Une compétition en demi-teinte pour le clan français
« Voilà, c’est fini » comme le chante mélancoliquement Jean-Louis Aubert dans sa chanson éponyme. 4 jours de compétitions, 555 combattants, 82 pays, 16 catégories et…19 Français.
Que retenir de ces championnats du monde émiratis ?
1) Le bilan français le plus pauvre depuis 2011
Avec cinq médailles de bronze, la France finit à la quinzième place du classement des nations. En 2014, elle finissait au deuxième rang avec huit médailles dont le titre de championne du monde d’Amandine Buchard en -52kg. Une médaille d’or qui fait toute la différence puisque si un titre avait été conquis ici à Abou Dhabi, notre pays aurait pointé au cinquième rang.
Dans cette épreuve des championnats du monde juniors, si on remonte jusqu’à Ljubjana en 2013, un titre et vous êtes presque certains d’être dans les dix premières nations. Deux titres et c’est le podium assuré, les championnats du monde de Cap Town en 2011 faisant figure d’exception avec la réussite extraordinaire du Japon avec 12 titres.
Si on revient au cas français, les médailles se répartissent comme suit : trois médailles féminines avec Séphora Corcher (-48kg), Astride Gneto (-52kg) et Sarah Harachi (-57kg) et deux médailles masculines avec Walide Khyar (-60kg) et Messie Katanga (+100kg).
C’est donc trois médailles de moins qu’en 2014 : les garçons avaient remporté deux médailles (l’argent de Kamal Fikri en -55kg et le bronze de Pape Doudou N’Diaye en -81kg), les filles six (l’or d’Amandine Buchard donc, l’argent de Samah Hawa Camara en -78kg et les bronzes d’Astride Gneto, déjà, de Mélissa Heleine et Marie-Eve Gahié en -70kg et de Marine Erb en +78kg).
En fait, il faut remonter aux championnats du monde sud-africains pour trouver un bilan plus maigre que ces mondiaux émiratis : deux médailles de bronze avec Mélanie Clément (-48kg) et Clarisse Agbegnenou (-63kg).
Un bilan comptable à classer donc dans la fourchette basse des résultats tricolores si on remonte ne serait-ce qu’en 2009 et les championnats du monde à Paris.
2) Le Japon toujours sûr de sa force
Douze médailles dont six titres, quatre d’argent et deux de bronze. Comme souvent, on serait même tenté de dire comme toujours, le pays de Kano a pris le leadership de ces championnats dès le premier jour pour ne jamais le lâcher.
Douze médailles, c’est seulement une de moins qu’en 2014. Une médaille d’or, tout de même.
Ce résultat, le pays du Soleil-Levant le doit, comme l’année dernière, essentiellement à ses féminines qui glanent sept médailles dont quatre titres. En Floride il y a un an, les filles japonaises avaient remporté huit médailles dont cinq titres, les garçons, eux, calquant, à la médaille près, le même bilan qu’en 2014 : cinq médailles dont deux titres.
A croire que le Japon a donc retrouvé son rythme de croisière, après l’accident Ljubljana et ses trois titres, pour douze médailles tout de même.
3) L’Asie légèrement devant
Comme en 2014, le continent asiatique devance l’Europe.
En effet, avec la victoire de la +78kg japonaise, l’Asie finit en tête avec vingt-deux médailles, dont neuf en or, six en argent et sept en bronze, l’Europe et ses trente-six médailles finissant deuxième continent (7 or, 8 argent et 21 bronze).
Par rapport à 2015, la Corée du Sud apporte une médaille d’or en plus et alors que la Mongolie apporte son écot avec un titre.
La Corée du Sud qui termine d’ailleurs deuxième nation de ces championnats du monde avec cinq médailles dont deux titres (en -44 kg et -73kg).
Un résultat qui récompense une nation placée systématiquement entre le septième et la troisième place depuis 2009.
Chez les européens, la Russie reste le pays le mieux placé. troisième à l’issue de ces quatre jours de compétition avec six médailles dont deux titres, elle garde sa place sur le podium mondial qu’elle ne quitte plus depuis 2011.
Notons enfin, que plusieurs judokas font le doublé Championnats d’Europe/Championnats du monde cette année : la Hongroise Szabina Gercszak en -70kg, le Hollandais Frank De Wit en -81kg et le Géorgien Beka Gviniashvili en -90kg.