La finale de Teddy Riner suivie par plus de 640 000 téléspectateurs

Samedi 26 avril 2014, troisième jour des championnats d’Europe de Montpellier avec, entre autres Français en lice, le vainqueur du dernier Tournoi de Paris Cyrille Maret, la championne du monde 2011 Audrey Tcheuméo et l’inébranlable Teddy Riner.  Un programme alléchant qui sera suivi toute la journée par plus de 590 000 téléspectateurs sur l’Equipe 21. Mieux, aux alentours de 18h30, ce sont plus de 640 000 personnes qui auront les yeux rivés sur leurs écrans (téléviseurs mais aussi ordinateurs, tablettes et smartphones grâce au direct de la chaîne proposé sur Internet) pour voir Teddy Riner s’adjuger son quatrième sacre continental aux dépens du Géorgien Adam Okruashvili. Soit la troisième performance de l’histoire du canal 21 de la TNT, derrière le tour préliminaire de Ligue des Champions opposant en juillet dernier l’Olympique Lyonnais aux Suisses du Grasshopper de Zurich, et la remise du Ballon d’Or 2013. Et donc « le premier événement hors football, comme le précise Frédéric Lecanu, aussi pertinent que facétieux à l’antenne. Quand on a vu les chiffres, on s’est dit que c’était comme si tous les licenciés de la fédération (635 000, NDLR)  avaient regardé la chaîne. Ce qui me semble hautement symbolique, et tend à prouver une nouvelle fois que le judo, dont on n’a jamais autant parlé que ces dernières années, a sa place sur L’Equipe 21. »

Une bonne humeur contagieuse

« La première chaîne 100% sport, 100% gratuite » (le slogan de la chaîne) peut pour cela compter sur une triplette Cécile Nowak – Xavier Richefort – Frédéric Lecanu complémentaire et de laquelle se dégage une bonne humeur contagieuse. « C’est une belle histoire qui dure depuis maintenant deux ans, présente le premier. On s’est bien trouvé tous les trois, chacun apportant son savoir-faire. Si, contrairement à Cécile et Frédéric, je n’ai pas été judoka mais volleyeur, on parle bien le même langage, avec le sport pour nous porter. » Il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur ces deux acolytes de luxe. « Frédéric, c’est ma rencontre des dix dernières années. Cinq minutes autour d’un verre peu de temps avant notre premier Tournoi de Paris et les vannes commençaient déjà entre nous. C’est étonnant de voir cette façon dont ça a collé entre nous. Et Cécile a plongé avec nous. Elle qui était une vraie timide au début se lâche de plus en plus, tout en restant pointue techniquement et capable de très bien vulgariser la pratique pour parler à tous. Même si le gros (sic) prend de la place, au sens propre comme au figuré… (rires), elle arrive à glisser quelques vannes, pour une harmonie entre nous trois qui plaît d’après les nombreux retours. »

Les France par équipes en ligne de mire

Des sons de cloche élogieux également remontés jusqu’aux oreilles de la championne olympique des -48kg de Barcelone. « Les gens sentent qu’on s’éclate et que quelque chose se passe. Et ils ont envie d’y participer et de profiter, comme j’ai la chance de pouvoir le faire, de la générosité des garçons, avec qui ce sont de véritables moments d’échange et de partage, où seul le judo est mis en avant. » Celui proposé lors du Tournoi de Paris, mais également lors des championnats de France première division, couverts pour la première fois à Marseille en novembre dernier. « On a notre rôle à l’international bien sûr mais on se doit aussi d’être là à l’échelle nationale », juge Frédéric Lecanu, qui verrait forcément d’un bon œil la couverture par la chaîne du groupe Amaury des prochains championnats de France par équipes. « On est suspendu aux négociations entre les différents décideurs, mais il n’y a pas de raison vu que tout le monde y trouve son compte, souligne Xavier Richefort. Mon rêve, c’est de pouvoir encore être sur le Tournoi de Paris pendant vingt ans. » Qu’il en soit ainsi.