Elle quitte les tapis avec une couronne européenne et deux médailles mondiales

© Paco Lozano – L’Esprit du Judo / Les derniers pas d’Ana Carrascosa sur un tatami officiel, après sa défait contre Muller à Londres.

La Luxembourgeoise Marie Muller, qui a mis prématurément fin à l’aventure olympique d’Ana Carrascosa à Londres, restera à jamais comme la dernière adversaire officielle de l’Espagnole. Cette dernière annoncera effectivement à Valence en début d’après-midi la fin de sa carrière professionnelle. Une ville qui aura vu naître cette formidable combattante, qui a tracé sa route dans le sillage d’Isabel Fernandez, championne olympique à Sydney en 2000. Une année où Carrascosa signera son premier titre national chez les seniors, après avoir glané deux médailles aux Europe et aux Monde juniors, prête à lancer sa carrière dans la cour des grandes, soutenue par l’entraîneur national Miriam Blasco et Azucena Verde, son véritable mentor. La consécration arrivera deux ans plus  tard, lors des championnats d’Europe de Maribor où elle se hissera en finale , défaite par la Britannique Georgina Singleton. A partir de là, rare seront les tableaux finaux où ne figurera pas l’Ibère. Sous les couleurs espagnoles évidemment, mais également avec le kimono de l’US Orléans sur les épaules, pour remporter notamment la coupe d’Europe des clubs en 2007 et 2008.

© Marcelo Rua – L’Esprit du Judo / Ana Carrascosa sur le toit de l’Europe à Lisbonne en 2008. 

2008 qui verra Carrascosa triompher lors des championnats d’Europe de Lisbonne. Une couronne qui lui permettra de débouler à Pékin avec la casquette de numéro 1 mondiale et beaucoup d’espoirs en tête. La Mongole Bundmma Munkhabaatar l’apprendra à ses dépens, avant que la tenante du titre chinoise Dongmei Xian, qui signera trois combats plus tarde un magnifique doublé, ne vienne se mettre en travers de son chemin. Le rêve envolé et une septième place qui ne fera qu’accentuer sa faim de médaille internationales. En 2009, elle prendra l’argent européen à Tbilissi et le bronze mondial à Rotterdam, avant de refaire le doublé avec deux médailles de bronze en 2011. L’année suivante, en s’adjugeant la troisième place du Tournoi de Paris – sa troisième médaille consécutive dans le tournoi parisien -, elle signe sa neuvième et dernière breloque dans le circuit mondial de la FIJ, où elle n’aura jamais connu l’or. Son palmarès n’en demeurera pas moins éloquent, avec deux médailles mondiales et quatre récompenses européennes. trois victoires en World Cup (Tallin 2007, Bucarest 2008 et Madrid 2009), et avec une longévité au plus haut niveau dont feraient bien de s’inspirer les générations futures. Ou ses futurs élèves écoliers, les futurs nouveaux compagnons de route d’Ana Carrascosa.