Le vice président de la FFJudo, David Inquel, a porté pendant la campagne les questionnements par rapport aux finances fédérales. Alors que la FFJudo venait d’être informée par les institutions du « pré-rapport » de la Cour des Comptes et de celui de l’IGESR (Inspection Générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche), un article de notre confrère L’Équipe fait le bilan public – sévère — de ce que contiennent ces rapports encore confidentiels. Nous avons demandé à David Inquel sa réaction à cette parution.

« Depuis notre arrivée, nous nous sommes consacrés, en plus de la mise en mouvement de la machine fédérale, à deux sujets majeurs : la mise en place de la commission sur les violences comme nous l’avions promis et l’audit des finances fédérales, que nous avons réalisé de notre côté avec le cabinet PWC qui s’est gracieusement mis à notre service. Les pré-rapports de la Cour des Comptes et de l’IGESR ont fuité dans la presse. Nous ne souhaitions pas cette publicité négative pour le judo, mais, à titre personnel, j’éprouve comme une forme de soulagement que soit porté sur la place publique ce sur quoi j’ai beaucoup questionné et beaucoup alerté ces derniers mois, avec le sentiment parfois de ne pas toujours pleinement convaincre de la gravité réelle de la situation. Désormais, les choses sont malheureusement claires pour tous : ces deux constats officiels, dans leur état actuel, sont encore plus sévères que le nôtre. On peut parler d’une catastrophe nucléaire pour la structure du judo français, encore amplifiée par la pandémie de Covid-19. Et je pense que le fil de la pelote n’est pas encore complètement tiré, notamment, par exemple, en ce qui concerne ce que la FFJudo prenait en charge pour la Fédération Internationale.
Ce que nous allons faire tout de suite, c’est consacrer nos ressources actuelles à l’aide aux clubs, car tout le monde est dos au mur, nous en sommes pleinement conscients. Nous avons décidé, avec les comités et les ligues, que la Fédération remboursera totalement chaque nouvelle prise de licence pour cette saison 2020-2021, à charge pour chaque comité et ligue de définir le montant qu’elle pourra ajouter de son côté à cette base. Nous avons pour l’instant le budget pour les 100.000 premières et nous continuons à budgétiser les suivantes. Nous convoquerons ensuite une Assemblée Générale Extraordinaire qui aura pour objet la présentation et la discussion de ces audits et d’un plan de bataille pour reconstituer une base économique plus saine. Nous irons voir tout le monde, nous parlerons à tout le monde, ministère, institutions, partenaires, mais aussi mécènes potentiels et particuliers. Il nous faudra l’aide de tous ceux qui peuvent et veulent nous aider, aider le judo français à passer cette phase critique. »