
Crédit photo : Thomas Rouquette/L’Esprit du Judo
Extraordinaire. Difficile d’employer un autre terme pour qualifier cette journée de mardi, deuxième jour de ces championnats du monde vétérans. Un adjectif à entendre dans son sens littéral, à savoir qui sort de l’ordinaire. Extraordinaire, comme le nombre de participants : sept cents !
Extraordinaire, également, comme l’organisation logistique nécessaire à cette configuration. Un domaine où l’équipe d’organisation constituée autour de Pauline Camus réalise un travail titanesque. Une « team » habituée aux grands événements nationaux, mais qui, sur cet événement, fait montre d’une capacité d’adaptation et de réactivité à saluer. Une question naît d’ailleurs de cela : combien de pays seraient capables d’organiser, de manière fluide et carrée, une journée à sept cents combattants, de 8h30 à 21h15 (l’heure de la fin du bloc final) ? À notre connaissance, très peu. Les atouts du judo français, c’est aussi cela.
Extraordinaire, enfin, comme le nombre de spectateurs présents au plus fort de la journée avec des tribunes non seulement bigarrées de drapeaux brésiliens, géorgiens, des tee-shirts aux couleurs de l’Irlande ou de la Pologne, de pancartes d’encouragements de supporters français, venus en famille voir évoluer amis ou pères, mais surtout, pleine à craquer. De mémoire, même les championnats de France cadets n’avaient réuni autant de monde au Dojo de Paris. Une fréquentation exceptionnelle, tant au niveau du nombre de combattants que de spectateurs. Une réussite remarquable pour le judo français qu’il faut saluer à sa juste mesure.
Et côté tatami ? La France redresse la barre avec trois titres : celui de Cédric Laligant (ASJJ Clichy) en M3 -66kg, de Ludovic Gobert (CO Savigny-sur-Orge Judo) en M3 -100kg, qui offre au public un délicieux ashi-guruma en finale contre l’Angolais Audacio Cambamba, et de René Dampierre (ASS Judo Olivet) en M4 -100kg dans une finale 100 % tricolore contre Pascal Gbahode. Un combat indécis, au beau suspens, et qui se joua au golden score. La France, qui prend également cinq médailles d’argent pour Jérôme Peyrard (JC Feyzin) en -73kg, Guillaume Garcel (Eï Do Kan Castres) et Jérôme Laulan (AS Montferrand Judo) et dix de bronze et remonte au classement pour se hisser à la troisième place derrière la Géorgie et un Brésil, passé leader.
Les judokas cariocas firent en effet le mille hier avec cinq titres et un fil conducteur commun : un travail en ne-waza efficace et gagnant. Un groupa vétéran brésilien dont, après recherche, on apprenait que plusieurs combattants sont également des pratiquants et compétiteurs en de jujitsu et en grappling. Une addition de compétences qui s’est vue, hier, pour la troisième délégation présente ici avec 118 participants. Un total, déjà, de quinze médailles, dont la moitié en or pour des judokas auriverde.
La Géorgie prend un titre ce mardi grâce à Valeriane Gigiberia, impressionnant toute la journée, y compris en finale face à Franck Party (JC Pontault-Combault) avec un makikomi parfaitement dans le temps sur la fin de combat.
Ce mercredi, M5 et M6 au programme d’une journée qui s’annonce moins dense.



