La Ali Bin Hamad Al Attiyah Arena, théâtre de ces championnats du monde 2023. Crédit photo : L’Esprit du Judo

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Retrouvez les résultats complets de la première journée ici

La réaction de Shirine Boukli, vice championne du monde des -48kg : 

19h. -60kg : Garrigos champion du monde, Takato hors du podium
Déjà double champion d’Europe et médaillé mondial, l’Espagnol, évidemment l’un des gros clients du circuit mondial, a frappé fort aujourd’hui à Doha : en finale contre l’Ouzbek Baratov, c’était un combat entre deux grenades dégoupillées. Baratov, cinquième de la dernière édition, inattendu à ce niveau de la compétition, était pris dans la nasse du kumikata de l’Espagnol, mais y croyait aussi à mesure que les minutes passaient. C’est pourtant Garrigos qui, au golden score continuait à mettre la pression et plaçait un kata-guruma pour waza-ari. Le voici champion du monde ! À ses côtés sur le podium, on retrouvera la nouvelle pépite géorgienne Giorgi Sardalashvili  qui a fini par faire craquer, aux pénalités, le Belge Jorre Verstraeten, alors que le Coréen Lee, battu lors de leurs quatre derniers duels par Naohisa Takato, poussait le champion olympique hors du podium, là encore aux pénalités.

18h10. -48kg : Tsunoda au-dessus, Boukli vice championne du monde
La stratégie était claire pour Shirine Boukli : imposer son rythme. Elle choisissait donc de mettre d’entrée la pression sur la championne du monde en titre, laquelle répliquait de manière cinglante, toujours sur son sutemi qui a fait grand mal aujourd’hui. Pas marquée sur le sumi-gaeshi, mais prise en immobilisation, Boukli sortait une première fois, se faisait reprendre mais trouvait l’énergie pour se sortir à nouveau de l’osae-komi avant d’être marquée. La Japonaise Natsumi Tsunoda, elle, avait bien le combat en main et plaçait un nouveau sutemi à 1’25 de la fin du combat. Maîtrise parfaite du bas et du haut du corps. Boukli se retrouvait sur le dos. Ippon. La voici vice championne du monde sur une adversaire un cran au-dessus de toutes les autres aujourd’hui. Une belle ligne ajoutée tout de même au palmarès de la double championne d’Europe qui s’est enfin réconciliée avec les championnats du monde.

18h10. -48kg : Blandine Pont finalement cinquième, Koga et Scutto en bronze
Un ashi-guruma énorme dans les premières secondes en bordure, un autre encore plus puissant pour conclure… La Japonaise Wakana Koga, vice championne du monde 2021, est entrée dans ce combat pour le bronze face à Blandine Pont avec un plus de détermination que la Française. Une petite finale à sens unique qui prive Pont d’une première médaille mondiale, elle qui restait sur de fantastiques résultats de trois victoires en tournois. L’autre médaille de bronze revient à la talentueuse italienne Assunta Scutto, double médaillée mondiale juniors et déjà médaillée mondiale seniors à Tashkent à l’automne dernier, qui l’emporte facilement sur un uchi-mata offert par la Kazakhe Abiba Abuzhkynova, trop tendre sur ce combat.

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16h00. Ce qu’il vous reste à vivre ce dimanche 7 mai
-48kg
Finale
BOUKLI Shirine (FRA – FLAM 91) – TSUNODA Natsumi (JPN)
Combats pour le bronze
KOGA Wakana (JPN) – PONT Blandine (FRA – RSC Champigny)
SCUTTO Assunta (ITA) – ABUZHAKYNOVA Abiba (KAZ)

-60kg
Finale
GARRIGOS Frrancisco (ESP) – BARATOV Dilshodbek (UZB)
Combats pour le bronze
SARDALASHVILI Giorgi (GEO) – VERSTRAETEN Jorre (BEL)
LEE Harim (KOR) – TAKATO Naohisa (JPN)

15h45. -60kg : Garrigos se paie Takato, et retrouvera Baratov en finale
Mis en danger sur son combat précédent, le champion olympique Naohisa Takato marquait le premier dans sa demie face à l’Espagnol Francisco Garrigos sur makikomi, mais se faisait contrer sur l’arrière une première fois. Égalité au score et un Takato moins intouchable qu’on ne le voit d’habitude sur les grands championnats. Au golden score, après 2’25, l’Espagnol, excellent dans l’engagement depuis ce matin, lançait l’action confuse : un makikomi où il n’avait comme point d’appui que le coude gauche de Takato, qui faisait un sacré soleil. Ippon. Takato se tenait le coude. Pas de vidéo, l’Espagnol qui file donc en finale, sans que Takato ne proteste par ailleurs. Pas de hansokumake sur cette action ? A priori, le corps arbitral considère qu’il n’y a pas de contrainte et que Takato peut plier son bras dans le bon sens dans l’action. On a connu des hansokumake pour mise en danger de l’intégrité physique pour moins que ça… À certainement mettre en relation avec un arbitrage qui laisse clairement les judokas s’expliquer en ce début de championnats.
Dans l’autre demi-finale, l’Ouzbek Dilshodbek Baratov a mis waza-ari sur son uchi-mata à Jorre Verstraeten, et rejoint donc Garrigos en finale de la catégorie.

Le makikomi de Francisco Garrigos, sur le coude de Takato. Source : IJF TV

15h25. -48kg : Boukli assure la médaille, Pont peut croire au bronze
Un premier o-goshi pour waza-ari avant même la fin de la première minute, puis un uchi-mata en bordure et voilà la numéro 1 mondiale qui remplit parfaitement son contrat des éliminatoires, sans jamais avoir semblé en danger. Pour décrocher son premier titre mondial, il faudra qu’elle domine une deuxième Japonaise ce dimanche puisque Natsumi Tsunoda, qui a rapidement pris les devants, d’un waza-ari sur sumi-gaeshi, contre Blandine Pont, finalement étranglée et qui n’aura jamais trouvé l’ouverture. Ce sera une petite finale pour la Française, qui retrouvera l’autre Nippone de la catégorie, Wakana Koga, qui l’avait battue en demi-finale du Grand Chelem de Paris 2021.

15h05. -60kg : Le programme des demi-finales
TAKATO Naohisa (JPN) – GARRIGOS Frrancisco (ESP)
BARATOV Dilshodbek (UZB) – VERSTRAETEN Jorre (BEL)

15h00. -60kg : Le dernier mot des quarts pour Verstraeten
Un magnifique ko-soto avec la cuisse du Belge en sortie d’attaque du Sud-Coréen Lee Harim et voilà le bourreau de Luka Mkheidze dans le dernier carré des super-légers.

14h55. -48kg : Le programme des demi-finales
BOUKLI Shirine (FRA – FLAM 91) – ABUZHAKYNOVA Abiba (KAZ)
TSUNODA Natsumi (JPN) – PONT Blandine (FRA – RSC Champigny)

14h50. -48kg : Pont enjambe Lima
Avec seulement une cinquième place au compteur depuis son titre panaméricain d’avril 2022, Amanda Lima était évidemment à la portée de Blandine Pont, qui l’avait déjà dominée à deux reprises en 2022. Sa domination au kumikata allait suffire, poussant la Brésilienne à la faute jusqu’au hansokumake. Ce qui fait une deuxième demi-finale pour le clan tricolore, qui donne de la voix dans cette ABHA Arena plutôt sage.

14h40. -60kg et -48kg : Takato et Tsunoda tracent leur route vers les demi-finales
O-soto-gari/ashi-guruma parfait pour le champion olympique contre le Kazakhstanais Nurkanat Serikbayev, enchaînement sumi-gaeshi/juji-gatame limpide pour la double tenante du titre face à l’Italienne Assunta Scutto.

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14h35. -48kg : Boukli et son sumi-gaeshi, c’est oui !
Ses adversaires ont beau connaître cette botte secrète, le sutemi de la Française a fini par faire craquer la Japonaise Wakana Koga, sa rivale de la finale des mondiaux juniors 2019. Première au kumikata et en action, Boukli voyait la Nippone serrer le jeu à mi-combat avec ses tentatives en grand fauchage intérieur, mais rien n’était marqué avant l’entame du golden score, si ce n’est une pénalité dans chaque camp. Boukli insistait alors par deux fois, avant d’effectuer la reprise d’appui nécessaire sur le o-uchi-gari de Koga pour la faire tournoyer en l’air pour waza-ari. La voici en demie contre la Kazakhstanaise Abiba Abuzhakynova, prompte à expédier la Serbe Nikolic sur le dos avec son uchi-mata, celle qui avait écourté son parcours lors de l’édition 2022 de Tashkent. S’il lui fallait un surplus de motivation au moment de prétendre à une place en finale, il est tout trouvé.

14h05. -60kg : Les leaders dépecés
Double vainqueur du Grand Chelem de Paris (2021 et 2023), l’Azerbaïdjanais Balabay Aghayev ne s’attendait certainement pas à cet uchi-mata impeccable du Marocain Yoine Saddiki, cinquante-et-unième mondial à la faveur de sa victoire à l’open africain de Dakar en novembre dernier. Pas plus que le leader de Taipei Yang Yung Wei, victime après plus de deux minutes de golden score du Kazakhstanais Nurkanat Serikbayev, vingt ans et deux médailles en Grand Chelem en début d’année, sur un sumi-gaeshi alors qu’il s’était retrouvé à genoux après un énième seoi. Il pourra regretter ce début d’osaekomi non tenu en tout début de combat. Ça passe toutefois pour Naohisa Takato, bien gêné par l’Azerbaïdjanais Bayramov, qui l’emmenait à deux pénalités partout, mais précis sur son changement de direction pour garder le contrôle sur la tentative de contre de son adversaire.

13h55. -48kg : Pont concentrée
Opposée à la Kazakhe Galiya Tynbayeva, Blandine Pont subissait une petite alerte dès la première action, s’exposant au contre sur
son uchi-mata. De quoi réhausser le niveau de vigilance, et porter attention aux mouvements d’épaule de son adversaire. Une combattante forte physiquement, qui ne pliait pas dans la quête de ne-waza de Pont, si bien que la Française devait aller trouver l’ouverture au golden score. Un premier o-soto-gari puis le seoi-nage de la délivrance après 2’37. Pas un combat facile, mais du sérieux pour Blandine Pont qui maîtrise son sujet.

13h50. -48kg : Boukli découpe
La maîtrise de la manche, une minute pour jauger son adversaire maltaise de 22 ans Katryna Esposito et bim ! O-goshi d’école pour incruster son adversaire dans le tapis. Shirine Boukli « is in » !

13h45. -60kg : Mkheidze, quelle déception !
Opposé au rugueux Belge Jorre Verstraeten, notre médaillé olympique mettait tout de suite beaucoup de rythme, ici en lançant un mouvement d’épaule, là sur un tai-otoshi. Un combat hyper rythmé et dynamique, un Luka Mkheidze qui tournait énormément le dos, proposant des combinaisons d’attaques quasi systématiquement. Attentif à ne pas se faire prendre en ne-waza, il était d’abord contré sur son ashi-guruma, Verstraeten laissant la jambe à l’intérieur pour waza-ari. Mais le Français revenait sur un enchaînement o-soto-gari/sumi-otoshi, tentant même de garder le bras pour juji-gatame. Waza-ri. Et du judo, encore du judo, pas assez précis certes, mais un combat passionnant à l’image de cet enchaînement o-soto/ko-soto-gari. Après vingt secondes au golden score, c’est encore le Français qui lançait, peut-être un peu trop généreux, un enchaînement morote/ko-soto-gari… contré en sumi-gaeshi. Hyper dynamique, faisant plaisir à voir, Luka Mkheidze voit pourtant les mondiaux 2023 s’arrêter là. Dur.

12h55. -60kg : Takato piano piano
Le Japonais Naohisa Takato, quadruple champion du monde et champion olympique en titre, n’aura appuyé sur l’accélérateur qu’à une seule reprise pour son début de championnats du monde, le temps de surpasser le tai-otoshi du Turkmène Hakberdi Jumayev pour le dérouler sur les deux épaules pour waza-ari.

12h25. -48kg : Pont maîtrise
Un premier waza-ari sur ashi-guruma après trente secondes de combat face à Sabina Giliazova, médaillée européenne 2021, la maîtrise de la manche de la Russe, le contrôle de son bras droit capable de monter très fort derrière la nuque, petits décalages et mobilité : Blandine Pont a remporté ce premier tour avec maîtrise, à l’image du sukashi qu’elle place sur la tentative d’uchi-mata de Giliazova à trente secondes du terme. Waza-awasete-ippon. Un combat bien maîtrisé. Prochain tour contre Galiya Tynbayeva, la n°2 Kazakhe qui reste sur une 7e place au Grand Chelem à Tokyo et une finale au Grand Prix du Portugal fin janvier.

12h15. -48kg : Shirine Boukli reste calme
Elle apprécie peu, on le sait, la gauchère Laura Abelenda Martinez et ce premier tour était celui que l’on pouvait craindre pour la Française. Pas vraiment menacée, mais dans un combat fermé par l’Espagnole, il aura fallu être patiente. Contrainte d’aller au golden score, Shirine Boukli trouvait un léger waza-ari accordé après, arbitrage vidéo, sur son uki-waza. Le prochain combat face à la modeste Katryna Esposito (MLT) devrait lui donner l’occasion de s’exprimer davantage.

12h05. -48kg : Blandine Pont vue par… Amandine Buchard

Elles ont été coéquipières plusieurs années au RSC Champigny. Blandine Pont était la partenaire d’entraînement d’Amandine Buchard aux JO de Tokyo, laquelle ne manque jamais de souligner son importance dans le chemin vers sa finale olympique. Amandine Buchard combattra demain, mais elle aura forcément un œil sur le parcours de Blandine Pont ce dimanche, une combattante sur laquelle elle ne tarit pas d’éloges.

« Je l’ai vue arriver assez vite, mature dans son judo et en tant que personne, j’ai toujours cru en elle. C’est vraiment une fille dont je suis admirative, sincèrement. Je ne suis pas sûre que je pourrais suivre son rythme de vie : études, judo, passion pour la création, pour la photo… Blandine, c’est “waouh !”. Une source d’inspiration. Cela la fait rire quand je le dis car je suis l’aînée, avec plus de médailles au compteur, mais ça n’empêche qu’elle possède beaucoup de qualités qui m’impressionnent. Elle dédouble désormais ses années d’études de chirurgien dentiste (elle est en 4e année, NDLR) pour avoir plus de temps pour le judo, s’est mise dans les conditions pour y arriver. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle claque des performances. Elle a largement les moyens d’une médaille et même d’être championne du monde. Ses qualités ? Détermination, rigueur, précision, organisation., elle est très mature sur tout. Elle met tout en place pour atteindre ses objectifs. C’est une teigne, elle aime la baston, elle est audacieuse, bagarreuse, elle n’hésite pas à faire le truc en plus aussi dont elle se dit que, le Jour J, cela pourrait bien faire basculer le combat. Elle est persévérante, possède toutes les qualités du bosseur, en plus d’être pleine d’énergie, et d’être le petit clown du groupe aussi (sourire). Elle est vraiment très forte au kumikata, horrible je dirais. Il faut se rendre compte : à l’entraînement, en stage, elle prend les -52kg et les -57kg et elle les plie ! Un message pour elle ? Vas-y machine, tu as tout pour aller chercher le titre. Tu dois y croire. “One life”, comme elle dit tout le temps ! »

12h. -60kg : Revol cède d’entrée
Avec Guillaume Fort sur sa chaise, Cédric Revol parvenait bien à s’installer avec la main droite sous l’aisselle du Sud-Coréen Jeon, tentant d’abord sa chance avec son sumi-gaeshi. Mais après une grosse minute de combat, sur sa première véritable tentative, Jeon mystifiait le Français d’un mouvement à genoux à la frontière entre le seoi-nage et le kata-guruma . Ippon net et Revol se voit déjà signifier la sortie.

11h50. -48kg : Tsunoda passe l’obstacle Laborde
Médaillée mondiale pour Cuba en 2014, Maria Celia Laborde, désormais Américaine, n’aura pas pesé bien lourd face à la double tenante du titre nippone Natsumi Tsunoda. À genoux après une attaque mal assurée, elle se retrouvait sur le dos sur le sutemi de la Japonaise, qui lui confisquait au passage le bras droit pour conclure en juji-gatame.

11h40. -60kg : À Revol l’ouverture de ces championnats
Tandis que les tribunes se remplissent très doucement, Cédric Revol s’apprête à faire son apparition sur le tatami n°1 de la ABHA Arena. Face à lui se dressera le Sud-Coréen Seungbeom Jeon, dix-neuvième mondial. Dans la foulée, ce sera au tour de Shirine Boukli d’en découdre contre l’Espagnole Laura Martinez Abelenda, classée à quatre reprises sur le circuit en 2023 mais jamais médaillée.

10h. Deux-cent-six jours plus tard…
Moins de sept mois après les championnats du monde 2022 de Tashkent, les quinze titres planétaires (les quatorze individuels et celui du par équipes mixtes) sont déjà remis en jeu à partir d’aujourd’hui à la Ali Bin Hamad Al Attiyah Arena (ABHA Arena). Côté français, ça démarre fort ce dimanche avec déjà quatre atouts posés sur la table : Shirine Boukli (FLAM 91) et Blandine Pont (RSC Champigny) en -48kg, Luka Mkheidze (Sucy Judo) et Cédric Revol (ES Blanc-Mesnil) en -60kg.

           

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Quatre pépites pour lancer le jeu

La France peut lancer sa compétition en orbite d’entrée de jeu. Chez les féminines, ce sera en effet extrêmement solide avec Shirine Boukli, vingt-quatre ans, tête de série n°1 et victorieuse du Master de Jérusalem en décembre devant Wakana Koga vice-championne du monde 2021, et Blandine Pont, la super-légère de vingt-quatre ans qui a emporté les trois derniers Grands Chelems auxquels elle a participé. Pont sera confrontée à une inconnue, non pas la Russe Sabina Giliazova, médaillée européenne 2021, mais son état de forme, puisqu’elle n’est plus sortie depuis juin 2022 et qu’elle n’avait pas connaissance de sa sélection dix jours auparavant. Un indice tout de même : Pont a emporté leur unique rencontre au golden score et aux pénalités au Grand Prix de Zagreb en 2021. Si la Française passe l’obstacle, elle sera confrontée ensuite à des combattantes qui peuvent toutes la pousser dans ses retranchements. Peut-être la Coréenne Lee, qu’elle avait battue à Paris après un long golden score, et en finale de tableau la Portugaise Costa, tête de série, sur laquelle elle reste sur une défaite, ou la Mongole Ganbaatar, qui avait fini par l’étrangler au bout d’un long golden score au Grand Chelem d’Antalya en 2022. Arrivée en demi-finale, elle rencontrerait sans doute la double championne du monde en titre Natsumi Tsunoda et ses terribles sutemis enchaînés au sol. Quant à Shirine Boukli, on ne voit pas ce qui peut l’arrêter avant une finale de tableau très attendue contre la Japonaise Wakana Koga, qu’elle était parvenue à surprendre avec son sumi-gaeshi latéral en finale à Jérusalem… Il faudrait tout de même se méfier d’un premier tour à gérer contre une ancienne bête noire, la petite gauchère espagnole Laura Abelenda Martinez qui restait sur trois victoires contre la jeune Française avant que celle-ci trouve la solution en 2020 avec deux victoires successives. Il faudra une Shirine Boukli en pleine possession de ses moyens pour ne pas se laisser piéger.

Luka peut le faire

Ce sera tout aussi excitant chez les garçons en –60kg, avec le retour de notre médaillé olympique Luka Mhkeidze, qui a bluffé tout le monde en gagnant deux grands chelems d’affilé en février et mars. Son premier tour sera délicat à gérer contre l’excellent belge Jorre Verstraeten, redoutable au sol notamment, que Luka a battu lors de leur dernière rencontre, mais après deux défaites. Ensuite, on ne voit personne en mesure de l’inquiéter à son meilleur niveau. Le second -60kg de Taiwan n’a pas tenu deux minutes contre lui la dernière fois, de même que le Coréen Lee Harim, battu deux fois en à peine plus d’une minute. On rêve alors d’une belle demi-finale emportée contre le Mongol Ariunbold Enkhtaivan, vice-champion du monde surprise en 2022, et mal remis de cet exploit depuis, ou contre l’éblouissant, mais vieillissant guerrier Kazakh Yeldos Smetov, ancien champion du monde et tout de même médaillé olympique et médaillé mondial en 2022 (et pris en main par un directeur technique costaud, le Français Stéphane Traineau). Il n’a encore rencontré ni l’un ni l’autre. La finale est donc possible, sur le papier.
Hormis le Français Mkheidze, les combattants les plus en vue de l’Asie et de l’Europe seront dans l’autre tableau, celui du Français Cédric Revol. Le Japonais Takato, le Taiwanais finaliste olympique Wang, l’Espagnol Garrigos, double champion d’Europe en titre et médaillé mondial, ou même le jeune champion du monde juniors 2021 Georgi Sardalashvili, un Géorgien qui a de quoi s’imposer dans un futur proche. En outsider, Cédric Revol essayera de déjouer les pronostics, avec un tour préliminaire déjà très difficile contre le Coréen Jeon, sur lequel il reste cependant sur une victoire au Grand Prix d’Almada en 2023. Si il passe et que l’Egyptien de vingt ans Youssri Samy ne lui résiste pas, il devrait ensuite probablement s’étalonner en finale de tableau contre le meilleur Européen du moment, l’Espagnol Garrigos, face auquel il n’est jamais parvenu à s’imposer. La demi-finale ? Ce serait sans doute le Japonais Takato, champion olympique 2021 et champion du monde 2022.
Tout le monde est au pied du mur, où, c’est bien connu, c’est là que l’on voit le maçon.

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