Historique.
Si cet adjectif peut parfois être galvaudé, il prend ici sa pleine mesure. Avec dix médailles dont trois titres, la France réalise sa meilleure performance sur des championnats d’Europe cadets au XXIème siècle.
Les précédents records étaient détenus par les générations 2003 (avec les titres de Hervé Fichot et Cyrille Maret) et 2014 (l’or de Justine Deleuil et Romaric Bouda) avec six médailles.
Une équipe de France cadette qui termine également première nation. Une autre statistique historique (après une deuxième place en 2003 et 2013) qui s’est matérialisée lors de l’ultime combat de ces championnats. C’est en effet la victoire de Grace-Esther Mienandi Lalou en +70kg qui permet à notre pays de chiper la tête du classement à l’Azerbaïdjan, aux nombres de médailles d’argent (quatre contre une).
Si les féminines françaises de Véronique Laude termine en tête (deux médailles de chaque métal) devant la Turquie (deux titres, une médaille d’argent), les garçons de Gilles Nahon se classe au quatrième rang, derrière l’Azerbaïdjan, l’Ukraine et la Géorgie.
Une équipe dense et homogène qui terminera en argent lors de la compétition par équipes, battue 4-1 par des Ukrainiens admirables – au vue du contexte pour leurs pays – et talentueux.

Une compétition qui avait débuté très fort avec cinq médailles françaises, dont le titre pour le -50kg Yahn Motoly Bongambe, vainqueur d’une finale 100% tricolore face à Kais Guettari. Le samedi, deux médailles d’argent s’ajoutaient à l’escarcelle française avec Doria Boursas (-63kg) et Kylian Noël (-66kg) avant que Lila Mazzarino (-70kg) et Mienandi n’apportent deux nouveaux titres qui permirent à la France de coiffer sur le poteau l’équipe azerbaidjanaise.

Un résultat somme toute logique au regard d’une saison internationale où la France aura « cartonné » à chaque sortie avec une équipe « d’expérience » puisque chez les dix masculins, seuls Guettari et Akiana Mongo sont deuxième année. Chez les féminines, elles sont quatre à être encore cadette l’année prochaine : Jehanne De Bouard, Alyssia Poulange, Mathilde Coudret et Célia Cancan.
Reste que ce résultat doit aussi se lire à l’aune de l’absence de la nation reine de cet événement. Leader incontestable depuis 2007 (2019 sera une exception avec l’Italie en tête), la Russie laissa une place béante puisque le pays des Tsars tourne à dix médailles de moyenne sur la dernière olympiade : 11 podiums l’année dernière (pour cinq titres), douze médailles en 2019 (mais pour seulement deux titres), onze médailles en 2018 (sept titres), et neuf médailles en 2016 et 2017 (trois titres et quatre titres). Une mainmise saisissante. La configuration de cette année 2022, qui voyait la Russie ne pas être là offrait donc un champ des possibles auquel la France a su apporter une remarquable réponse.