mondiale et vice-championne d’Asie 2017. Contrôlant bien les tentatives de travail en ne-waza de cette Coréenne de 22 ans dès l’entame, la Française, qui restait sur une 7e place à Düsseldorf, lance un harai-goshi à mi-combat qu’elle pousse jusquq’au bout de l’idée. Waza-ari. Maîtrisant alors les tentatives trop brouillonnes de son adversaire, Benarroche devient donc championne du monde universitaire après une journée solide et sans vrai moment de pression puisqu’elle ne prend aucune marque, pour 7 waza-ari et deux ippons en cinq combats. Premier titre pour l’équipe de France qui fera donc au moins aussi bien qu’il y a deux ans à Gwanju.
Quelques minutes après, Florent Urani (US Orléans Loiret JJJ) pouvait doubler la mise. En finale, il retrouvait le junior japonais Arata Tatsukawa, l’un des judokas de Tokai les plus prometteurs (il était dans l’équipe qui gagne le championnat universitaire japonais par équipe toute catégorie en juin). Un combat pendant lequel le Français, 3e à Bucarest il y a deux mois, n’a jamais trouvé la solution, le Japonais dégageant systématiquement son bras gauche de l’étreinte que voulait lui imposer le médaillé de bronze aux championnats de France 2016. Dangereux avec son spécial, un o-uchi-gari très sec, Tatsukawa pris les initiatives jusqu’à faire pénaliser une troisième fois, au golden score, le Français. Médaille d’argent donc pour Urani qui, pas épargné par les blessures depuis le début de l’année, peut pourtant savourer ce podium qui le place dans une dynamique intéressante en vue de la nouvelle saison qui s’annonce, après une journée longue mais positive (cinq victoires en six combats).
En -52kg, Laura Holtzinger (JC Maisons-Alfort), combattant pour le bronze se fait surprendre alors que le combat vient à peine de commencer par la Coréenne Da-Sol Park, 21 ans et 33e à la ranking-list. Sur la première prise de kumikata, la Française tombe à genou. Pak enclenche un sankaku-jime inversé qu’elle ne lachera plus.
Une défaite express alors que Holtzinger avait brillamment remonté les repêchages avec trois ippons contre la Luxembourgeoise Kim Eiden, L’Ukrainienne Kateryna Chertyl et la Mongole Gandsetseg Ganbold. Au premier tour, celle qui a termina en bronze aux championnats du monde militaire fin 2016 s’était inclinée contre l’Italienne Pierucci.
Deux duels franco/coréen chez les féminines ce mardi. Un partout au final. Mais on aura remarqué la volonté (victorieuse en -52kg) de travailler en ne-waza chez les féminines coréennes. Une initiative nouvelle, à suivre lors des prochaines compétitions.
L’autre masculin du jour, Sacha Flament (Olympic Judo Nice) a failli, lui, créer la surprise du jour : qualifié pour les 1/4 de finale, il retrouvait le Coréen An-Baul, champion du monde en titre et vice-champion olympique. Bien dans son combat, le médaillé de bronze à Montbéliard tenait la dragée haute au n°2 de la ranking list mondiale pendant les quatre minutes du temps réglementaire. Direction le golden score pendant lequel le Coréen ne trouvera finalement la solution qu’après trois minutes. Repêché, le Niçois s’incline face à l’Autrichien Andreas Tiefgraber.
Corée et Japon aux coude-à-coude
Favori ce mardi, An Baul fait le doublé après sa victoire en 2015. En finale, il place un uchi-mata en deux-temps au Mongol Erkhembayar Battogtokh puis gérer, comme savent le faire les combattants du pays du Matin-Calme. En -52kg, Rina Tatsukawa, 3e à Tokyo en 2016 et 3e à Sofia cette année, s’offre le titre mondial universitaire grâce à une « chichinette » placée dès le début du golden score à la Brésilienne Eleudis De Souza Valentim.
Au classement des médailles, la France remonte à la quatrième place, alors que le Japon et la Corée du Sud sont presque à égalité : quatre titres chacun, dix médailles au total pour les deux pays, mais la Corée est devant pour une médaille d’argent en plus. Dernière journée des individuels demain.