Elle devient la première championne du monde militaire française

Réserviste, Vanessa Dureau (-78kg) est ce soir en première ligne : elle décroche en Suisse le titre mondial militaires, battant notamment la Russe Alexandra Babintceva, médaillée lors du Grand Chelem de Tyumen cette année, mais aussi championne d’Europe juniors des lourdes 2012 et deux fois médaillée européenne -23 ans. Un premier titre pour la combattante de SGS et tout simplement le premier titre mondial féminin aux championnats du monde militaires, Anne-Sophie Mondière s’étant parée d’or en 2011, mais c’était au Jeux Mondiaux.

À 28 ans, Vanessa Dureau  n’a jamais vraiment fait partie du système, mais après sa finale à Glasgow en octobre et, déjà, sa 3e place à Madrid en juin, elle se rappelle peut-être au bon souvenir des entraîneurs nationaux. De quoi, en tout cas, lui donner le sourire : « Je suis vraiment très très contente de cette médaille d’or. Je viens d’intégrer le groupe national et j’ai le sentiment d’avancer, mais j’avais raté mes championnats de France avec une défaite sur Malonga. Je n’avais alors pas réussi à remettre dedans pour les repêchages, je m’étais comportée comme une enfant. Maintenant, j’ai envie de cette première sélection officielle chez les seniors, sur un Grand Prix par exemple, ou mieux… (sourire) Mon premier tour contre la Chinoise ? J’y suis allée timidement, sans trop savoir. C’était l’entame et je n’avais jamais pris de Chinoise. C’est passé, mais j’étais beaucoup plus sûre de moi contre la Néerlandaise puis, face à la Russe, je me suis dit que je n’avais rien à perdre.» Au bout du chemin, de l’or, donc.

Déjà médaillée en 2013 (ainsi qu’aux Jeux mondiaux 2011), Marie Moulin (-70kg), la capitaine de route de cette équipe, décroche, elle, une nouvelle médaille de bronze ce soir.

Chez les masculins, le chiffre 5 devenait dur à encaisser pour les Français qui commençaient à se voir maudits. Après Ward (5e en -66kg), Cavallera (5e en -73kg), Julian Kermarrec (-81kg), de retour d’une blessure au mollet est, pour sa part, monté en régime, mais, au terme d’une grosse journée, il est battu en place de 3e par le Polonais Blach. Idem pour Maxime Aminot (-90kg), très intéressant sur la journée, mais qui tombe sur le uchi-mata du Suisse Meier, déchaîné devant les siens, en place de 3e. Restait Mathieu Thorel face à l’Autrichien Allerstorfer (champion d’Europe juniors 2011) : et c’est lors de l’avant dernier combat de ces championnats que la délivrance est arrivée : ura-nage pour yuko, une tentative de sutemi et un combattant qui ne recule pas, qui tourne le dos pour ses mouvements d’épaule. Le bronze pour lui et un peu, aussi, pour les autres masculins français (2e en équipe vendredi tout de même). Et le Briviste de pointer le coq sur son judogi.

La France termine ces championnats du monde militaires avec huit  médailles dont un titre. Son record historique.