Combat parfait de la n°2 mondiale, la Française Pinot, contre la n°3, la Néerlandaise Kim Polling. Tout en rythme et en anticipation, elle étouffe la géante néerlandaise par ses constantes tentatives de projection d’épaule et ses attaques en piqué au sol visant à déstabiliser la colossale native du village de Zevenhuizen, plus lente à poser les mains. Mais celle qui expédia un jour Lucie Décosse dans les cintres de Bercy sur un énorme arraché de face n’abdique pas, forçant ses attaques pour rester vivante aux yeux de l’arbitre qui la sanctionne régulièrement. Deux seoi-nage à genoux à près de trois minutes de golden score dans laquelle la blonde Kim n’arrive pas à s’intercaler… l’arbitre fait le reste d’une moulinette de mains, réussissant à elle toute seule à gâcher cet excitant combat entre deux modèles, deux guerrières, d’une pénalité désignant qui méritait de l’emporter. On aurait préféré que ce soit le judo.
Ce n’est pas le problème de Margaux Pinot, impeccable dans son schéma et étonnante de stabilité dans sa concentration tranquille et sa vigilance sans défaut. Elle passe ce cap dangereux, Kim Polling l’avait battue en 2019, pour aborder l’autre versant néerlandais, Sanne Van Dijke, 5e mondiale, sur laquelle elle reste sur trois victoires consécutives. Ce sera en finale.