Blessé au genou gauche en décembre, le Levalloisien est out pour quatre mois
© Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / Pierre Duprat, ici lors des championnats du monde par équipes de Rio cet été.
Le 21 décembre dernier, Pierre Duprat, médaillé de bronze européen et vainqueur du grand Prix de Düsseldorf en 2013, s’est gravement blessé au genou gauche lors de la finale de la coupe d’Europe des clubs, perdue par le Levallois Sporting Club contre le club allemand d’Arensberg. Un coup dur pour le double champion de France en titre, qui espère être remis sur pied à temps pour disputer les championnats du monde de Chelyabinsk cet été.
Pierre, que t’est-il arrivé pendant cette finale ?
« Après trois minutes de combat, Voelk essaie de m’arracher en bordure. Seulement, mon genou reste bloqué dans le tapis au moment où il se jette en arrière et l’articulation lâche. D’après les premiers examens, les médecins ont décelé une rupture partielle des ligaments croisés et du ligament interne sur mon genou gauche.
Devras-tu passer par une opération ?
Au départ, les médecins ont pensé que j’avais besoin d’être m’opéré. Mais finalement il s’avère que ce ne sera pas la peine. Un maximum de rééducation, afin de renforcer mon genou, devrait suffire. Tant mieux parce que je peux ainsi espérer reprendre normalement dans quatre mois, contre six en cas d’opération.
Cette blessure a dû te faire revoir tes objectifs. Quels sont-ils désormais ?
il est vrai que je vais passer à côté de certains évènements. Déjà, le Tournoi de Paris n’est même pas envisageable. Je vais aussi devoir renoncer en championnats d’Europe en avril (qui se dérouleront à Montpellier, NDLR). Mon objectif principal reste tout de même les championnats du monde en août prochain. Pour cela, je vais devoir accrocher le plus de médailles possibles dès que j’aurai la possibilité de reprendre la compétition. Pour le moment, je dois me concentrer sur la musculation pour le haut du corps et la rééducation pour mon genou. C’est le meilleur moyen pour revenir rapidement.
Finalement, regrettes-tu d’avoir pris part à cette coupe d’Europe des clubs ?
Pas du tout ! Au contraire, je garde des souvenirs géniaux de la coupe d’Europe ! Une compétition par équipes est un moment qui nous rapproche les uns des autres. Combattre pour Levallois, c’est combattre avec mes potes, ma famille. Je remercie d’ailleurs la ville de Levallois pour tout ce qu’elle fait pour nous. Sans elle, nous ne pourrions vivre des moments intenses comme ceux-là. En revanche, la seule chose que je déplore est la place de cet coupe d’Europe dans le calendrier. Elle aurait pu avoir lieu début janvier ou même à un autre moment, mais là, franchement, ça n’ était pas terrible ! »