Pas de repos pour les braves de Morteau

260 licenciés pour 6403 habitants – Président : Jean-François Ciglia – Professeurs : Raphaël Parisot, David Cairey-Remonay, Adrien Dornier.

Juin 2013 : La saison se termine, les judokas quittent le club pour les vacances et se disent « à la rentrée !« . Elle se fera plus tôt au Val Morteau. Tous les ans, les licenciés se retrouvent fin août pour une compétition amicale. 2013 ne déroge pas à la règle et donne rendez-vous aux sportifs du 26 au 30 août. Car il n’y a pas que les judokas qui y soient conviés. L’événement est multi-sports et permet aux enfants de tout tester. « Généralement, on organise ça un peu avant les inscriptions, explique le président Jean-François Ciglia, ça permet de fidéliser les anciens et d’attirer les nouveaux. » Habituellement, cette compétition attire une centaine de participants et le judo mortuacien en espère au moins autant cette année. Augmenter son nombre de licenciés est toujours un bon point aux yeux de la Mairie. Et le club n’hésite pas à se faire bien voir. « Notre principal enjeu est de convaincre la municipalité d’agrandir notre dojo, cela fait 15 ans que rien n’a été changé », argumente Jean-François. C’est aussi dans ce but que la vie du club est rythmée par quelques évènements : une autre compétition amicale organisée chaque année aux alentours du mois de janvier. Elle réunit environ 1500 personnes et est accessible à tous les grades. « Cela permet de communiquer sur le club dans la presse », selon le président. Un show est aussi prévu en association avec le théâtre de la ville. Les judokas y présentent des démonstrations de leur savoir-faire.

Ce qui anime le Val Morteau, c’est aussi le voyage au Japon, organisé tous les deux ans. Pas pour la publicité, mais surtout dans le respect de la culture du judo. « Nous avons à cœur de faire découvrir un nouveau pays, qui plus est le pays du judo, à nos élèves », raconte Jean-François Ciglia. Le professeur David Cairey-Remonay y a vécu et a transmis tous ses contacts à son club français. Pour un  voyage qui dure une quinzaine de jours, après laquelle les chanceux qui y participent reviennent totalement émerveillés. « On sait bien que la Mairie ne peut pas s’occuper que de nous, alors on attend notre tour. À Morteau, le judo a une bonne image, c’est un des sports les plus appréciés. » Déjà 40 ans que le Val Morteau compte le dojo parmi ses infrastructures. C’est Pierre Cheval, Maire de la ville à l’époque qui le fonde en 1952. Dans les années 1990, c’est Raphaël Parisot, actuel professeur, qui reprend le flambeau. La croissance de la population de la ville lui est alors favorable. Plus d’habitants et donc plus de licenciés, ce qui amène le club vers une prospérité nouvelle. Aujourd’hui encore, il se porte bien pour un dojo de petite ville. C’est ce dernier élément qui a donné sa vocation au club. « La détection, affirme Jean-François ; les moyens de la ville n’étant pas suffisants pour former des élèves à la compétition. Notre but est donc de les emmener vers le pôle de Besançon, qui est la plus grosse structure de la région. »  En espérant toujours qu’ils reviennent. Il y a quelques exemples de retour, comme celui d’Antonin Bozon, rapatrié pour cette saison. « Il a fait 9e aux championnats de France cadets et aujourd’hui il fait profiter de son expérience à tout le groupe ». D’autres retours sont attendus pour la saison prochaine. Pour que  le Val Morteau poursuive sa belle histoire.