Mercredi 22 mai 2024
-70kg, -78kg F et -90kg M
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19h30. -78kg : Wagner, comme en 2021
Anna Maria Wagner aura su monter en puissance au bon moment. Championne du monde 2021 — contre Madeleine Malonga, l’Allemande avait été ensuite médaillée de bronze aux JO de Tokyo. Un long break, puis c’était un retour aux choses sérieuses l’année dernière. En concurrence avec Alina Boehm, Wagner a fait ce qu’il fallait ces derniers mois pour prendre le leadership, avec des victoires en Grand Chelem. Ce second titre mondial vient, de fait, confirmer cette dynamique avec au passage une victoire contre Alice Bellandi sur un koshi-jime qui laissait la protégée d’Antonio Ciano dans les pommes. Une finale très virile entre deux combattantes candidates au titre olympique à la très grosse intensité.
Pour le bronze, les deux Françaises de la catégorie connurent des destins différents. Menée d’un waza-ari sur un sode-tsuri-komi-goshi de la Coréenne Lee, Malonga finira par faire craquer son adversaire qui prend une, puis deux, puis trois shidos, la dernière pour sortie de tapis. Troisième médaille mondiale pour la combattante de l’ES Blanc-Mesnil Judo.
Le scénario du combat Audrey Tcheuméo/Emma Reid restera, lui, dans les esprits ! Première séquence : Tcheuméo lance un o-uchi-gari qui met la Britannique sur la tranche. Tout en ayant marqué waza-ari la championne d’Europe tient en hon-gesa-gatame Reid. Elle doit tenir dix secondes. Alors que nous sommes dans la dixième seconde, Reid sort et immobilise à son tour Tcheuméo, semble-t-il, pour vingt secondes. Confusion totale puisque le panneau d’affichage met un ippon à la Française. Pas de l’avis des superviseurs qui disent que c’est bien Reid qui doit avoir ippon. Cinquième place pour Tchoumi dont on pouvait comprendre l’incompréhension.
19h10. -90kg : Tajima, yatta* !
Son obi-tori-gaeshi comme l’appelle Neil Adams sur Judo TV aura été une nouvelle fois décisif. Très explosif, Goki Tajima, le Japonais de la catégorie s’offre le titre mondial, battant le taureau serbe Nemanja Majdov sur ce mouvement au golden score. Une finale que l’ancien étudiant de Tsukuba, champion du monde juniors 2017. Premier titre nippon dans cette catégorie depuis 2005 et Hiroshi Izumi.
Troisième médaille mondiale, mine de rien pour Majdov, une désormais de chaque métal.
L’Espagnol Tristani Mosakhlishvili et le Kirghize Erlan Sherov monteront sur la troisième marche du podium.
18h30. -70kg : Pinot, reine du monde !
Duel 100 % français mais aussi 100 % PSG Judo pour cette finale des -70kg. Une première historique pour le judo tricolore et particulièrement féminin. Une finale très séquencée où beaucoup d’attaques n’impactaient pas, la faute à un kumikata qui sautait avant la fin de l’action. Deux shidos partout dans un combat où Pinot s’échinait à beaucoup attaquer, quitte à prendre des pénalités pour fausse attaque alors que Gahié cherchait à mettre les mains et une grosse pression physique.
Alors que le combat restait totalement indécis, Gahié lançait un o-soto-gari de trop loin que Pinot contrait en go-no-sen par la même technique. Waza-ari ! Premier titre mondial pour Pinot, médaillée de bronze en 2019.
En bronze, la Japonaise Shiho Tanaka ne fait qu’une bouchée de la Belge Willems, immobilisée avec une un contrôle sternal aussi improbable qu’efficace, et la Russe Madina Taimazova qui bat aux pénalités la Grecque Teltsidou.
16h45. Ce qui vous reste à vivre à partir de 18h00
Féminines
-70kg
Finale
Marie-Ève GAHIE (PSG Judo)/Margaux PINOT (PSG Judo)
Combats pour le bronze
Elisavet TELTSIDOU (GRE)/Madina TAIMAZOVA (AIN)
Shiho TANAKA (JPN)/Gabriella WILLEMS (BEL)
-78kg
Finale
Anna Maria WAGNER (GER)/Alice BELLANDI (ITA)
Combats pour le bronze
Audrey TCHEUMEO (FRA – PSG Judo)/Emma REID (GBR)
Madeleine MALONGA (FRA – ES Blanc Mesnil Judo)/Jeongyun LEE (KOR)
Masculins
-90kg
Finale
Goki TAJIMA (JPN)/Nemanja MAJDOV (SRB)
Combats pour le bronze
Christian PARLATI (ITA)/Erlan SHEROV (KGZ)
Tristani MOSAKHLISHVILI (ESP)/Caramnob SAGAIPOV (LBN)
16h30. -90kg : Tajima fait le show
Dans cette journée funeste pour les quatre premières têtes de série – seul Nemanja Majdov est rescapé – le Japonais Goki Tajima et ses mouvements de bras debout aura fait le show. Un nom étonnant dans le bloc final avec le Libanais Sagaipov, un combattant né en Tchétchénie et cinquième des JO d’Asie fin avril.
16h00. -70kg : une finale Pinot/Gahié !
Voilà d’ores et déjà une journée historique pour le judo français puisque deux Françaises se rencontreront pour l’or mondial vers 18h30 (heure émiratie). D’un côté Margaux Pinot, assez poussive depuis ce matin mais qui lâche le mouvement parfait contre la rugueuse Grecque Elisavet Teltsidou dans les vingt premières secondes : un ko-uchi makikomi absolument parfait à gauche !
Une première bonne nouvelle suivie d’une seconde très rapide avec la victoire sans bavure de Marie-Eve Gahié face à la Belge Gabrielle Willems, qui battit deux médaillées olympiques auparavant (l’Autrichienne Michaela Polleres et la Russe Madina Taimazova) mais montra toutes ses limites contre la championne d’Europe 2023. Gahié l’emporte par ippon avec deux waza-ari sur sumi-gaeshi et o-soto-gari.
Outre ce duel franco-français, l’équipe féminine place donc ses quatre représentantes dans le bloc final.
14h50. -78kg : Malonga surprise par Bellandi
Elle le savait. Avec son judo qui joue aux maximum des possibilités offertes par le règlement arbitral, Madeleine Malonga savait qu’elle devait se montrer patiente face à Alice Bellandi. Deux shidos à un, puis deux à deux après une fausse attaque – enfin – sanctionnée contre la Transalpine, n°2 mondiale.
Les deux combattantes ne baissaient pas de rythme, ne la jouaient pas petit bras. Mais Bellandi allait trouver la solution grâce à o-soto-gari très propre et remarquablement masqué.
Malonga ira donc, comme Tcheuméo, chercher le bronze.
À noter le double hansokumake donné à Théodoros Tselidis et Donghan Gwak en -90kg. Une situation totalement lunaire après un combat fait de rupture de kumikata et de fausses attaques. L’arbitre finlandais avait semble-t-il prévenu les deux judokas qui ont continué dans cette voie-là. Reste une situation ubuesque qui ajoute une nouvelle pièce dans la machine du n’importe quoi arbitral qui est à l’origine, par les règles posées, de cette situation. Si les superviseurs en tirent les conséquences en disqualifiant les deux judokas, on se demande bien comment ils pourront convaincre judokas et profanes que ce genre de situation rend service à notre discipline.
14h40. -78kg et -90kg : Tcheuméo combattra pour le bronze, Silva Morales surprend Mathieu
On ne se faisait pas trop de souci et on eut plutôt raison. L’Ouzbek Kurbanbaeva ne put à aucun moment mettre en danger Tcheuméo dans ce combat de repêchage. Extrêmement dynamique depuis ce matin, la Tricolore jouait parfois avec son adversaire telle une poupée de chiffon. Les pénalités tombaient jusqu’au hansokumake contre la judoka coachée par Mark Spittka.
Tcheuméo ira chercher une cinquième médaille mondiale après 2011, 2013, 2014 et 2023.
Alexis Mathieu, de plus en plus consistant dans cette catégorie dantesque des -90kg, se fait piéger par le Cubain Ivan Silva Morales sur un ippon-seoi-nage à droite. Craintif, Silva Morales défendra son avantage jusqu’au bout en faisant bien attention aux terribles mouvements d’épaule du Tricolore jusqu’au gong final.
Voilà il n’y a plus de masculins en course pour ces championnats du monde. Aucune médaille, un seul classé – si l’on compte Romain Valadier-Picard en -60kg – tel est le bilan cru et net de ces championnats du monde 2024 pour l’équipe masculine.
14h25. -70kg : Pinot défiera Tanaka
Son combat contre l’Australienne ne restera pas dans les annales. Quatre shidos rapidement distribués, beaucoup de fausses attaques mais c’est finalement la Française qui l’emporte grâce à un sode-tsuri-komi-goshi à gauche après plus de deux minutes au golden score. En quart, la Tricolore retrouvera Shiho Tanaka, deuxième à Tokyo, qui est venue à bout d’Ai Tsunoda-Roustant après presque cinq minutes de temps additionnel.
14h15. -78kg : Malonga en demi, Tcheuméo en repêchage
Fortune diverse pour nos deux Tricolores. Idéalement on aurait pu assister à une demi-finale 100% française. Cela ne sera pas le cas, du fait de la victoire d’Alice Bellandi contre Audrey Tcheuméo. Quatre pénalités rapidement distribuées, puis un sode-tsuri-komi-goshi à gauche de la Transalpine faisait passer la double médaillée olympique française de l’autre côté mais sur la tranche. Waza-ari puis hansokumake avec une troisième pénalité pour non-combativité. En repêchage, Tcheuméo retrouvera l’Ouzbek Kurbanbaeva que Madeleine Malonga a parfaitement géré. Un ko-uchi-gari sur place mais bien collé et voilà la médaillée d’or du Grand Chelem d’Antalya en demi-finale contre Bellandi.
14h00. -70kg : Gahié, ça impacte
Son o-soto-gari est toujours aussi tranchant. Opposée à la Britannique Katie-Jemima Yeats-Brown, Marie-Ève Gahié utilise l’une de ses techniques favorites pour clore son premier combat de manière très autoritaire. Prochain tour contre la Danoise Laerke Olsen.
13h50. -90kg : Mathieu virevoltant, NGayap éliminé
Son sode-tsuri-komi-goshi va faire, à coup sûr, le tour des réseaux sociaux. La victime du moment du spécial d’Alexis Mathieu ? Le Bulgare Ivaylo Ivanov qui se voit monter au plafond de la Mubadala Arena. Prochain combat contre l’explosif Cubain Ivan Silva Morales. Moins de réussite pour Maxime-Gaël NGayap victime de la puissance de l’Espagnol né Géorgien Tristani Mosakhlishvili. Contré en gaeshi, le Français était, la séquence suivante, arraché du sol par un un obi-goshi surpuissant. Fin de partie pour le titulaire olympique.
Une catégorie où les favoris/leaders tombent un à un : Davlat Bobonvov, l’Ouzbek tête de série n°2, peut-être un peu trop facile, est surpris par le o-soto-gari du Hongrois Peter Safrany, cinquième à Antalya et seulement quarantième mondial.
Tête de série n°1, le Hongrois Krisztian Toth ne passe même pas un tour, battu par le Libanais Caramnob Sagaipov. Impressionnant champion d’Europe, l’Azerbaidjnais Eljan Hajiyev, pourtant devant face au Brésilien Rafael Macedo, ne voit pas venir le superbe o-soto-gari du Carioca.
13h45. -78kg : ça s’accélère pour les Bleus !
Ils ont monté presque au même moment sur le tatami ! 100% de réussite pour nos -78kg avec une victoire une nouvelle fois très convaincante d’Audrey Tcheuméo face à la Coréenne Yoon. Un oc-uchi-gari très vif, une domination quasi-totale au kumikata et voilà Tchoum’ en quart de finale contre l’Italienne Alice Bellandi. Cela va être intense et tactique.
Deux combats après, Madeleine Malonga se sortait du piège croate Karla Prodan, très dangereuse en début de combat. Mais sur une tentative d’o-uchi-gari que Prodan voulait contrer en ura-nage, la Tricolore restait parfaitement à l’intérieur. La Croate arrivait sur les trois-quarts du dos. Waza-ari et pas ippon mais une valeur qui faisait la différence jusqu’au bout. Un combat particulièrement âpre qui envoie la championne du monde 2019 en quart de finale contre l’étonnante Ouzbek Iriskhon Kurbanbaeva, cinquième des Jeux d’Asie et septième à Douchanbé et Astana.
13h15. -70kg : Pinot déplie Gercsak
Seconde victoire pour Margaux Pinot. Et celle-ci aura été incontestable. Plus en rythme, plus dangereuse, la Française laisse la Hongroise Szabina Gercsak, troisième au GC de Douchanbé, sans aucune solution et avec, en prime, un coude douloureux, puisque la Tricolore s’impose sur un juji-gatame. Direction les huitièmes de finale face à la puissante Australienne Aoife Coughlan, n°9 mondiale et vice championne panaméricaine fin avril.
12h45. -78kg : Malonga trop puissante
Face à la Slovène Metka Lobnik, deux fois septième en Grand Chelem cette année, la sélectionnée olympique a écrasé le combat et son adversaire de sa puissance. Elle s’impose aux pénalités tout en ayant marqué un waza-ari sur son o-uchi-gari. En huitième de finale, la vice championne olympique de Tokyo devra battre la Croate Karla Prodan — une gauchère — pour rejoindre, sans doute, l’Ukrainienne Yuliia Kurchenko. Dans cette même catégorie, Anna-Maria Wagner domine Shori Hamada, punit trois shidos à rien. L’Allemande est en quart de finale.
12h30. -78kg : Tcheuméo très en rythme
Entrée en matière parfaite de la quintuple championne d’Europe. Certes, c’était une modeste adversaire qui s’offrait à elle : la Péruvienne Camila Figueroa, 49e mondiale, plusieurs fois médaillée aux championnats panaméricains, mais jamais ni sur un Grand Prix ni sur un Grand Chelem. Avec une grosse dynamique de jambes, Tchoumi plaçait un ko-uchi-gari quasiment d’entrée avec d’étouffer son adversaire, bien loin des standards de puissance des toutes meilleures de cette catégorie. Au prochain tour, ça sera la Coréenne Hyunji Yoon. Un tour qui a tout du piège potentiel. Gare !
11h45. -90kg : NGayap déroule
Il est l’un des deux derniers masculins tricolores engagés dans cet événement émirati puisqu’il n’y aura ni -100kg ni +100kg français demain. Maxime-Gaël NGayap, le sélectionné olympique de la catégorie signe une entrée en lice enthousiaste et percutante en battant le Mauricien Rémi Feuillet, fils de Frédéric Feuillet, et septième lors des Mondes 2021 à Budapest (une performance qui l’avait qualifié pour les JO de Tokyo). Un sode-tsuri-komi-goshi scellait cette rencontre à sens unique.
11h20. -70kg : Pinot avec difficultés
Entrée en matière victorieuse, mais difficile pour Margaux Pinot. Opposée à la Brésilienne, Ellen Froner, 46e mondiale et dont le dernier podium remonte au Grand Chelem de Paris 2023, la médaillée mondiale 2019 s’impose aux pénalités, trois shidos à deux.
11h00. Début de ce quatrième jour !
Les Français du jour : quatre féminines avec Marie-Ève Gahié (PSG Judo) et Margaux Pinot (PSG Judo) en -70kg et Audrey Tcheuméo (PSG Judo) et Madeleine Malonga (ES Blanc-Mesnil Judo) en -78kg, et deux masculins : Maxime-Gaël NGayap Hambou (Arts martiaux Asnières) et Alexis Mathieu (PSG Judo) en -90kg. Rappelons que la France a gagné deux médailles pour l’instant avec le bronze d’Amandine Buchard en -52kg et celui de Clarisse Agbegnenou en -63kg. Notre pays pointe à la douzième place du classement.
10h45 (heure locale) : retrouvez notre podcast sur la troisième journée (-63kg et -81kg)