28 août 2017 – Budapest (Hongrie)
-48kg F et -60kg M

Les Japonais Tonaki et Takato champions du monde, Mélanie Clément septième

17h30 / -60kg – Naohisa Takato remet ça! Comme en 2013, où il avait scotché tout le monde à Rio à vingt ans tout juste, le petit format de l’Université de Tokaï lance son olympiade par un titre mondial. Moins de fulgurance cette année mais un instinct de tueur toujours aussi aiguisé, comme il l’a à nouveau prouvé sur cette finale contre l’Azerbaïdjanais Orkhan Safarov. Par deux fois, il le laissera attaquer de loin pour mieux enclencher, d’abord sur un o-uchi-gari qui annihilait complètement la tentative de ko-soto-gake de Safarov et le faisait virer en tête d’un waza-ari, avant de récidiver sur un autre grand fauchage intérieur répondant dans un timing parfait au ashi-guruma de l’Azerbaïdjanais. Déjà trois médailles et deux titres pour le Japon, qui prend déjà la tête des opérations au classement des nations.

17h25 / -60kg – Logique respectée entre Ouzbèks. C’est le médaillé olympique 2016 Diyorbek Urozboev qui grimpera à nouveau sur la boîte en fin de journée, après un hiza-guruma marqué au plein centre du tapis peu après la mi-combat. Pour Mukhriddin Tilovov, 23 ans, cette cinquième place l’installe définitivement dans l’olympiade, après être sorti de l’anonymat en remportant le Grand Prix d’Ouzbékistan en octobre 2016, puis en enchaînant avec une finale au Grand Chelem de Bakou et une troisième place aux championnats d’Asie.

17h15 / -60kg – Ganbat gâche la fin de journée de Petrikov. Après des éliminatoires maîtrisés, le trentenaire Petrikov a pu voir ce qui le séparait encore d’un palmarès conséquent : après avoir subi (de justesse) la loi de Takato, c’est un autre ancien champion du monde qui se dressait face à lui pour le bronze, le Mongol Boldbaatar Ganbat, qui attendait patiemment les quinze dernières secondes pour surpasser son o-uchi-gari -pourtant dans le temps- d’un petit balayage qui lui permettait de grimper sur son deuxième podium planétaire, après son titre de 2014. Il ne rééditera ainsi pas ses déconvenues de 2013 et 2015, où il avait échoué à la cinquième place.

17h05 / -48kg – Funa Tonaki première championne du monde de l’olympiade! À la voir plier la Mongole Munkhbat sur la première prise de garde, on sentait que la Japonaise n’allait pas se laisser piéger par le schéma tactique adverse, à base d’une main haute très pesante et de sutemi répétés pour autant de situations au sol à exploiter. Au contraire, c’est elle qui semait le trouble par ses fauchages intérieurs, dont un ko-uchi bien suivi proche de trouver l’ouverture. À quinze secondes de la fin, c’est finalement sur un subtil de-ashi-barai que Tonaki débloquait son compteur d’un waza-ari. Une marque qui lui offrait le titre de championne du monde seniors seulement deux ans après celui décroché chez les juniors. Un poil moins précoce que sa compatriote Kondo, troisième aujourd’hui, elle aussi née en 1995 et championne du monde seniors en 2014, deux mois avant de s’offrir l’or en jeunes.

16h55 / -48kg – Ami Kondo et Otgontsetseg Galbadrakh en bronze. Comme à Rio l’été dernier, on retrouvera la Japonaise et la Kazakhstanaise sur la troisième marche du podium des -48kg. Première en action, Kondo réglait en deux temps l’affaire contre la Serbe Nikolic: d’abord sur o-soto-gari, puis sur une immobilisation consécutive à une attaque à genoux quelque peu désespérée de son adversaire. Troisième podium planétaire consécutive pour la Japonaise. De son côté, Galbadrakh soignait spectaculairement sa fin de compétition d’un ura-nage sur la Russe Dolgova, pour la plus grande joie des spectateurs mongols qui n’ont eu de cesse d’acclamer leur ancienne compatriote.

16h40 / -60kg – Takato-Safarov en finale, Ganbat et Tilolov passent les repêchages. Alternant le chaud et le froid toute la journée, le Japonais Naohisa Takato n’a dû son salut contre le valeureux tchèque Petrikov que sur un sutemi en bordure qui lui offrait un waza-ari à une grosse minute de la fin. En finale, il retrouve l’Azerbaïdjanais Orkhan Safarov, qu’il a dominé à trois reprises ces trois dernières années et qui s’est offert le scalp de l’Ouzbèk Urozboev d’un enchaînement o-soto/tani-otoshi impérial. En petites finales, on retrouvera le guerrier Ganbat, qui a déraciné le vice champion olympique Yeldos Smetov d’un sumi-gaeshi après six minutes de lutte, face à Petrikov, mais aussi un alléchant duel 100% Ouzbèk entre Urozboev et Tilolov, qui aura lui aussi eu besoin de deux minutes de golden score pour marquer sur ko-soto-gake.

16h20 / -48kg – Munkhbat se paie Kondo, pour retrouver Tonaki. Grosse baston que cet affrontement entre la championne du monde 2013 et la championne 2014. La Mongole avait beau rivaliser sur les mains avec la Japonaise, c’est cette dernière qui, tout juste sanctionnée pour garde croisée par Jean-Jacques Rusca, était proche de l’ouverture sur un harai/o-soto-gari qui marquait un très gros koka. Pénailsée à son tour, Munkhbat tentait de réagir par des sutemi dont l’objectif était d’initier des séquences de ne-waza mais, sur l’une d’entre elles, c’est Kondo qui obtenait un osaekomi de trois secondes après avoir libéré sa jambe de celles de son adversaire. Trop peu pour obtenir une valeur… Deux shido partout à l’issue du temps réglementaire, les deux femmes poursuivaient leur combat sur le même rythme, Munkhbat tentant d’arracher Kondo sur un ashi-guruma avant de tomber sur la tranche. Toujours pas de valeur technique cependant, avant que Kondo ne se fasse finalement à nouveau pénaliser pour sa garde croisée. On aurait aimé une fin par ippon, mais bon… Ce sera peut-être le cas pour Munkhbat face à l’autre nippone de la catégorie, Funa Tonaki, qui se défait de la Kazakhstanaise Otgontsetseg Galbadrakh sur un ko-uchi-gari que cette dernière pensait pourtant avoir surpassé en ura-nage.

16h10 / -48kg – Clément devra se contenter de la septième place… Plus grande que son adversaire la Russe Dolgova, la Française réussissait sans trop de problème à poser ses deux mains aux revers, sans pour autant lancer de tranchantes attaques. La situation s’enlisait quatre minutes durant, le seoi de la Russe s’avérant aussi vain que la tentative de sumi-gaeshi de Clément. Place à un golden score où les deux athlètes montraient encore pas mal de pep’s, naviguant sur l’aire de combat sans ouverture précise. Jusqu’à cet ashi-guruma trop lointain de la Française, qui se retrouvait à plat ventre au centre du tatami. Une aubaine pour Dolgova qui se glissait promptement en-dessous pour la charger sur son corps avant de la retourner sur le dos. La patte Patrick Roux, sur la chaise de la Russe, faisait le reste… Sous les yeux de Vladimir Poutine, Dolgova peut encore croire au podium, tout comme la Serbe Nikolic, dont le uchi-mata en deux temps a traversé l’Israélienne Noa Minsker pour waza-ari après trois minutes d’affrontement.

15h55 /  Plus que cinq minutes à patienter ! À venir, les repêchages des -48kg, avec notamment Mélanie Clément aux prises avec la Russe vice championne d’Europe 2017 Irina Dolgova.

Les demi-finales du jour :
-48kg

GALBADRAKH Otgontsetseg (KAZ) – TONAKI Funa (JPN)
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – KONDO Ami (JPN)
-60kg
UROZBOEV Diyorbek (UZB) – SAFAROV Orkhan (AZE)
TAKATO Naohisa (JPN) – PETRIKOV Pavel (CZE)

14h45 / Début de la cérémonie d’ouverture. L’hymne de la fédération internationale de judo (FIJ) résonne dans la Papp László Budapest Sportaréna, plongée dans la pénombre. Le public qui a par la suite droit à des « tubes » comme Felicita…

En attendant 16h et le début des blocs finaux, revivez les deux finales des championnats du monde 2015.

-48kg – Paula Pareto (ARG) – Haruna Asami (JPN)

-60kg : Yeldos Smetov (KAZ) – Rustam Ibrayev (KAZ)

13h15 / Les demi-finales du jour :
-48kg

GALBADRAKH Otgontsetseg (KAZ) – TONAKI Funa (JPN)
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – KONDO Ami (JPN)

-60kg
UROZBOEV Diyorbek (UZB) – SAFAROV Orkhan (AZE)
TAKATO Naohisa (JPN) – PETRIKOV Pavel (CZE)

13h05 / -48kg – Munkhbat trop forte pour Clément. Le deuxième duel Mongolie-France de la journée, après le Ganbat-Khyar d’il y a un peu plus d’une heure, apparaissait plus déséquilibré entre Urantsetseg Munkhbat et Mélanie Clément. Pourtant, la première minute était bien négociée au kumikata par la combattante du Sporting Marnaval, pesant suffisamment fort sur son adversaire pour la faire sanctionner. Seulement, dès que Munkhbat se mit en action elle parvenait rapidement à amener au sol la Française pour une première séquence qui ne donnait rien. Ce n’était que partie remise puisque la séquence suivante lui permettait de marquer waza-ari sur immobilisation. Les deux femmes se relevaient à nouveau et si Clément s’évertuait à monter haut son bras gauche en avançant sur Munkhbat, c’est bien la championne du monde 2013 qui trouvait l’ouverture sur un seoi inversé avant de conclure sur juji-gatame. La démonstration était totale. Pour Mélanie Clément, l’affaire n’est toutefois pas encore terminée, à condition de battre la Russe Irina Dolgova, finaliste des derniers championnats d’Europe, en repêchages.

12h55 / -60kg – la journée de Pavel Petrikov? Le Tchèque de 31 ans, soutenu par de nombreux supporters qui n’ont pas hésité à faire les 500 kilomètres qui séparent Prague de Budapest, est en train de réaliser la compétition de sa vie. Des débuts en douceur contre l’Ukrainien Lesyuk, fraîchement débarqué des juniors, avant un premier gros test remporté contre l’Espagnol Francisco Garrigos, troisième des derniers championnats d’Europe, puis un duel au cordeau contre l’Allemand Plafky, lui aussi en juniors l’an passé, dont il se sortait au golden score, avant un ko-soto-gari qui lui permettait de disposer le Kazakhstanais Kyrgyzbayev (le tombeur de Revol), là encore au-delà du temps règlementaire. Rien de bien insurmontable sur le papier mais une place dans le dernier carré qu’il ne doit à personne.

12h50 / -48kg / Le programme des quarts de finale :
GALBADRAKH Otgontsetseg (KAZ) – MINSKER Noa (ISR)
NIKOLIC Milica (SRB) – TONAKI Funa (JPN)
MUNKHBAT Urantsetseg (MGL) – CLEMENT Mélanie (FRA – Sporting Marnaval)
KONDO Ami (JPN) – DOLGOVA Irina (RUS)

12h50 / -60kg – Takato se rebiffe. Guère probant au tour précédent, le lutin japonais a passé la vitesse supérieure contre l’Ouzbek Mukhriddin Tilovov, inconnu jusqu’à sa victoire inattendue en Grand Prix en octobre dernier à Tashkent. Ce dernier avait à peine esquissé sa tentative de makikomi que Takato tournait violemment le volant pour envoyer son adversaire sur le dos après un demi-salto impressionnant. Le voilà mine de rien en demi-finale, tout comme l’autre Ouzbek Urozboev, qui met fin au sans faute du Mongol Ganbat d’un juji-gatame à la volée.

12h45 / -48kg – Clément solide
Dans ce combat fermé contre la micro-machine cubaine Melissa Hurtado Munoz, la Française Mélanie Clément est restée concentrée tout du long. Avec plus d’allonge que son adversaire, elle enclenchait bien et systématiquement sa hanche pour contrer les tentatives d’uchi-mata adverses. Pénalisée, Hurtado Munoz, mais redonnant un peu de rythme pour faire pénaliser Clément son tour avant la fin des quatre minutes, les deux combattantes allaient jusqu’au golden score. Clément solide et toujours sur son schéma, la faisait aussi pénaliser pour hansokumake. Voici la Française en quart contre la Mongole Munkhbat qui l’a emporté au sol sur la Coréenne Kang.

12h30 / -60kg – Nagayama foudroyé par le roublard Ganbat. Arrivé bandé à la tête suite à son affrontement avec Khyar, le Mongol jouait son ticket pour les quarts face au jeune Japonais Ryuju Nagayama, qu’il lui chipera par une action à l’image du personnage : une demi-attaque de son adversaire proche de la bordure et le Mongol plongeait en contre à proximité du tableau d’affichage. Un waza-ari (qui n’aurait mérité qu’un koka jadis…) qui suffisait à Ganbat pour tenir les deux minutes restantes. Face à lui en quarts, l’Ouzbek Urozboev, vainqueur du champion d’Europe 2013 le Géorgien Papinashvili. Dans l’autre quart de cette moitié de tableau, le Kazakhstanais Smetov n’a pas eu à forcer son talent en ne-waza pour se jouer du passif Iranien Rashnonezhad, tandis que l’Azerbaïdjanais Safarov était tout surpris de voir le Portugais Mansinho sur le dos après un premier seoi au bout de trente secondes de combat.

12h25 / -48kg – Nikolic et Tonaki enchaînent. D’un mouvement d’épaule très tranchant, la Serbe, troisième du dernier Grand Chelem de Paris, s’impose face à l’Espagnole Garcia Mesa, imitée avec plus de difficulté par la Japonaise Funa Tonaki, poussée dans ses retranchements par la remuante brésilienne Koyama, qui avait eu le mérite de contrer un fauchage intérieur de la nippone, pour mener d’un waza-ari avant de se voir aussitôt rejointe dans la continuité de l’action au sol. Derrière, la japonaise prenait les choses en main et marquait un second waza-ari sur ippon-ko-uchi-gari.

12h15 / -60kg – Takato pas si serein
Face au Coréen Jeon, sans référence, le champion du monde 2013 et médaillé olympique à Rio, vainqueur à Paris et des championnats d’Asie cette année a du batailler. Si Jeon Seungbeom prenait shido rapidement, et que Takato plaçait son ko-uchi ultra rapide pour waza-ari un peu après la mi-combat, enchaînant sur une intéressante séquence au sol, il a manqué de sérénité sur ce combat. Le Coréen relevait en effet sa posture à l’entrée de la dernière minute, changeait de rythme pour mettre la pression sur le Japonais qui ne posait pas ses mains. Un genou au sol, il prenait même shido. Il tentait à nouveau de trouver la solution au sol pour un passage d’une quinzaine de secondes, mais ne parvenait pas à conclure. Certes, il défendait son avantage, mais en se jetant au sol en bordure de tapis, il confirmait qu’il n’était peut-être pas au mieux.

12h / -48kg – Galbadrakh première quart de finaliste du jour. C’est sur un étranglement de morte de faim que la Kazakhstanaise n°1 mondiale a disposé de sa jeune rivale ukrainienne Daria Bilodid, déjà sanctionnée à deux reprises au préalable. Même s’il lui reste encore l’Israélienne Noa Minsker, troisième du Grand Chelem de Bakou et des Grands Prix d’Allemagne et de Turquie cette année, sur sa route vers le bloc final, il n’y a plus guère de doutes que la médaillée olympique de Rio va débloquer son compteur en championnats du monde en fin de journée. Mais avec quel métal autour du cou?

11h45 / -60kg – Khyar avait pourtant tout compris… Face à un client comme le Mongol Ganbat, champion du monde en 2014, le Français n’avait pas vraiment le droit à l’erreur et rentrait parfaitement dans son combat, sa main gauche bien calée sur le revers droit mongol pour l’empêcher de s’installer. Mieux, c’est le combattant de FLAM 91 qui prenait l’ascendant, prêt à déclencher seoi et o-soto dès que sa main droite prenait le col adverse, jusqu’à ce que l’arbitre ne sanctionne logiquement le Mongol. Un avertissement qui le sortait de sa torpeur, pour une première vraie banderille plantée sur o-uchi-gari, suivie d’une seconde sur seoi, que parait Khyar malgré la vitesse d’exécution. Ce dernier décidait alors de sortir de son schéma initial pour revenir sur le corps-à-corps qu’il affectionne et qui l’a amené aux sommets l’an passé. Un pari très risqué au regard de la mainmise qui était la sienne jusque-là et du shido d’avance qu’il allait conserver jusqu’au terme des quatre minutes réglementaires. Choix tactique qui allait aboutir à un contre malin du Mongol après une grosse minute de golden score… Envie de bien faire certes, mais une impatience qui lui était fatale alors que Ganbat, contre qui le Français avait perdu à Düsseldorf en février, semblait clairement dans ses cordes aujourd’hui.

11h35 / -60kg – Takato était pressé. Face au double champion d’Afrique marocain Yassine Moudatir, le champion du monde 2013 et médaillé de bronze aux Jeux de Rio n’aura eu besoin que de deux minutes pour marquer deux waza-ari et conclure sur juji-gatame. Ce fut bien plus long pour son compatriote Ryuju Nagayama, toujours dépassé dans l’attaque (certes brouillonne) du vaillant Équatorien Preciado, finaliste des championnats panaméricains 2017, mais qui s’en sortait en contre après quasiment une minute de golden score.

11h25 / -48kg – Entame solide pour Mélanie Clément. La troisième athlète tricolore du jour débutait face à la quintuple championne d’Afrique Taciana Lima Cesar, Lucie Decosse sur sa chaise et son coach de Marnaval Francis Clerget tout proche en tribunes. Un premier passage au sol lui permettait une première fois de casser la distance avec la Bissau-Guinéenne, logiquement sanctionnée à mi-combat. Les secondes s’égrenaient ensuite sans que les tentatives d’uchi-mata de la Française ne fassent mouche. Il fallait une nouvelle séquence de ne-waza pour que le sankaku-jime ne pousse Lima Cesar à l’abandon. L’aventure continuera pour Mélanie Clément face à la Cubaine Melissa Hurtado Munoz, cinquième des deux derniers championnats panaméricains, qui a éteint la faible vigueur du public hongrois en se jouant de la pourtant expérimentée Eva Csernoviczki, 30 ans, seizième mondiale et double championne d’Europe, d’un mouvement d’épaule bien suivi en immobilisation. Méfiance!

11h15 / -60kg – Cédric Revol n’a pas fait le poids. Le Français, pourtant plein d’envie dès l’entame de son combat contre le Kazakhstanais Gusman Kyrgyzbayev, victorieux du Grand Prix de Turquie, n’aura pas su imposer ses mouvements d’épaule, contré une première fois pour waza-ari avant de se faire arracher peu avant la mi-combat pour le compte. L’apprentissage du très haut niveau…

11h05 / -48kg – Koyama dompte Ungureanu, Tonaki et Munkhbat intraitables au sol. La Brésilienne Koyama, victorieuse du Grand Prix de Géorgie et du Grand Chelem de Bakou en 2017,  élimine la Roumaine Monica Ungureanu, troisième du Grand Prix de Düsseldorf et des derniers championnats d’Europe, en redoublant intelligemment son grand fauchage intérieur après trente secondes de golden score. Elle jouera sa place en quarts contre la Japonaise Funa Tonaki, championne du monde juniors il y a deux ans et dont le travail au sol a mystifié l’Azerbaïdjanaise Aliyeva après une grosse minute de combat. Dans l’autre demi-tableau, la n°2 mondiale mongole Urantsetseg Munkhbat passe la Roumaine Pop d’un juji-gatame supersonique.

11h / -60kg – Gerchev se frottera bien à Safarov. Un sutemi pour conclure face au Zimbabwéen Pavari et voilà le Bulgare, finaliste des derniers championnats d’Europe, face à l’Azerbaïdjanais, finaliste des Europe 2015 et 2016 et troisième cette année.

10h50 / -48kg – Galbadrakh-Bilodid, huitième à haut risque. Si elle a dû attendre le golden score pour se défaire (d’une pénalité pour passivité) de la jeune Italienne Milani, cinquième du dernier Grand Prix de Hohhot, la n°1 mondiale kazakhstanaise Otgontsetseg Galbadrakh, sera bien au rendez-vous des huitièmes. Où elle retrouvera la toute jeune championne d’Europe Daria Bilodid (elle est née en octobre 2000 !), dont le physique démesurément longiligne pourrait poser des problèmes aujourd’hui.

10h45 / -60kg – Smetov est lancé. Son dossard rouge de champion du monde en titre sur le dos, le Kazakhstanais Yeldos Smetov, également finaliste des derniers Jeux, n’a pas sourcillé contre le Mozambicain Sigauque, qu’il contraint à l’abandon sur juji-gatame. Ça ne passe en revanche pas pour le Russe Robert Mshvidobadze, champion d’Europe en avril dernier, mais sorti d’entrée par le Brésilien Phelipe Pelim, qui le surprenait en contre dès la première séquence (waza-ari) avant de le contenir pour l’immobiliser en fin de duel. Un prétendant en moins…

10h30 / -60kg – Pas de problème pour Walide Khyar. Opposé au représentant du Swaziland Sihlongonyane, sans aucune référence à l’international, le champion d’Europe 2016 prenait le temps de poser les mains, avant de profiter d’une attaque à genoux guère aboutie de son opposant pour passer en ne-waza et placer sa clé de bras. 55 secondes et le voilà au deuxième tour, face au Mongol Ganbat, champion du monde 2014, qui a dû attendre le golden score pour sortir le Turc Ozlu, vice champion d’Europe 2011. Un tout autre calibre déjà, avant d’envisager se frotter au Japonais Ryuju Nagayama, 21 ans, qui a gagné les Grands Chelems de Tokyo et de Russie ces derniers mois.

10h – Ces premiers championnats du monde de l’olympiade 2017-2020 sont lancés! Et la tâche ne fut pas simple en -60kg pour le médaillé olympique de Rio Diyorbek Urozboev, opposé à l’Israélien Daniel Ben David, 31mondial et vainqueur de deux Opens continentaux cette année. Mené de deux waza-ari, il s’en sortait d’un renversement aux forceps qui lui permettait d’immobiliser son adversaire à trente secondes du terme.

Notre analyse du tirage au sort :

-48kg
Les têtes de série

1. GALBADRAKH Otgontsetseg (KAZ)
2. MUNKHBAT Urantsetseg (MGL)
3. KONDO Ami (JPN)
4. NIKOLIC Milica (SRB)
5. KOYAMA Stefannie Arissa (BRA)
6. CHERNYAK Maryna (UKR)
7. CESAR Taciana (GBS)
8. MINSKER Noa (ISR)

La Française
Mélanie CLÉMENT (Sporting Marnaval), 25 ans / 12e mondiale

La Française Mélanie Clément n’était pas tête de série et cela va se sentir. Elle prend d’entrée la Gabonaise (et ex-Brésilienne) Taciana Lima Cesar, 33 ans et septième mondiale, tout à fait accessible pour elle. Mais ce sera plus difficile ensuite ! Probablement la Hongroise Csernoviczki, 30 ans et seizième mondiale, double championne d’Europe. Elles ne se sont jamais prises en combat officiel. Le dernier combat du quart peut mettre tout le monde d’accord : la Mongole Munkhbat, 27 ans et n°2 mondiale, les y attend probablement, n’ayant comme obstacle majeur que la n°2 coréenne Kang Yujeong (1re au GP de Chine 2017). En l’absence de la quatrième mondiale, la Coréenne Jeong Bokyeong, sa plus dure rivale au début de l’année, elle pourrait bien rencontrer en demi-finale la Japonaise Kondo (3e mondiale), 22 ans et déjà un titre mondial en poche (comme la Mongole), qui a un tableau tout à fait à sa main (sinon la Russe Dolgova, qui lui avait posé des problèmes à Astana en 2015). Et si c’est la Japonaise qui passe en finale, on pourrait avoir un remake du quart de finale du Grand Chelem de Tokyo 2016 contre sa compatriote Funa Tonaki… qui l’avait battue à cette occasion. Encore faudrait-il que la Japonaise domine en demi-finale la n°1 mondiale actuelle, la Kazakhstanaise Otgontsetseg Galbadrakh, qui l’a battue lors de leurs deux dernières rencontres. Dans son quart, Galbadrakh devra faire face à la toute jeune championne d’Europe Daria Bilodid, qui pourrait être la surprise de ce côté du tableau. La logique annonce un Galbadrakh – Kondo en finale… Avec une victoire de Kondo qui a gagné aux JO de Rio et au Grand Chelem de Tokyo contre elle.

-60kg
Les têtes de série

1. PAPINASHVILI Amiran (GEO)
2. TAKATO Naohisa (JPN)
3. GARRIGOS Francisco (ESP)
4. TAKABATAKE Eric (BRA)
5. SAFAROV Orkhan (AZE)
6. DASHDAVAA Amartuvshin (MGL)
7. MSHVIDOBADZE Robert (RUS)
8. NAGAYAMA Ryuju (JPN)

Les Français 
Walide Khyar (FLAM 91), 22 ans / 27e mondial
Cédric Revol (AC Boulogne-Billancourt), 23 ans / 17e mondial

Depuis son titre européen de 2016, Walid Khyar a obtenu une cinquième place au Masters 2016 et une septième place au Grand Prix de Düsseldorf 2017, sur lequel il s’est blessé lourdement. Il est dans l’inconnu, y compris sur sa capacité à reprendre le fil de son éclatante arrivée sur les seniors dans cette catégorie. Après un premier tour contre un combattant inconnu du Swaziland qui n’a jamais gagné un combat international, il tombe directement sur le Mongol Ganbat Boldabaatar, champion du monde 2014, qu’il avait battu au Masters 2016… et sur lequel il s’était blessé au Grand Prix de Düsseldorf 2017 ! Une entrée en matière chargée qui peut l’enfoncer ou le propulser. Mais le tour suivant est bien pire. Ce serait le Japonais Ryuju Nagayama, 21 ans, qui a gagné les Grands Chelems de Tokyo et de Russie. Il n’est pas encore totalement infaillible, mais cela pourrait bien arriver sur ces championnats… Pour l’empêcher d’atteindre la finale, on peut compter entre autres sur l’Ouzbek Urozboev, qui l’avait surpris à Paris, le numéro un mondial géorgien Papinashvili (qu’il a battu en Russie) et plus certainement sur le Kazakhstanais Yeldos Smetov, champion du monde 2015, finaliste des Jeux derrière le Russe Mudranov (lequel est absent à Budapest).
Et Cédric Revol ? Un premier tour déjà très compliqué sur l’autre Kazakhstanais Gusman Kyrgyzbayev, victorieux du Grand Prix de Turquie, puis ensuite l’hypothèse Elios Manzi, un jeune Italien qui bouge bien, médaillé européen il y a deux ans, avant le Mongol Amartuvshin Dashdaava, vice champion du monde 2013 et actuel septième mondial… Quelqu’un peut-il empêcher dans ce tableau le Japonais Takato d’aller lui aussi en finale ? On ne voit vraiment que le champion d’Europe russe Robert Mshvidobadze. Et encore…

Repères :

Les podiums des Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016
-48 kg 

1. Paula Pareto (ARG)
2. Bokyeong Jeong (KOR)
3. Ami Kondo (JPN) et Otgontsetseg Galbadrakh (KAZ)
-60kg 
1. Beslan Mudranov (RUS)
2. Yeldos Smetov (KAZ)
3. Diyorbek Urozboev (UZB) et Naohisa Takato (JPN)

Les podiums des mondiaux d’Astana 2015
-48 kg :

1.Paula Pareto (ARG)
2. Haruna Asami (JPN)
3. Ami Kondo (JPN) et Bokyeong Jeong (KOR)
-60kg :
1. Yeldos Smetov (KAZ)
2. Rustam Ibrayev (KAZ)
3. Won Jin Kim (KOR) et Toru Shishime (JPN)