Neuf médailles pour la France, et un titre pour Benjamin Axus

Benjamin Axus, le médaillé d’or français en action / Officiel Photographer EJU

Avec ses neuf podiums, la France retrouve un score, en nombre de médailles, qu’elle n’avait plus connu depuis 2006, année du jeune Teddy Riner. Neuf médailles, de quoi considérer avec intérêt cette génération prometteuse, des podiums obtenus à cet âge étant toujours un bon signe de potentiel en seniors pour les deux à cinq années qui suivent. La France peut néanmoins être déçue de ne pas faire mieux qu’une seule médaille d’or, comme en 2010, 2011, et 2013 – où elle avait tout de même obtenue quatre finales – 2012 nous ayant valu deux titres, pour les féminines avec Treicy Etiennar (-57 kg) et Margaux Pinot (-63 kg). En revanche, la satisfaction vient cette fois du côté des garçons. Un nouveau titre masculin ramène la France à 2009 (six ans déjà…) et au titre de Loic Piétri, un « parrainage » qui n’est sans doute pas pour déplaire à Benjamin Axus, champion d’Europe junior 2014 en -73 kg. Une victoire un peu inattendue pour ce combattant qui n’avait fini que 3e du championnat national derrière Lucas Otmane, n’était pas au départ pressenti pour cette sélection, qu’il a finalement emportée en juillet avec une médaille d’argent au tournoi de Pologne. Impeccable toute la journée, il ne rate pas l’occasion de démontrer sa montée en puissance. Jusqu’où ?

Dans les petites catégories, les combattants Kamal Fikri (-55 kg) et Walide Khyar (-60 kg) réguliers à ce niveau, accrochent le podium. Impressionnant sur le championnat de France, Walide Khyar bat aux pénalités son rival national Robin Corrado, mais cède d’un yuko devant le futur vainqueur, l’Espagnol Fransisco Garrigos Rosa, déjà troisième l’année dernière. Une petite déception pour lui, mais moindre que celle éprouvée par les représentants français des catégories les plus lourdes, qui doivent se contenter de la 5e place du 100 kg Emre Sanal. 

Six médailles, mais pas d’or pour les filles

Déception aussi pour les filles, lesquelles terminent largement devant au classement des nations pour ce qui concerne le nombre de médailles obtenues, six comme en 2012, mais ne parviennent pas à emporter un seul titre, ce que leurs devancières étaient toujours parvenues à faire depuis 2005. Pas de titre pour la précoce Sarah Harachi, qui finit troisième en -57 kg, ni pour Amélie Guihur, 5e dans cette catégorie (battue par la future championne polonaise, puis par Harachi pour la place de trois), pourtant finaliste en 2012 en -52 kg. Pas de titre pour Samah Hawa Camara, 3e en -78 kg, elle qui avait été finaliste l’année précédente derrière Madeleine Malonga. Pas de titre enfin pour Marine Erb, 3e en +78 kg, qui avait pourtant survolé les tournois de préparation. La très attendue Marie-Eve Gahié, championne d’Europe et du monde cadette en 2013, déjà non classée au championnat du monde junior 2013, tombe cette fois sur l’épouvantail croate Barbara Matic, championne d’Europe et du monde junior en 2013, mais aussi médaillé européenne et 5e des championnats du monde seniors. Sur ce championnat d’Europe junior, elle sera battue en finale par la Néerlandaise Sanne Lisa Van Dijk, redoutable en tournois cette année. Une catégorie qui ne manque pas de piquant. Julie Pierret en -78 kg, Melissa Heleine en -70 kg, touchent elles aussi du bronze. Les Françaises ne décrochent qu’une finale, par la jeune Astride Gneto, junior 1e année, en -52 kg. Elle est néanmoins battue par Odette Guiffrida, une Italienne déjà championne d’Europe junior 2013, devant Julia Rosso.

La Géorgie, leader pour la seconde fois de suite chez les hommes

Si la Géorgie et la Russie domine une nouvelle fois le championnat chez les hommes, une étonnante Turquie et les Pays-Bas chez les féminines, ce championnat a la particularité de répartir toute les médailles d’or masculines sur sept nations différentes, comme celles des féminines ! C’est ainsi que l’Italie, qui prend un titre chez les filles comme chez les garçons, se retrouvent en tête des nations avec l’Ukraine, qui en fait de même. On retrouve chez les champions de cette année quelques sacrés clients, comme le Géorgien Beka Gviniashvili, champion du monde et désormais double champion d’Europe en -90 kg, déjà vainqueur de deux Grands Prix en senior.